Cameroun - Consommation. Marchés: Vers une augmentation du prix du poisson
Avec la Loi de Finances 2017, l’Etat a mis en place une série de taxes qui, d’après les importateurs, pèsent sur leurs portemonnaies. Ces taxes estimées à 12%, peut être répercutées sur les prix dans les poissonneries.
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Comme La Nouvelle Expression l’avait prévu en début d’année, les nouvelles dispositions de la Loi des Finances sur les taxes à l’importation seront particulièrement difficiles pour les entreprises. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir tomber les premières victimes, et pas n’importe lesquelles. Ce matin, au cours de la série de concertations entre le ministère du Commerce et les opérateurs des filières commerce, Congelcam, et Queen Fish, deux des plus gros importateurs de poissons au Cameroun, ont fait un bilan catastrophique de leur activité au cours des premiers jours du mois.
«Lors de nos opérations d’importations, nous sommes soumis au paiement de diverses taxes », s’est indignée Célestine Ketcha Courtes, pour l’occasion, porte-parole des entreprises importatrices de poissons invitées à la rencontre. Il s’agit de la Tva, la taxe communautaire d’intégration (0,6%), l’Isp (3%), et d’autres taxes comme la redevance informatique, la taxe Ohada, la taxe d’inspection sanitaire…tout ceci, en plus du paiement de la taxe de 5% sur l’importation des poissons. Des taxes qui, cumulées, font qu’« on se retrouve à près du double de ce que le Président avait prescrit, soit plus de 12%. Ceci, accompagné au contexte international, marqué par un retour à la hausse des cours du pétrole, et donc, une augmentation des coûts du transport des poissons », évalué, selon Congelcam, à 15 000 dollars par jour (autour de 9,343 millions Fcfa).
Hausse du prix du poisson
Du coup, pour 2017, c’est une navigation en eaux troubles que les importateurs de poissons promettent au gouvernement. Par exemple, annoncent-ils, le paiement de ces taxes devrait être répercuté sur le panier de la ménagère. Le kilogramme du poisson, actuellement vendu en poissonnerie à 1800 FCfa pour le bar, pourrait être revu à la hausse. Les importateurs n’ont pas souhaité donner le taux d’augmentation. Ceux du Maquereau (à partir de 1200 Fcfa), et de la carpe (autour de 1000 Fcfa) pourraient également subir les effets de cette pression fiscale et douanière sur les importateurs.
A condition, proposent-ils, que soient supprimées les taxes enlevées lors des négociations de 2008 (par exemple la taxe communautaire d’intégration) et arrêtées avec le gouvernement, au lendemain de la grève de la faim, qui avait paralysé une grande partie du territoire national.
Pour rappel, dans le cadre de la Loi de Finances 2017, l’Etat prévoit au plan douanier, « l’assujettissement du poisson à un droit de douane réduit de 5% et des dérivés prisés du poisson (Caviar, aileron de requin etc.) aux droits d’accises ».
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