Affaire Titus Edzoa. Michel Thierry Atangana prend ses marques avec Titus Edzoa

Journal du Cameroun Jeudi le 06 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans un entretien accordé à Radio France Internationale ce matin, Michel Thierry Atangana est revenu sur le contexte de sa libération. Le Francocamerounais a en effet bénéficié d’une grâce présidentielle signée le 18 février 2014 et a recouvré la liberté le 24 du même mois, après avoir passé 17 ans dans les geôles camerounaises.

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A la question du journaliste qui lui a demandé s’il a demandé la grâce, Michel Thierry Atangana a répondu par l’affirmative : « Oui ! j’ai écrit au président de la République pour lui demander une grâce. Et je dois le remercier. » Un propos à l’opposé de celui de son ancien compagnon, Titus Edzoa, avec qui il avait été solidairement condamné à 17 ans de prison en 1997 et 20 ans en 2012.

Dans un entretien accordé à RFI le 26 février dernier, l’ex-Secrétaire général à la présidence de la République, Titus Edzoa, a indiqué n’avoir jamais demandé de grâce. Le 1er mars, au cours d’une conférence de presse à sa résidence, Titus Edzoa l’a expliqué en d’autres termes : « D’aucuns disent que j’ai dit merci aux acteurs de l’extérieur sans le dire au président de la République. Ce dernier n’a pas besoin de gratitude […] s’il n’avait pas autorisé mon arrestation, je n’aurais jamais été embastillé » avait alors déclaré Titus Edzoa.

La position de Michel Thierry Atangana est toute autre. Il ne trouve aucune responsabilité au chef de l’Etat camerounais mais plutôt à ses collaborateurs : « Le président de la République n’est pas responsable de cette situation. Ce sont des individus de mauvaise foi dans son entourage », affirme Michel Thierry Atangana dans l’entretien accordée à RFI ce 5 mars 2014. Il réfute également avoir été le directeur de campagne de Titus Edzoa, qui avait déclaré sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 1997

« Ce n’est pas vrai du tout ! Je crois que ça arrangeait tout le monde de présenter Atangana comme l’ennemi public n°1 […] J’étais proche de Titus Edzoa, si vous le voulez. Ai-je été le seul dans tout le Cameroun à être proche du professeur Titus Edzoa ? M’a-t-il nommé à quelque chose pour que je lui sois redevable, non ! » Se défend le Franco-camerounais.

Au cours de cet entretien, Michel Thierry Atangana a par ailleurs salué l’action de la France dans sa libération. Il a reconnu premièrement que c’est sous Nicolas Sarkozy que les visites consulaires ont été rétablies. Entre 2007 et 2008, Michel Thierry Atangana recevait ainsi des visites de l’ex-ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain.

L’hommage le plus important, il l’a adressé cependant à François Hollande, de qui il recevait des lettres en prison et les déclarations publiques du président français sur le caractère non tolérable de sa détention. Se réclamant français à cor et à cri, Michel Thierry Atangana a sorti cette petite phrase : « « On peut désespérer des hommes mais il ne faut jamais désespérer de la France ».

France pour laquelle il voudrait maintenant qu’elle s’intéresse au sort de Lydienne Eyoum, avocate « francocamerounaise » incarcérée depuis quatre ans pour avoir retenu illégalement devers elle plus d’un milliard de Francs CFA pour une affaire où elle fut l’avocate de l’Etat du Cameroun.

Eugène C. Shema

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