Cameroun - Sécurité. Mathias Eric Owona Nguini, «Pas de risques à parler de la santé du chef de l’Etat »

Le Jour Jeudi le 19 Mars 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Politologue, il analyse les raisons de la publication de son bulletin de santé.

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Doit-on parler de la santé des chefs d’Etat ?

Oui ! On peut parler de la santé des chefs d’Etat parce qu’ils assurent les responsabilités essentielles dans l’organisation et le fonctionnement des Etats qu’ils représentent. Il est donc capital que les communautés politiques qui sont représentées par ces autorités puissent être informées de l’état de santé de ces responsables.

 

Comment devrait-on en parler à votre avis ?

Pour parler de la santé des chefs d’Etat, il faudrait dédramatiser la question, montrer les éléments essentiels sans pour autant fondamentalement  mettre en scène les données essentielles qui sont celles de la santé de ces chefs d’Etats qui sont des individus et des citoyens comme les autres. Ils ont droit à un respect de leur vie privée. Cela dit, comme ils assument des fonctions publiques, ils demeurent important d’avoir un minimum d’éléments sur leur santé.

 

 

 Dans nos Etats fragiles, certains estiment qu’il y a des risques à parler de leur santé…

Il n’y a pas de risques fondamentaux à parler de la santé des chefs d’Etats tant les conditions dans lesquelles on en parle sont codifiées. On pourrait imaginer qu’il y ait des dispositions légales ou constitutionnelles permettant que de manière périodique, un bulletin de santé d’un chef d’Etat africain soit publié de manière à éviter des polémiques stériles et malsaines sur cette question.

Pour être plus concret, doit-on publier le bulletin de santé du président de la République ?

A certaines conditions, cela peut se fairemais il est important de préserver la confidentialité de l’essentialité des données, de ne donner que des éléments essentiels qui puissent permettre demesurer le niveau de santé du chef de l’Etat. Il faut simplement indiquer que cette question reste une question délicate. Même dans des systèmes politiques censés avoir construit une démocratie routinière, dans les pays comme les Etats-Unis ou la France, la question de la santé des chefs d’Etats est restée un sujet délicat.

 

En France, le bulletin du président est publié tous les six mois, pourtant…

Oui, le bulletin est publié mais cela ne signifie pas nécessairement que le public connaît le contenu exact de ces bulletins. Il connaît essentiellement les grands traits de sa santé. Cela ne suffit pas à assurer que les données contenues dans ce bulletin soient des données fiables.

 

Propos recueillis par Jean-Philippe Nguemeta

 

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