Victor Marcel Ngangué vient d'inscrire la lutte acharnée contre cette pratique qui favorise l'enclavement.

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C'était l'un de ses messages principaux aux populations de son unité administrative, lors de sa récente tournée de prise de contact, après son installation il y a juste quelques mois. En parcourant les huit arrondissements que compte le département de la Mvila, Victor Ngangué a dû toucher du doigt le niveau d'enclavement qui caractérise son territoire de commandement, entre autres problèmes importants auxquels il se trouve confronté. Après avoir provoqué des rencontres avec les tenanciers de débits de boisson et les opérateurs du secteur moto taxi dans le chef-lieu de son département, l'heure semble être venu pour l'homme de descendre sur le terrain pour comprendre l'origine des maux qui entravent le développement de cette vieille unité administrative, qui occupait encore une place de choix dans le classement national il y a quelques décennies. Des conflits de leadership entre élites à la pratique de la sorcellerie en passant par les litiges fonciers, Victor Ngangué s'est retrouvé au centre de toutes les sollicitations le temps d'une tournée de prise de contact qui n'a pourtant duré que deux semaines.

Dans les arrondissements d'Ebolowa 1er et 2e, il fallait gérer le chevauchement dû au mauvais découpage territorial qui tourmente les populations, en créant automatiquement des difficultés aux hommes politiques qui effectuent des descentes sur le terrain. Que ce soit au centre-ville d'Ebolowa ou en périphérie, il demeure compliqué pour l'administration de se mouvoir dans l'un de ces arrondissements ou de pouvoir les délimiter avec exactitude. Des sources concordantes affirment qu'après la création des nouveaux arrondissements en 2007, le découpage des arrondissements d'Ebolowa 1er et 2è avait été fait à la hâte. A Biwong-Bané, Biwong-Boulou, Ngoulemakong, Mvangan et Efoulan, le Préfet de la Mvila a dû sévir pour limiter la propension des élites à s'accaparer toutes les terres. A certains endroits, la quasi-totalité des terres cultivables appartiennent désormais à une ou deux élites. Dans ces arrondissements, Victor Ngangué n'a pas non plus hésité à fustiger la pratique de la sorcellerie comme mode des populations à faire valoir leurs points de vue.

L'accès à certaines de ces unités administratives demeure un véritable casse-tête, et les moyens de communication n'existent toujours pas. Aussi bien, le taux de scolarisation baisse de façon drastique, et l'incapacité des populations à subvenir aux besoins primaires les conforte dans les rites occultes. Dans l'arrondissement de Mengong, les administrés semblent prendre plutôt mal l'instabilité conjugale de leur Sous-Préfet, qui aux dires des uns et des autres, mènerait une vie de célibataire depuis près d'un an, et aurait pratiquement abandonné sa résidence officielle qui croupit dans les herbes pour filer le parfait amour avec une nouvelle conquête, au grand désarroi de son épouse légitime et de sa progéniture. Des frasques auxquelles les populations de cette jeune unité administrative n'étaient pas habituées, surtout qu'elles ont un impact négatif sur le développement de la localité, après le passage il y a moins de deux ans à sa tête, d'une femme Sous-Préfet, dont l'image et le travail restent présents à l'esprit. Comme chacun le sait, la région du Sud occupe après la dernière évaluation, le dernier rang en matière de taux d'inscription sur les listes électorales. Même si le département de la Mvila occupe à son niveau le premier rang de la région parmi les autres départements en la matière, Victor Ngangué aura martelé à chaque étape la nécessité pour les populations de s'inscrire, et tourner le dos aux rites mystiques, qui ne peuvent que freiner davantage chaque localité. 

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