Cameroun - Education. Ministère de l’Education de base :Le recrutement des enseignants bloqué

Mutations Jeudi le 12 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Banque mondiale menace d’interrompre son financement si le Cameroun ne respecte pas les délais du contrat.

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La seconde phase du recrutement de 9000 enseignants dans la Fonction publique camerounaise est bloquée. Après la première phase du processus qui avait vu la contractualisation de 3000 enseignants en 2014, le projet semble être rangé dans les tiroirs du ministère de l’Education de base (Minedub). Les arguments divergent quant aux causes du blocage de ce processus depuis plus d’un an.



Une source proche du dossier dans les services du Premier ministre indique que « la Banque mondiale menace d’interrompre son financement pour le recrutement des enseignants au Cameroun. Il était question pour la Banque mondiale de financer le processus de recrutement des 9000 enseignants en trois phases, dont la première contractualisation a été faite l’année dernière. Aujourd’hui, le processus est menacé d’interruption parce que la Banque mondiale estime, entre autres raisons, que le Cameroun ne respecte pas les délais d’exécution du contrat. Il y a un autre problème. Toutes les équipes déployées pour le processus de contractualisation de la première vague de 3000 enseignants n’ont toujours pas été payées jusqu’à ce jour. Ces jeunes gens ont été exploités pour rien et réclament déjà leurs indemnités », rapporte notre source.

Avec beaucoup d’hésitation, une source à la direction des ressources humaines (Drh) du Minedub donne une autre version des faits. Selon elle, le blocage du processus de recrutement de la seconde vague de recrutement de 3000 enseignants, n’est pas imputable à la partie camerounaise. « Je ne sais pas qui vous a donné ce genre d’information. Je peux vous dire avec certitude que la partie camerounaise à jusqu’ici rempli sa part du contrat. S’il y a blocage aujourd’hui, c’est simplement parce que nous attendons la seconde phase du financement qui nous permettra d’entamer les travaux », rétorque le fonctionnaire.

Chose étonnante, les voix sont discordantes au service de la Drh du Minedub. Une autre source approchée a changé de discours, une fois à l’extérieur du bâtiment. Elle explique que, la partie camerounaise avait effectivement reçu le financement de la Banque mondiale pour mener à bien le processus au moins jusqu’à la seconde phase de recrutement des enseignants, mais le financement, selon cet informateur, a été mal géré par des autorités camerounaises, en charge de l’exécution de ce contrat avec la Banque mondiale. « On continue de dire que les dossiers sont toujours bloqués au niveau des régions mais c’est faux. Comment se fait-il que des personnes qui ont déposé leurs dossiers de recrutement au mois d’avril 2015 ne sont toujours pas appelées, sept mois plus tard », s’interroge notre source. Pourtant prévu pour le mois de septembre de l’année scolaire en cours, le recrutement de la seconde vague des enseignants est visiblement dans l’impasse.

En rappel, c’est lors d’un discours le 1er août 2014 que Youssouf Hadidja Alim, ministre de l’Education de base, annonce le recrutement de près de 9000 instituteurs dans le cadre du renforcement de la qualité de l’éducation de base au Cameroun. Ce recrutement fait partie du second programme de contractualisation des instituteurs et concerne uniquement des enseignants recrutés par les associations des parents d’élèves généralement en fonction dans les zones rurales. Autrement dit, seuls les « maîtres des parents » sont concernés. La Minedub avait annoncé que des collectivités territoriales décentralisées seraient associées au processus de recrutement, compte tenu de leur maitrise des besoins des écoles en milieu rural. Pour sa concrétisation, l’opération nécessite la somme de 26,5 milliards Fcfa. Les fonds en question sont octroyés par le partenariat mondial pour l’éducation placé sous la supervision de la Banque mondiale. Il était donc question que la seconde et troisième vague des recrutements, prennent en compte les diplômés des Ecoles normales des instituteurs de l’enseignement général (Enieg).

Jean Daniel Obama (Stagiaire)

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