Mali. Mali: accord entre Bamako et la Cédéao sur le déploiement d'une force africaine

AFP Lundi le 24 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
BAMAKO (AFP) - (AFP) - Le Mali et la Communauté économique des pays de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont finalement trouvé dimanche un "accord" sur les conditions de déploiement d'une force africaine, en vue d'une éventuelle opération de reconquête du Nord contrôlé par des islamistes depuis près de six mois.

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Une mission de la Cédéao est attendue dans les prochains jours à Bamako pour formaliser cet "accord" annoncé à l'AFP par les ministres ivoirien et malien de la Défense, à Bamako, à l'issue d'un entretien avec le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré.

Les détails de cet accord n'ont pas été dévoilés mais au moins un point essentiel a été clarifié: si des soldats de la Cédéao intervenaient au Mali, leur quartier général serait "bien entendu, à Bamako", a précisé le ministre malien de la Défense, Yamoussa Camara.

"Il faut saluer l'accord que nous venons d'obtenir avec nos frères maliens. Aujourd'hui, on peut dire que le Mali et la Cédéao sont en phase pour des opérations de troupes sur le territoire malien", a déclaré son homologue ivoirien, Paul Koffi Koffi.

"Quand on parle de troupes, ce sont des troupes de la Cédéao, et non étrangères.Et là, le Mali est d'accord", a ajouté M. Koffi Koffi, venu d'Abidjan à Bamako avec le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Ally Coulibaly

Début septembre, Dioncounda Traoré avait officiellement demandé son aide à la Cédéao, le Mali étant trop démuni pour "libérer", à lui seul, les deux tiers de son territoire occupé par des groupes islamistes armés proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Mais la Cédéao s'était irritée de certaines exigences maliennes et avait demandé à Bamako de revoir sa position.

Le président malien s'était notamment opposé au déploiement de "forces militaires combattantes" à Bamako même.

"Toute force qui se déploie a besoin d'avoir une base", a commenté dimanche M. Koffi Koffi, ajoutant que "tout le monde" était à présent "d'accord".


Samedi soir, Yamoussa Camara avait rencontré à Abidjan le président Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao.

Le ministre malien avait alors assuré que le déploiement de forces ouest-africaines à Bamako était possible à condition qu'il se déroule avec "discrétion" pour ne pas choquer la population.

La force ouest-africaine pourrait positionner son état-major dans la capitale malienne, mais n'aurait pas pour mission d'assurer la sécurité des institutions de la transition.

Accord à "mettre au propre"


"Il fallait harmoniser les positions. Cette visite rapide a été utile", a déclaré à l'AFP une source proche de la présidence malienne, selon laquelle une mission de la Cédéao est "très rapidement" attendue à Bamako, "pour mettre au propre" ce qui a été accepté par toutes les parties.

La Cédéao, qui prépare depuis plusieurs mois le déploiement de 3.300 soldats au Mali, attend de se mettre définitivement d'accord avec le Mali pour transmettre à l'Union africaine (UA) un projet de résolution qui devrait, ensuite, être examiné par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Dans la foulée du coup d'Etat militaire du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, tout le Nord du Mali est passé, en avril, sous le contrôle des islamistes armés qui imposent aux populations leur interprétation de la loi islamique.

Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU avait exprimé "sa profonde inquiétude devant les violations des droits de l'homme commises" par les islamistes dans le nord" qui multiplient les exactions, de l'exécution par lapidation d'un couple non marié aux amputations de présumés voleurs.

Dans son message à la Nation, le président malien avait souhaité une libération du Nord par "la négociation ou par la force".

Il avait appelé les groupes armés à entamer des "négociations sincères", tout en déclarant "puisque nous la préparons, nous ferons la guerre s'il ne nous reste plus d'autre choix".

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