Depuis quelques journées, les arbitres de l’Elite ne perçoivent aucun radis avant et après les matches qu’ils officient. A la ligue de football professionnel, l’on parle de tension de trésorerie, dues au fait que la Fédération camerounaise de football refuse de donner les subventions. Les clubs de l’Elite eux aussi sont rentrés dans la danse et refusent de poursuivre leurs championnats respectifs.

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La Ligue de football professionnel du Cameroun que dirige le général Pierre Semengue traverse des moments difficiles sur le plan financier. Les caisses de la LFPC pour le moment sont vides et cette tension de trésorerie est due au fait qu’au jour d’aujourd’hui, la Ligue attend toujours ses différentes subvention, dont celle de la subvention de la Fecafoot. En effet pour son fonctionnement, la fédération camerounaise de football doit verser dans les caisses de la LFPC chaque année 250 millions de frs CFA, soit 125 millions pour la phase aller du championnat et le reste pour la seconde partie de la saison. Cette année la Fecafoot n’a remis à la ligue que 75 millions de frs CFA.

Malgré plusieurs lettres envoyées par le président de la LFPC en direction des responsables de la Fecafoot pour leur rappeler la nécessité de verser le reste de la subvention pour permettre à la Ligue de mener à bien ses activités, Iya n’a même pas daigné répondre. « Pour le moment nous avons des problèmes de trésorerie et c’est la raison pour laquelle nous avons demandé aux arbitres de préfinancer la 9ème et la 10ème journée du championnat. Ils seront remboursés dès que nous allons retrouver la stabilité financière », a révélé Francis Laibé Wapi, le secrétaire général de la Ligue de football professionnel du Cameroun.

Au siège de la Fecafoot à Tsinga, l’on semble se plaire à bloquer cette subvention. Une source à la Fecafoot affirme que le président Iya Mohammed a très mal apprécié le fait que le général Pierre Semengue ait signé avec les vice-présidents pour le désavouer. Une source affirme d’ailleurs que c’est les responsables de la Fécafoot qui sont derrière le mouvement des clubs de l’Elite qui réclament non seulement la subvention de l’Etat, mais veulent la tête du président de la Ligue. Le ministre des Sports a reçu les différentes parties hier pour tenter de désamorcer la bombe. Les clubs étaient représentés par le patriarche Onambelé Zibi de TKC, Aimé Léon Zang d’Apejes, Célestin Bombok de Cosmos de Bafia et Céline Eko Mendomo du Canon Sportif de Yaounde. Adoum Garoua leur a expliqué que les dispositions ont déjà été prises à son niveau pour que la Ligue reçoive dans les prochains jours la première partie de la subvention de l’Etat qui est de 300 millions de FCFA sur les 560 millions promis par le gouvernement de la République.

Malgré cette rencontre avec le patron des Sports, le porte-parole des clubs maintient le boycott. « Nous ne pouvons pas jouer tant que l’argent n’est pas dans nos poches. En plus, il y a beaucoup de problèmes à la Ligue et nous avons fait les frais pour la Coupe de la Ligue, mais cette coupe n’a pas été validée. Il faut qu’on nous rembourse », a déclaré Emile Onambélé Zibi, avant d’ajouter que « même le reliquat de la subvention de la saison dernière, nous n’avons pas reçu ». Pierre Semengue pour sa part dit être serein et confirme qu’il ne doit rien au club et que si ces derniers refusent de jouer parce qu’ils n’ont pas reçu les subventions qui leur étaient promises, « la Ligue qu’il dirige n’y est pour rien ».

Guy Nsigué à Yaoundé

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