Cameroun - Economie. Mouhamadou Ibrahima : 700 F.Cfa pour six personnes par jour

Adolarc Lamissia | Le Jour Mardi le 18 Octobre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est avec cette somme que ce réparateur de moto nourrit quotidiennement sa famille.

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C’est un homme très occupé que nous avons rencontré hier dans l’après-midi, à l’une des façades du stade Ndoumbé Oumar de Ngaoundéré. Mouhamadou Ibrahima, la quarantaine sonnée, s’active à coller les pneus de motos. Une activité qu’il mène depuis quatre ans, après son départ de la ville de Banyo. « C’est de ça que je vis. Je quitte tôt le matin pour me rendre dans mon atelier. Et je repars chez moi un peu après 19h. Et c’est avec l’argent gagné au quotidien que je nourris la famille », confie-t-il. Le colleur de roue estime son revenu mensuel 20 000 F.Cfa.

Une somme dérisoire, mais avec laquelle ce chef de famille, marié et père de quatre enfants, réussit à nourrir, habiller ses enfants et les envoyer à l’école. Quotidiennement il gagne 700 F.Cfa qui lui servent à nourrir son épouse et ses quatre enfants. « Parfois, je colle deux à trois motos par jour. C’est avec le fruit de ce travail que je vis », explique Mouhamadou Ibrahima.

Une partie de cette somme est économisée pour le payement de son loyer qui s’élève à 6500 F.Cfa au quartier Gada-Mabanga, une banlieue de la ville de Ngaoundéré. La situation sociale de Mouhamadou Ibrahima ne le rend pour autant pas malheureux. « Je suis triste parce que je suis pauvre. Mais riche parce que j’ai une femme et des enfants qui me soutiennent » se réjoui-t-il.

Ce débrouillard doit faire durement face aux agents des Impôts qui ne le lâchent. « Ils viennent prélever 2000 F.Cfa deux fois par an. Quand ils demandent l’argent, je leur donne seulement et ils me remettent un ticket », explique-t-il. « Je n’ai aucun problème à continuer de payer cette taxe si la somme encaissée par les individus qui viennent me voir est réellement reversée dans les caisses de l’Etat », ajoute-t-il.

Sur son lieu de travail, d’autres débrouillards reconnaissent en Mouhamadou Ibrahima, cet originaire du Mayo Banyo, la bravoure dans son travail, la joie de vivre et le bonheur qu’il partage autour de lui. « Il nous encourage et nous pousse au dépassement de soi. C’est un bon conseiller et un exemple à suivre », confie Nassourou, un conducteur de moto.
 

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