Cameroun - Nécrologie. Nécrologie: Joe Mboulè casse sa guitare

Hervé Villard Njiélé | La Nouvelle Expression Lundi le 12 Octobre 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’artiste musicien camerounais est décédé dans l’après midi du dimanche 11 octobre 2015 à Douala des suites de maladie.

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Georges Ludovic Njoh Mboulé, plus connu sous son nom d’artiste Joe Mboulé, n’est plus. L’artiste musicien camerounais est décédé ce dimanche 11 octobre 2015 aux environs de 14h à l’Hôpital Général de Douala des suites de maladie. Interné dans cette institution hospitalière depuis environ une semaine où il y avait été conduit par les membres de sa famille après un malaise. L’auteur de «O si linga» que l’on croyait redoutable ne se relèvera pas cette fois-ci, il va s’en aller tout en laissant derrière lui, tout éplorés, sa grande famille biologique, sa famille artistique et tous les mélomanes. D’après  Charles Soni Toto, cousin et ami de l’artiste décédé encore sous le choc, Joe Mboulè est mort au moment où l’on croyait que son état de santé allait s’améliorant. «C’était mon frère, c’était un monsieur plein de vie. Je suis encore sous le choc. On ne s’y attendait pas. On croyait tous en  le voyant ces jours-ci que son état de santé s’améliorait. J’ai été surpris aux environs de 14h qu’on m’appelle d’urgence à l’Hôpital Général. Quand je suis arrivé, j’ai constaté qu’il est décédé», raconte les yeux larmoyant Charles Toto soni.

«Joe Mboulè est malade depuis un moment. J’ai été alerté par son épouse il y a environ une semaine je suis allé le voir à l’Hôpital Général de Douala. Il était dans le coma, mis sous soins intensifs, il a repris connaissance. Il a subi une opération mais je ne peux vous dire avec exactitude de quoi il est décédé», explique encore ce dernier en regrettant son décès. Au tour de lui, c’est tous les membres de la grande famille Same Moulobe qui est en larmes. «La nouvelle du décès de Njoh Mboulè a perturbé le programme de la tenue de notre réunion de famille», précise Raoul Ekollo cousin de l’artiste également triste. A son domicile sis au boulevard de la Liberté à Akwa, l’ambiance est lourde. Toute sa famille est en larme. L’épouse de la victime assise au salon est inconsolable. Cette dernière pleure à tue-tête. Les consolations des amis et proches venues l’assister dans ces moments difficiles n’ont presque pas d’effet sur elle tant, la douleur est vive. Les enfants et autres proches de la famille sont sous le choc. Ils ne comprennent pas ce qui s’est effectivement passé. Ces derniers pleurent à chaudes larmes. Dans la cour, les chaises de couleurs blanches sont soigneusement disposées pour accueillir les visiteurs qui arrivent. La cour est pleine de monde. Regroupés par affinité, ils discutent au sujet de la mort de ce dernier. Tandis que certains s’étonnent de la mort de l’artiste, d’autres reconnaissent que Joe Mboulè avaient par le passé souffert du diabète et que cela aurait sérieusement fragilisé sa santé. Malgré ces commentaires qui vont dans tous les sens, les proches du défunt reconnaissent que sa santé était devenue fragile ces derniers temps. Sauf que «personne ne savait que c’était les signes d’une mort certaine qui s’annonçait», commentent-ils accablés.

Au sujet de la cause de son décès, rien ne filtre. Les membres de la famille ayant assisté l’artiste durant ces derniers jours sont muets. «On ne peut encore rien vous dire pour le moment revenez après. Le chef de famille qui peut parler n’est pas encore là. En plus, il faut que  nous ayons son dossier médical pour vous dire quoi que ce soit», déclare une proche de la famille sous anonymat. «La seule chose qu’on peut vous dire c’est que son corps est à la morgue de l’hôpital General de Douala. Vous aurez le programme le moment venu», poursuit un des cousins du décédé.

Président du conseil d’administration de la Société camerounaise civile de musique (Socacim) Georges Ludovic Njoh Mboulé, casse sa guitare sans avoir eu l’occasion de voir aboutir l’affaire de la nouvelle société des droits auteurs dont il était l’un des administrateurs. Auteur de plusieurs titres, le créateur de «Malabar » faisait partie  des rares auteurs compositeurs et interprètes de la variété camerounaise à maintenir la dragée haute depuis 1973, année de son irruption dans la scène musicale africaine. Auteur de quatre 45 tours et d’une dizaine d’albums, ce véritable peintre de la société décède deux ans seulement après la célébration de ces 40 ans de carrière artistique.

H.V N.

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