Cameroun - Justice. Me Harissou : 6 nouveaux mois de détention sans jugement

Le Messager Samedi le 24 Octobre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En provenance de la prison de Kondengui, les nouvelles ne sont pas bonnes pour Me Abdoulaye Harissou, notaire et écrivain domicilié à Maroua, enlevé de son étude il y a un peu plus d’un an, le 27 août 2014 et mis au secret. Il croupit depuis à la prison centrale à Yaoundé.

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Nos sources font état de la deuxième prorogation pour six mois de sa détention préventive. Mis sous mandat de détention préventive pour une durée de six mois jusqu’au 21 avril 2015, son mandat a été prorogé une première fois. Six mois après, en ce mois d’octobre, il est l’objet d’une deuxième prorogation.  

On sait qu’il avait été inculpé de complicité d’assassinat, complicité de port et détention illégale d’armes et de munitions de guerre, hostilité contre la patrie et révolution. Ces chefs d’inculpation ont-ils évolué ? Qu’en est-il des inculpations actuelles ? Pour quels motifs y a-t-il eu prorogation ? Que prévoit la réglementation en la matière ? Quel est le maximum de mandats avant la mise en jugement ou la libération ?

L’arrestation de Me Harissou survenue quelques jours après celle d’Aboubakar Siddiki, leader d’un parti de l’opposition à Douala dont le mandat de détention provisoire vient de connaître le même sort que celui de Me Harissou, a tétanisé la société civile et l’opinion camerounaise. Nombre de personnes estiment qu’ils sont arrêtés parce que supposés proches de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, M. Marafa Hamidou Yaya, qui purge 25 ans de prison. Lors d’une conférence de presse de Maurice Kamto sur quelques questions majeures d’actualité affectant la vie de la nation camerounaise, le président du Mrc s’en était indigné : « A ce jour, aucun responsable gouvernemental n’a pris la parole pour dire à la nation de quoi est accusée cette personnalité bien connue de notre pays. Pourtant, ni sa personnalité, ni le contexte de son arrestation, ni le service qui l’a arrêté, ni le lieu où il a été arrêté, ni les rumeurs sur les mobiles de cette arrestation - en l’occurrence, selon certains journaux, la « tentative de déstabilisation du Cameroun à partir des pays voisins, - n’autorisent le gouvernement à garder le silence».

Entre temps, lobbyistes et soutiens du notaire s‘activent pour obtenir de l’Etat du Cameroun la libération de Me Abdoulaye Harissou. D’après nos informations, Me Robert Badinter, socialiste, ancien ministre français de la Justice, préfacier du dernier ouvrage de Me Harissou intitulé « les enfants fantômes» a sollicité des autorités françaises qu’elles se penchent sur le cas du notaire. De même, apprenons-nous, la Francophonie et l’Union africaine, deux organismes internationaux au sein desquelles Me Harissou intervient comme expert ont approché les instances du Cameroun pour s’enquérir de cette affaire. En vain…
 

EDKING

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