Cameroun - Football. Mtn Elite Two ; Le TKC dans la tourmente

Kamerfoot.com Jeudi le 12 Juillet 2012 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Malgré les relatifs bons résultats, le club de Mvog-Ada est rongé par des guerres de leadership en interne.

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Dimanche au stade omnisports Ahmadou Ahidjo, le Tonnerre Kalara club de Yaoundé s’est incliné (0-2) face à Fovu club de Baham. Co-leaders avant cette journée, chacun des deux adversaires voulait profiter de cette 14ème journée pour prendre seul le leadership de la Mtn Elite Two. Et c’est le club de le Grotte sacrée qui s’en tire avec la cagnotte et la 1ère place du classement général. Une défaite qui fait pourtant suite à la remise par le Président du Conseil d’administration, Emile Onambélé Zibi, d’un chèque de 90 000 Fcfa à chaque joueur de l’équipe. Une action qui n’aura visiblement pas boosté plus que ça le moral de ses troupes.
Pour beaucoup, la défaite du Tkc dimanche est « logique » dans la mesure où le club qui a fait une première partie de saison remarquable est sujet depuis plusieurs semaines à des guerres intestines entre ses membres les plus influents.

D’un côté donc Emile Onambélé Zibi, Pca du Tkc, et de l’autre une faction menée officiellement par Omgba Zing fils, et officieusement par Pierre Semengue, ancien président du club et actuellement président de la Ligue de football professionnel du Cameroun. De sources concordantes, le Général d’armée à la retraite, conscient que conformément aux textes de la Ligue il lui sera impossible de se représenter à la tête de l’institution, songerait à reprendre les rênes du club de Mvog-Ada pour, à terme, se présenter légitimement et légalement à la présidence de la Ligue.


La « faction Semengue » reproche à Emile Onambélé Zibi de ne pas injecter le moindre sou dans la gestion quotidienne de l’équipe et argue que même les primes d’entraînement ne sont plus payées depuis bien longtemps. « Vous comprendrez que si les primes d’entraînement ne sont pas payées, ce n’est même pas la peine de parler des primes de victoires qui ne sont plus qu’un souvenir lointain pour les joueurs du champion honorifique de la phase aller de la Mtn Elite Two », avait même ajouté il y a deux semaines Andre Marie Ndongo, ancien affidé d’Emile Onambélé Zibi, aujourd’hui dissident.


De longues semaines durant, les opposants à Emile Onambélé Zibi ont usé de tous les moyens à leur disposition pour tenter de faire flancher l’ancien administrateur civil principal. Serge Tamba, animateur à la Radio Siantou à Yaoundé n’a pas manqué une seule occasion dans son émission quotidienne, pour fustiger, tancer et même invectiver celui qu’il avait lui-même contribué à installer à la tête du Tkc, au détriment d’Antoine de Padoue Essomba Eyenga, prédécesseur d’Onambélé Zibi. Des banderoles distribuées par le même Serge Tamba et qui traitaient l’actuel Pca du club de tous les noms ont même été aperçues dans les gradins du stade omnisports de Yaoundé.

Des violences physiques sur la personne d’Emile Onambélé Zibi ont également été évitées de justesse sur la personne d’Emile Onambélé Zibi.


Mais rien n’y a fait et celui que l’on appelle affectueusement « patriarche » est toujours en place et pas prêt de lâcher l’affaire. « Où est ce que je vais prendre le temps pour écouter ou répondre à des agitateurs qui n’apportent rien au club ? Qu’ils continuent de s’agiter comme ils veulent, tant que les textes du Tkc déposés à la Fécafoot et maintenant à la Ligue sont respectés, il n’y aura pas de soucis », lance un Emile Onambélé Zibi un brin moqueur. Et lorsqu’on lui parle de la présence supposée de Pierre Semengue à la tête de la dissidence, il en rit presque. « Semengue organise des réunions avec mes joueurs alors qu’il est président de la Ligue, il monte une petite bande de voyous qui ne sont ni les vrais supporters du Tkc, ni des membres de l’équipe et qui ne sont là que pour insulter les joueurs et les dirigeants au lieu de les soutenir », avance-t-il.


Contesté par une frange des supporters du club de Mvog-Ada, Emile Onambélé Zibi a par ailleurs toute la confiance des autres présidents de clubs de Mtn Elite One et Mtn Elite Two qui l’ont porté il ya près d’un mois à la tête du comité provisoire de gestion des clubs de l’Elite camerounaise et qui doit gérer la transition entre la défunte Association des clubs de première division (Acpd) et la future association des clubs professionnels dont les statuts sont en gestation.
Quoi qu’il en soit, cette guerre de leadership dans l’un des clubs mythiques du Cameroun n’est pas pour plaire aux amoureux du football. Une guerre qui pourrait bien voir le Tonnerre Kalara club rester une année de plus en Mtn Elite Two, alors que la saison avait plutôt bien commencé et qu’une remontée en première division était fortement envisagée. Tiraillés entre les deux factions, les joueurs qui ont su préserver l’essentiel lors de la phase aller avec une place de co-leader, sont apparus dimanche assez fébriles et rien ne dit que les tensions internes sont étrangères à la contre-performance face à Fovu de Baham. Il faut espérer que les deux factions taisent leurs querelles et que le terrain reprenne le dessus sur le reste.


Steve Djouguela (quotidien stades)

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