Burkina Faso. Michel Kafando de retour à la tête du Burkina Faso

Bonkoungou | Reuters Mercredi le 23 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
OUAGADOUGOU (Reuters) - Michel Kafando, le président par intérim du Burkina Faso déposé la semaine dernière par un coup d'Etat, a annoncé mercredi qu'il était de retour au pouvoir et que, de concert avec son gouvernement civil de transition rétabli dans ses fonctions, il allait reprendre le processus de transition vers la démocratie.

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"Je suis de retour", a-t-il dit en début de journée, lors d'une brève allocution devant les journalistes réunis au ministère des Affaires étrangères. "La transition est de retour", a-t-il ajouté.

Le général Gilbert Diendéré, auteur du coup d'Etat de mercredi dernier, a accueilli dans la matinée les chefs d'Etat du Nigeria, du Ghana, du Bénin et du Niger arrivés en médiateurs à l'aéroport de Ouagadougou, laissant penser qu'il était toujours aux commandes. Mais il n'a pas assisté à la réunion au cours de laquelle le président Kafando a pris la parole, plus tard.

"S'il y a une transition que l'on doit montrer en exemple, c'est bien la nôtre", a dit Kafando, dont les partisans scandaient "Prési, prési, prési!".

"Je peux vous assurer que nous sommes déterminés à poursuivre la mission que le peuple burkinabé nous a confiée, à bâtir des institutions fortes et une véritable démocratie", a-t-il dit en remerciant la communauté internationale qui a condamné le putsch militaire.

LE RSP TOUJOURS À LA TÉLÉVISION NATIONALE

Michel Kafando a pris la parole avec à ses côtés le Premier ministre de transition, Yacouba Isaac Zida, qui a été détenu plusieurs jours lui aussi par les putschistes, et par le président du parlement intérimaire, Moumina Chériff Sy.

Un peu plus tôt dans l'après-midi, les éléments du RSP (Régiment de sécurité présidentielle), l'unité d'élite à l'origine du coup d'Etat, maintenaient leurs positions au siège de la télévision nationale. Leur présence semblait en contradiction avec l'accord entre putschistes et forces loyales aux autorités de transition.

En vertu de cet accord, le Régiment de sécurité présidentielle a consenti à se retirer des rues de Ouagadougou et de regagner ses casernes. Les forces loyales au gouvernement de transition ont accepté pour leur part de se retirer à 50 km de la capitale.

Les troupes loyalistes, qui ont convergé vers la capitale à partir de leurs bases situées dans le reste du pays, n'étaient pas visibles mercredi dans les rues de Ouagadougou.

Les élections législatives et présidentielle prévues le 11 octobre sont censées marquer le retour de la démocratie au Burkina Faso, un an après la chute du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la pression de la rue pour avoir voulu changer la constitution et prolonger ainsi ses 27 années à la tête du pays.

(avec Joe Penney et Nadoun Coulibaly; Danielle Rouquié, Henri-Pierre André et Eric Faye pour le service français)

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