Un banal fait divers ? En tout cas l’onde de choc du mouvement de colère des élèves de la ville de Koudougou dans le centre ouest du pays commence à inquiéter plus d’un. La ville de Ouagadougou et celle de Ouahigouya sont entrées dans la danse hier. Le gouvernement a décidé de fermer toutes les écoles jusqu’au 1er mars

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Les manifestations se sont poursuivies avant hier et hier dans cette ville. Le gouvernorat dont le mur avait cédé à l’assaut des manifestants a été incendié et des véhicules administratifs ont également brulés. Au cours de ces affrontements, deux élèves ont décédés des suites de leurs blessures. Il est question d’une troisième victime. Mais cette information reste à confirmer. Par ailleurs, un gendarme a été grièvement blessé et évacué au cours de cette seconde journée de manifestation.

L’accalmie observée en fin de matinée mercredi a été rompue ce jeudi. A quelques kilomètres de là, dans la commune de POA, on note deux morts. Un élève et un policier. Le policier aurait été tué en représailles la population. Les élèves avaient décidé d’aller arracher ou mettre en berne un drapeau. L’opération a mal tourné pour l’un deux face à la police qui ne voulait pas accepter un tel acte.
Jeudi matin, ce sont les scolaires de la ville de Ouagadougou qui sont entré en scène. Ils ont parcourus les artères de la ville en émettant des slogans qui demandaient justice et la lumière sur la mort de leur camarade. Il n’y a pas eu d’incident. Les marcheurs, n’ont pas eu en face d’eux les forces de l’ordre comme à Koudougou.

Apparemment, les forces de l’ordre ont reçu des consignes d’éviter l’affrontement avec les élèves afin de réduire de dérapages.
A Koudougou d’où est parti le mouvement, des témoins racontent que des casseurs ont pris le relais des élèves et des étudiants dans l’après-midi de mercredi. Ce qui fait dire à certaines personnes que des mains manipulatrices sont en train de prendre le relais, à quelle fin ?

La section locale de l’’UNND de Me Hermann Yameogo, dont c’est le fief a fait une déclaration dans laquelle elle fustige le comportement des forces de l’ordre, réclame une commission d’enquête composée uniquement d’étudiants, d’élèves, de parents des victimes, de journalistes, pour investiguer sur tous les faits, objet de ce conflit, dans le but de situer les niveaux de responsabilité. Mais surtout, le parti de Me Hermann Yaméogo rejette toute insinuation tendant à dire que le Parti de Me Hermann Yaméogo instrumentaliserait ce mouvement à des fins politiques. : « la structure communale du parti et ses militants réprouvent catégoriquement les insinuations mensongères tendant à induire dans les esprits qu’en raison de ses prises de position par rapport à la Côte d’Ivoire, l’UNDD pourrait avoir commandité cette révolte par des papiers souterrains. Les seuls qui ont instrumentalisé (si instrumentalisation il y a eue), ce sont ceux qui ont mal géré le dossier, qui, sourds aux nombreuses mises en garde venant notamment de l’UNDD, ont cru qu’ils pouvaient gérer Koudougou comme ils gèrent un bien propre ! ».

Depuis le 19 février la ville de Koudougou connait des manifestations d’élèves. Ceux-ci demandent la lumière sur la mort d’un de leur camarade, Justin Zongo. Les élèves et les parents de la victime soutiennent qu’il est mort des suites de coups reçus à la police. La version officielle que nous avons publiée dans notre précédente édition parle de mort suite à la méningite.

Les autorités ont promis de faire toute la lumière afin d’éviter que la contagion ne touche tous le pays. Les cours sont suspendus jusqu’au mardi 1er mars. Ce qui permettra de ne pas perturber l’ouverture officielle du Fespaco ce week-end


 

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