Ukraine. Mistral: la réputation de la France est en jeu (Jean-Pierre Thomas)

Ria Novosti Vendredi le 14 Novembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Si la France ne livre pas les bâtiments de type Mistral à la Russie, sa réputation de partenaire commercial fiable sera gravement compromise, a déclaré Jean-Pierre Thomas, PDG de Thomas Vendôme Investment, dans une interview à la chaîne de télévision RT.

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L'ex-représentant de l'Elysée pour les relations économiques avec la Russie juge "inacceptable" le comportement de Paris, qui veut livrer les Mistral, mais hésite à le faire en raison des pressions exercées par Washington.

Selon M. Thomas, si ces atermoiements traînent en longueur, les pressions internationales sur la France seront tellement fortes que la livraison des Mistral sera impossible.

Dans ce cas, la réputation du pays en tant que partenaire économique fiable serait ruinée.

"Si la France ne livre pas les Mistral à la Russie, elle ne pourra les vendre à personne, car toutes les inscriptions à l'intérieur des navires sont faites en russe", a conclu M. Thomas.
 



Jour J: la livraison du Mistral à la Russie en suspens (PAPIER D'ANGLE)

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, affirme que la date de livraison ne peut encore être annoncée. Elle devrait tout de même avoir lieu dans un avenir proche et tout le monde attend la décision du président François Hollande.

Le premier porte-hélicoptères Mistral, le Vladivostok, devait être remis par la France à la marine russe vendredi 14 novembre, à en croire l'invitation initialement envoyée à la partie russe. Mais on ignore toujours quand la livraison aura lieu: la délégation russe ne s'est pas encore rendue en France et la partie française n'a ni retiré ni confirmé son invitation. Par-dessus tout, elle ne parvient pas à fixer de nouvelle date.

Il y a deux semaines, le vice-premier ministre russe pour l'industrie de l'armement Dmitri Rogozine avait déclaré que l'agence Rosoboronexport avait reçu une invitation des chantiers navals DCNS – le prestataire français pour le contrat des Mistrals - à assister à la cérémonie de remise du Vladivostok le 14 novembre. Dmitri Rogozine avait même diffusé sur les réseaux sociaux une photo de l'invitation. Peu de temps après, la direction de DCNS avait démis de ses fonctions Yves Destefanis, en charge des Mistrals vendus à la Russie. Sa lettre envoyée en Russie, pouvant avoir des "conséquences négatives pour la compagnie", en serait justement la cause selon les médias français.


A la veille du Jour J, les journalistes du Nouvel Observateur ont découvert que la Russie n'avait pas inventé cette invitation et qu'effectivement, la date du 14 novembre y figurait – des responsables français en ont reçu un exemplaire identique. Un emploi du temps détaillé de la cérémonie et le plan d'accès du lieu ont même été diffusés sur internet.

Le silence et l'attente

Le ministre russe de l'Industrie et du Commerce Denis Mantourov a déclaré que la partie française n'avait pas retiré son invitation pour le 14 novembre après le renvoi d'Yves Destefanis. "L'invitation n'a pas été retirée et le responsable a été renvoyé. Prenez-le comme vous voulez", a simplement commenté Denis Mantourov.

Comme l'a annoncé à RIA Novosti une source haut placée dans le domaine de la coopération militaro-technique, à deux jours de la remise attendue du Vladivostok la France n'a pas réagi à l'approche de la date de remise du Mistral, "suspendant dans les airs" le processus. Au final la délégation officielle russe ne s'est pas rendue à Saint-Nazaire cette semaine. "Ils gardent le silence et n'entrent pas en contact. Le navire devait être transmis le 14, et maintenant c'est le silence", a déclaré l'interlocuteur de l'agence.

Selon Jean-Yves Le Drian, aucune nouvelle date de cérémonie ne peut encore être annoncée. Toutefois, il n'a pas nié que la livraison devrait avoir lieu prochainement. Tout le monde attend maintenant la décision du président François Hollande.

Certains médias avaient déjà indiqué que la date de remise du premier Mistral pourrait être reportée de trois mois, rappelant que cette possibilité était inscrite dans le contrat. L'atermoiement actuel n'entraînera pas de sanctions russes à l'encontre du prestataire car l'attente de la décision du président français est prescrite dans les circonstances de "force majeure" de nature politique prévues par le contrat.

L'attente ne sera pas longue

Selon le capitaine de vaisseau Mikhaïl Nenachev, président du Mouvement russe de soutien à la flotte, les Français attendent une bonne opportunité pour livrer à la Russie le porte-hélicoptères et le temps d'attente ne dépassera pas deux mois.


"Les Français estimeront la date du 14 comme finale encore plus d'une fois. J'espère que l'atermoiement ne sera pas plus de deux mois, parce qu'il n'y a personne d'autre, à part la Russie, à qui ces navires pourraient être livrés.  Je pense que les Français attendent le bon moment pour que Washington relâche la pression sur eux. Ils attendent le moment opportun", a déclaré à RIA Novosti Mikhaïl Nenachev, ajoutant que la Russie attendait de la France un véritable partenariat et un développement de la coopération militaro-technique.

Selon lui, la France cherchera à se sortir de cette situation le plus vite possible. "La situation et les conditions économiques forceront les Français à remplir la commande. Nous verrons de quoi ils auront l'air une fois que tout sera terminé", a déclaré l'expert.

Le contrat pour la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral signé en 2011 est le plus important de toute l'histoire de liens militaro-techniques entre la Russie et la France: il s'élève à 1,2 milliard d'euros. Le premier bâtiment, le Vladivostok, doit entrer en service dans la marine russe en 2014, le second, le Sébastopol, en 2015.
 


Donbass: Kiev mène une "guerre de partisans"

Kiev mène une "guerre de partisans" dans les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk, a annoncé jeudi à Kiev le conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur Zorian Chkiriak.

"Nos unités effectuent des opérations militaires sur les arrières ennemis", a indiqué M.Chkiriak lors d'une conférence de presse.

"Ce problème n'est pas nouveau, mais nous ne les appelons pas +partisans+, mais +saboteurs+", a pour sa part déclaré à Donetsk un représentant des forces d'autodéfense de la république populaire de Donetsk (DNR).

Selon le représentant des forces d'autodéfense de la DNR, les tentatives de sabotage se sont surtout multipliées en août dernier. "A l'époque, des camions ou camionnettes dans lesquels étaient dissimulés des mortiers, pénétraient à Donbass. Ils tiraient sur des sites des forces d'autodéfense. Nous les capturions d'un temps à autre", a-t-il précisé.

Ces dernières semaines, des groupes de sabotage ont redoublé d'activité à Donetsk. "Il y a quelques jours, nous avons capturé un groupe de saboteurs utilisant un camion-poubelle. Leur mortier se trouvait dans la benne", a ajouté le représentant des forces d'autodéfense.

Kiev a lancé le 15 avril une opération dite antiterroriste en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass (sud-est) suite au renversement du président Viktor Ianoukovitch en février dernier. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait près de 4.000 morts, dont les 298 passagers et membres d'équipage du Boeing malaisien abattu le 17 juillet.

Le 5 septembre, après plusieurs mois d'affrontements, les autorités de Kiev ont signé avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk un accord de cessez-le-feu à Minsk, sous la médiation de la Russie et de l'OSCE. Bien que le cessez-le-feu soit globalement respecté selon les observateurs, les deux parties s'accusent mutuellement de violer la trêve, surtout après la tenue des élections dans les deux républiques autoproclamées le 2 novembre dernier.
 


L'Otan renforce sa présence près des frontières russes (Stoltenberg)

L'Alliance atlantique a d'ores et déjà accru la présence de ses forces armées près des frontières russes, a déclaré vendredi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg dans une interview accordée au journal Bild.

"Actuellement, il y a un nombre accru de vols de patrouille effectués le long des frontières extérieures, nous déplaçons de plus en plus d'unités militaires à travers l'Europe de l'Est. Tous les deux jours, l'Otan mène des exercices militaires. Nous améliorons également la disponibilité opérationnelle de nos forces de réaction rapide", a indiqué M.Stoltenberg.

Toutefois, à la question de savoir si le monde se trouvait au bord d'une nouvelle guerre froide, le secrétaire général a donné une réponse négative.


"Non, mais nous ne sommes plus dans la coopération confiante avec la Russie que nous avons bâtie ces dernières années. La Russie a miné l'architecture de sécurité en Europe. Nous devons tout faire pour empêcher la situation en Ukraine de se transformer en une nouvelle guerre froide. La Russie y a également intérêt", a souligné le secrétaire général de l'Otan, ajoutant que l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'était pas à l'ordre du jour.

 


Les USA craignent un rapprochement Moscou-Paris-Berlin (député espagnol)

L'administration américaine craint un rapprochement entre la Russie, la France et l'Allemagne, estime Javier Couso, député de la coalition Izquierda Unida (Gauche unie espagnole) et vice-président de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen.

"Washington n'a jamais voulu que l'Europe pratique une politique indépendante. Un axe Paris-Berlin-Moscou est ce qu'il craint le plus, car cela mettrait un terme aux relations transatlantiques qui nous ont transformés de facto en colonie des Etats-Unis", a déclaré M. Couso à RIA Novosti.

Selon lui, Washington exerce une pression sur Bruxelles afin de contraindre l'UE à durcir les sanctions contre la Russie. Le parlementaire a dans le même temps rappelé que ces sanctions risquaient d'avoir un effet boomerang.

D'après M. Couso, les autorités américaines ont joué le rôle principal dans la déstabilisation de l'Ukraine.

"Il existe des preuves attestant que les Etats-Unis sont derrière la déstabilisation de la situation en Ukraine", a indiqué le député, citant des conversations téléphoniques entre diplomates occidentaux interceptées et publiées dans les médias.

Le député espagnol a indiqué ne pas avoir soutenu les sanctions décrétées par le parlement européen contre la Russie.

"Si vous déstabilisez l'espace de sécurité d'une grande puissance comme la Russie, vous devez vous attendre à des conséquences", estime M. Couso.

Il a déclaré avoir été étonné par les "tendances antirusses" qui se manifestent à Bruxelles. Selon le député, le Parlement européen a adopté une position si hostile à la Russie que certains élus ont même appelé l'Otan à intervenir, ce qui est stupide vu que la Russie est une puissance nucléaire.

M. Couso a également qualifié le comportement des Etats-Unis d'"arrogant" et a souligné que Washington se livrait à un "espionnage grossier" contre ses alliés, dont la chancelière allemande Angela Merkel.

"Si la Russie s'était comportée de la même manière que les Etats-Unis, la réaction aurait été différente", a conclu le parlementaire.

Le frère de Javier Couso, caméraman d'une chaîne de télévision espagnole, a été tué par les soldats américains lors de la guerre d'Irak.
 


La veuve blanche tuée en Ukraine?

Les services de renseignements britanniques vérifient l'information selon laquelle la fameuse terroriste britannique Samantha Lewthwaite, surnommée "veuve blanche", aurait été tuée dans l'est de l'Ukraine lors d'opérations près de Debaltsevo, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

On rapporte qu'elle aurait combattu du côté des autorités de Kiev en tant que tireur d'élite dans la section "Aïdar". Selon les médias russes, un sniper volontaire l'aurait abattu il y a près de deux semaines.

Samantha Lewthwaite est recherchée par Interpol, la police du Kenya, de Tanzanie et du Royaume-Uni. Les USA ont mis sa tête à prix pour une récompense de 5 millions de dollars.

La "veuve blanche" est poursuivie pour complicité dans l'attentat de Nairobi en septembre 2013, qui a fait plus de 60 victimes civiles.

Samantha Lewthwaite s'était convertie à l'islam et avait épousé Germaine Lindsay, qui avait fait de même par la suite. Ce dernier est décédé en 2005 en commettant l'attentat du métro londonien. Pendant l'enquête la veuve – qui avait la charge des deux enfants – avait déclaré tout ignorer des activités de son époux.

Puis elle a disparu du pays pour réapparaître au Somalie. Les médias écrivaient alors que Lewthwaite avait rejoint l'organisation terroriste somalienne al-Shabaab.

La revue britannique Mirror a réussi à contacter le père de Samantha, Andrew Lewthwaite, qui a déclaré: "Je n'en ai pas entendu parler. On ne m'a rien dit sur ce qui s'est passé". Les médias rapportent que les services ukrainiens auraient promis 1 million de dollars pour le tireur d'élite qui a abattu la "veuve blanche". Les réseaux sociaux britanniques discutent vivement à ce sujet. Les utilisateurs du forum arrse.co.uk s'interrogent sur les raisons qui auraient pu pousser le jihadiste à se rendre dans le Donbass. Certains supposent qu'elle pourrait être en relation avec les terroristes tchétchènes qui ont obtenu un asile politique au Royaume-Uni, qui l'auraient engagée pour se venger de Moscou. D'autres parlent d'un plan rusé des services occidentaux qui voudraient "soulever la communauté musulmane en Crimée". En analysant certains faits connus de la biographie de la terroriste à la lumière des événements survenus dans les environs de Debaltsevo, il est relativement difficile de confirmer ou de réfuter les rumeurs sur sa mort. Il est donc trop tôt pour mettre un point final à l'histoire de la "veuve blanche" avant l'obtention de preuves tangibles de son décès.
 


Aborder sereinement le thème des sanctions (Moscou)

Le thème des sanctions doit faire l'objet d'une discussion sereine entre la Russie et les Etats-Unis d'une part, et entre la Russie et l'Union européenne d'autre part, a déclaré vendredi à RIA Novosti l'ambassadeur itinérant russe Vadim Loukov, coordinateur pour le G20 et le groupe BRICS au ministère des Affaires étrangères.

"Ce thème doit être traité calmement, sur une base bilatérale, entre la Russie d'une part et l'Union européenne, les Etats-Unis et les autres pays qui ont décrété ces sanctions d'autre part", estime le diplomate.

Il a cité les estimations de la Commission européenne, selon lesquelles les pertes totales de la Russie et des pays ayant imposé les sanctions pourraient atteindre cette année 40 à 50 milliards de dollars.

"Il ne faut pas croire que la Russie est la seule perdante. Pas du tout. Rappelons-nous les fermiers européens et les producteurs européens d'équipements de hautes technologies, rappelons-nous les banques européennes qui ne peuvent plus opérer sur le marché financier russe tout aussi librement qu'autrefois et nous verrons que le bilan des pertes peut être complètement différent de celui escompté par les auteurs de ces sanctions", a conclu le diplomate.
 


Pourquoi la Russie et l'Occident durcissent la rhétorique militaire

La Russie et l'Occident se font toujours plus de reproches autour de l'Ukraine, écrit vendredi le quotidien RBC Daily.

Moscou est accusé de ne pas respecter les accords de Minsk et d'envoyer des militaires en Ukraine. La Russie, de son côté, exige d'en fournir les preuves et dément toute présence militaire dans l’État voisin. Les séparatistes ukrainiens proposent, eux, d'organiser d'urgence de nouvelles négociations à Minsk pour relancer les accords de trêve.

Ukraine: l'Otan accuse Moscou pour justifier sa présence aux frontières russes >>

Les politiciens et les diplomates occidentaux continuent d'accuser la Russie de contribuer à l'escalade du conflit en Ukraine. Le président ukrainien Piotr Porochenko s'est dit préoccupé jeudi par "l'offensive massive de troupes et d'armements lourds en provenance de la frontière russe" lors d'un entretien avec son homologue finlandais Sauli Niinistö. Le même thème a été évoqué par le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni mercredi soir à New York.

Les puissances occidentales ont directement accusé la Russie de contribuer à l'escalade du conflit. L'ambassadrice américaine à l'Onu Samantha Power a déclaré que la Russie "parlait de paix, mais continuait à soutenir la guerre". Le chef de la délégation ukrainienne Iouri Sergueev a noté que la seule raison pour laquelle une guerre ouverte n'avait pas commencé avec la Russie était la retenue de l'Ukraine.

Moscou dément la présence de ses militaires sur le sol ukrainien. "Nous n'accepterons jamais le mensonge selon lequel des troupes russes sont présentes dans le sud-est de l'Ukraine", a déclaré le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) Sergueï Narychkine. Leur présence a été également niée dans une conférence de presse de jeudi par le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch. Il a aussi démenti les informations de l'OSCE sur le passage de la frontière, près du poste russe de Donetsk, d'un camion portant l'inscription Grouz-200.

Les déclarations de l'Otan, selon lui, s'expliquent par l'intention de l'Alliance d'accroître sa présence militaire près des frontières russes. Le chef adjoint de la délégation russe auprès de l'Onu Alexandre Pankine a accusé l'OSCE de partialité au Conseil de sécurité.

En dépit des déclarations sur cette multiplication prétendue des militaires, le ministère ukrainien de la Défense ne s'attend pas encore à une offensive des forces d'autodéfense. "Il est trop tôt pour en parler", a déclaré le ministre Stepan Poltorak. Il expliquait mercredi que les militaires commençaient à se regrouper et continuaient d'ériger les lignes défensives.

Les autorités des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk avaient annoncé plus tôt que les colonnes de matériel aperçues par l'OSCE appartenaient aux forces d'autodéfense. Selon le général américain Breedlove, les agissements russes visent à consolider les forces rebelles pour mieux contrôler ce territoire.

La tension de ces derniers jours est due aux élections dans le Donbass et en Ukraine, estime le directeur de l'Institut des pays de la CEI Konstantin Zatouline. Le vote en Nouvelle-Russie n'est reconnu ni par l'Occident ni Kiev, qui accusent les insurgés et la Russie de compromettre le processus de paix.
 


Russie-Suisse: les échanges plombés par les sanctions (diplomate)

Les échanges commerciaux entre la Suisse et la Russie se sont considérablement réduits suite aux sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne contre Moscou, a déclaré jeudi à RIA Novosti le directeur adjoint des affaires économiques et financières de l'ambassade de Suisse en Russie Tadzio Schilling.

L'administration fédérale à Berne a annoncé mercredi que la Suisse avait rénové sa législation destinée à prévenir les tentatives de contourner les sanctions décrétées contre la Russie et avait durci les restrictions frappant les activités de certaines sociétés et de plusieurs hommes d'affaires russes dans le pays.

Cependant, affirme M. Schilling, les nouvelles démarches de Berne ne sont pas des sanctions.

"Il s'agit de mesures appelées à bloquer les tentatives de contourner les sanctions via le territoire suisse", a déclaré le directeur adjoint.

A l'appui de ses dires, il a cité le placement en Suisse de titres avec un délai de remboursement supérieur à 30 jours. Si dans les pays membres de l'UE cette pratique est actuellement interdite aux banques russes, en Suisse, ces dernières ont seulement besoin d'obtenir l'autorisation officielle.

Il n'en reste pas moins que les échanges bilatéraux entre la Suisse et la Russie ont été considérablement affectés par les sanctions économiques, a conclu le diplomate.
 


Moteurs de missiles: l'Ukraine suspend les livraisons en Russie

Le groupe ukrainien Motor Sich a suspendu les livraisons de petits turbomoteurs pour missiles de croisière en Russie, a annoncé jeudi à Zhuhai le directeur général du consortium russe "Missiles tactiques" Boris Obnossov.

"Notre coopération avec l'Ukraine est actuellement suspendue dans tous les domaines", a indiqué M.Obnossov devant les journalistes lors du salon aérospatial international AirShow China 2014.

Selon lui, les sociétés russes et ukrainiennes relanceront leur coopération à condition que les dirigeants de deux pays prennent une décision politique à ce sujet.

"Nous n'achèterons rien clandestinement", a ajouté M.Obnossov.

Le président ukrainien Piotr Porochenko a interdit à la mi-juin aux sociétés ukrainiennes de coopérer avec la Russie dans le domaine militaire et technique.

Le ministre ukrainien des Finances Alexandre Chlapak a annoncé le 20 août que Motor Sich avait suspendu les livraisons de moteurs d'hélicoptères en Russie. Toutefois, le ministre russe de l'Industrie et du Commerce Denis Mantourov a déclaré le 2 octobre que Motor Sich livrait toujours des moteurs d'hélicoptères en Russie.

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