Cameroun - Politique. Manifestation publique : des leaders de l’opposition annoncent la guerre civile

Aristide Ekambi | Mutations Vendredi le 29 Juillet 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’interdiction de manifester appliquée dans les faits, accompagné de menaces et interpellations à l’origine de l’affront.

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Les émeutes de la faim février 2008 hantent encore les esprits des Camerounais. Selon certains leaders de l’opposition, c’est depuis cette date que le pouvoir ou régime s’évertue à interdire dans les faits la tenue des manifestations publiques. Robert Simo, vice président du parti social démocrate (Psd), Abanda Kpama, président du mouvement africain pour la nouvelle indépendance te la démocratie (Manidem), Wato Gabriel membre du National comity exécutive (Nec) représentant du Social démocratic front (Sdf), Célestin Ndjamen militant du Sdf, Metsengue, directeur de la coordination des forces alternatives, Christian Mpondo trésorier de l’Union des populations du Cameroun (Upc tendance Mack-kit ndlr), s’accordent au moins sur deux faits.

De 1990 à aujourd’hui, grâce à la signature de la loi régissant la communication sociale, la liberté d’écriture, de parole ou de s’exprimer existe. En revanche, le droit de s’exprimer et de manifester n’existe pas. Ces derniers estiment que le régime a mis en place une politique de coercition de tout ce qui concerne les manifestations des partis de l’opposition. C’était à l’occasion d’un séminaire initié par le Comité citoyen pour la transparence et l’exercice des libertés (Cocitel) le 29 juin 2011 à Douala.

Une situation qui est de plus en plus dénoncé par ces leaders de l’opposition. L’illustration a été faite lors de la fameuse semaine des martyrs au mois de février 2011. Leaders de l’opposition se sont vus interdire le droit de manifester et de célébrer la mémoire «d’innocents» morts au combat pour l’amélioration de la cherté de la vie en février 2008. Mboua Massock s’est résigné à organiser désormais les meetings dans son domicile car toutes ces manifestations sont interdites. Les forces de l’ordre ont d’ailleurs tente de dissuader les participants au meeting du 17 juin 2011 d’entrer au Pavillon du Devoir national. N’eut été l’intervention du combattant Mboua Massok et ses partisans qui ont sorti des machettes pour libérer « les otages » le meeting aurait été un flop.

Pourtant toutes les manifestations du Rdpc dans le Littoral ne sont pas soumises à une déclaration préalable, ce qui n’est pas le cas pour les partis d’opposition. A la Sous préfecture de Douala 1er, on indique « nous recevons toutes les demandes qui nous traitons sans parti pris. Toutefois les responsables des partis d’opposition ne semblent pas connaître les rouages de l’administration beaucoup de dossiers sont incomplets. Ils pensent qu’il suffit de déposer et le reste se fera seul.

Alors qu’il faut suivre sa demande pour la compléter au cas où ». C’est une politique deux poids deux mesures qui est appliquée dans le Littoral. «Le Manidem avait fait une déclaration en bonne et du forme sans être notifiée d’une interdiction ou de quoique ce soit. Malgré tout, la manifestation a été sauvagement réprimée. Dans le même temps toutes les manifestations Rdpc et de leurs soutiens qui ne sont ni déclarés ou autorisées se déroulent sans aucun problème», confie Abanda Kpama, président du Manidem.

Répression

Et donc selon eux, il y a visiblement une politique établit de coercition de tout ce qui concerne les manifestations des partis proches de l’opposition Camerounaise. «Une situation que nous ne subissons pas par peur. Mais simplement parce qu’il est difficile de faire entendre nos voix dès lors que les populations savent que tous nos appels seront réprimés. Ce sont attitudes opposées aux droits élémentaires de l’homme tel que stipulé dans la déclaration universelle des droits de l’Homme. Et elles n’augurent pas un bon présage pour des élections présidentielles qui veulent être pacifiques», poursuit Abanda Kpama, rapporteur des partis de l’opposition lors des travaux avec le Cocitel. Surtout que d’autres, agissant au nom de l’opposition camerounaise dans une lettre du 4 juillet 2011 adressée aux gouverneurs des Régions de la République du Cameroun, annoncent le risque d’une guerre civile.

Dans ladite correspondance signée par Michel Bouba, président national du Rassemblement Républicain et démocratique du Cameroun (Rrdc) dénonce de cas patents de son interpellation en compagnie des camarades du parti, des comportements des forces de l’ordre et de leurs connivences avec les militants du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc).

Les menaces qui planent sur l’activiste Mboua Massok, président de la Nouvelle dynamique nationaliste Africaine (Nodyna), de Kah Walla, présidente de Cameroon people party (Cpp), Jean Michel Nitcheu et son camarade Célestin Ndjamen du Sdf, etc… Au point d’annoncer un risque de guerre civile au Cameroun. Une copie de ladite correspondance a selon le signataire été déposée à la résidence de la République, auprès de tous les médias, du Minatd, à tous les gouverneurs, les ambassades des Etats-Unis, du canada, l’Allemagne, etc.
 

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