Ukraine. Méga-contrat russo-chinois: Moscou élargit sa marge de manœuvre (entrepreneur)

Ria Novosti Jeudi le 22 Mai 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le contrat gazier signé mercredi entre la Russie et la Chine aura un effet positif sur l'économie russe et permettra à cette dernière de manœuvrer entre différents consommateurs de "combustible bleu", estime Vladimir Potanine, PDG du groupe russe Norilsk Nickel.

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"Il s'agit d'un des contrats les plus importants jamais conclus non seulement par la Russie, mais aussi dans le monde. Bien entendu, il exercera un effet substantiel sur le développement de notre économie nationale, et cet effet sera, sans nul doute, positif", a déclaré M. Potanine aux journalistes dans les couloirs du Forum économique international qui se déroule du 22 au 24 mai à Saint-Pétersbourg.

"Il n'est pas tout à fait correct de dire que la Russie se tourne de l'Ouest vers l'Est. Ce contrat augmente notre marge de manœuvre, si bien que nous pourrons désormais commuter nos ressources de l'Ouest vers l'Est et vice versa compte tenu de la situation, de la conjoncture, de l'évolution des relations avec nos partenaires. Il s'agit d'une augmentation de notre champ de manœuvre et non d'une réorientation unilatérale. Tel est, à mon avis, le principal bilan de ce contrat", a ajouté le PDG de Norilsk Nickel. 

Le russe Gazprom et la Chine National Petroleum Corporation (CNPC) ont signé mercredi un contrat prévoyant la livraison de 38 milliards de mètres cubes de gaz par an à la Chine pendant 30 ans. Le coût total du projet se chiffre à 400 milliards de dollars. 

Selon le contrat, le prix du gaz est lié à celui du pétrole, et les livraisons pourraient débuter d'ici quatre à six ans.

La Russie investira dans le projet 55 milliards de dollars et la Chine environ 20 milliards.
 


Economie russe: "impact sérieux" de la pression occidentale (Chouvalov)

Les pressions informelles de l'Occident ont un impact sérieux sur l'économie russe, a constaté jeudi le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov devant les journalistes dans les couloirs du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

"Nous ressentons et comprenons que, bien qu'informelle, la pression qu'exercent à présent les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne se répercute sérieusement sur notre économie", a déclaré M.Chouvalov.

Les sanctions officielles décrétées par les Etats-Unis et l'Union européenne contre la Russie en raison de la situation autour de l'Ukraine et du rattachement de la Crimée à la Russie revêtent un caractère individuel, prenant la forme de listes de personnes interdites d'entrée et soumises à un gel d'avoirs.

On a découvert lors de la préparation du Forum de Saint-Pétersbourg que plusieurs PDG de sociétés américaines avaient été contraints de refuser d'y participer. Selon le New York Times, les assistants du président américain Barack Obama ont insisté sur ce point.
 


Russie: les investissements US se poursuivent malgré les divergences (Rodzianko)

Les divergences géopolitiques entre la Russie et les Etats-Unis ne se sont pas répercutées sur le volume des investissements américains dans l'économie russe, a indiqué jeudi le président de la Chambre de commerce américaine en Russie Alexis Rodzianko.

"On ne vit pas les jours meilleurs, mais rien ne s'est arrêté. Et même les investissements prévus, des investissements importants, se réalisent", a déclaré M.Rodzianko dans les couloirs du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

Et d'ajouter que les problèmes politiques seraient réglés tôt ou tard, mais qu'"on devait travailler ensemble, travailler toujours plus et mieux".

M.Rodzianko a rappelé que la Chambre de commerce américaine fonctionnait en Russie déjà depuis 20 ans.

"Nous avons traversé de bonnes et de mauvaises périodes", a résumé l'Américain, affirmant que la chambre entendait continuer à travailler en Russie.
 


Crimée: pas de fuite des capitaux (officiel russe)

L'écrasante majorité des compagnies installées en Crimée et dans la ville de Sébastopol ont continué à opérer suite à l'adhésion de la péninsule à la Russie, a déclaré jeudi aux journalistes Dmitri Kozak, premier vice-premier ministre russe en charge des nouvelles régions. 

"Nous n'observons pas de fuite des capitaux, toutes les compagnies installées continuent d'y travailler. (…) Je ne peux pas évoquer le nom d'une seule grande société étrangère qui retirerait aujourd'hui son capital ou cesserait son activité. Sur 37.000 compagnies, 32.000 ont ouvert des comptes en roubles et poursuivent leur activité en Crimée", a déclaré M.Kozak en marge du forum économique de Saint-Pétersbourg.

Selon lui, les règles fiscales pour la période de transition, qui prendra fin le 1er janvier 2015, ont été définies au niveau législatif.

"Nous créerons toutes les conditions pour favoriser le climat d'investissement en Crimée et préparons des lois sur la création d'une zone économique spéciale bénéficiant d'un régime fiscal et douanier particulier", a conclu M.Kozak.

Peuplée en majorité de russophones, la république autonome de Crimée a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et sa réunification avec la Russie au terme d'un référendum tenu le 16 mars, lors duquel 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision. La Russie et la Crimée ont signé le 18 mars dernier le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie.
 


Moscou réagit aux sanctions occidentales par un contrat gazier avec Pékin

"Cet événement fera date dans l'histoire de l'industrie gazière russe et soviétique", a déclaré hier le président de Russie Vladimir Poutine après la signature d'un contrat gazier entre le russe Gazprom et le chinois CNPC hier à Shanghai, écrit jeudi le quotidien RBC Daily.

La transaction s'élève à 400 milliards de dollars mais le monopole russe est au seuil de rentabilité avec cet accord. L'effet d'image a bien plus d'importance. Les experts occidentaux voient dans ce contrat le "triomphe politique" de Poutine.

Cet accord de 30 ans pour 400 milliards de dollars prévoit des approvisionnements en gaz russe jusqu'à 38 milliards de mètres cubes par an pour la Chine, impliquant une avance pouvant aller jusqu'à 25 milliards de dollars. D'après Vladimir Poutine, les investissements dans l'infrastructure dépasseront 70 milliards de dollars. Le PDG de Gazprom Alexeï Miller a précisé que les investissements russes s'élèveraient à 55 milliards de dollars.

Le gaz destiné à la Chine sera produit dans les gisements de Tchaïanda et de Kovykta en Sibérie orientale, qui ne sont pas encore exploités. Il sera acheminé par le gazoduc Sila Sibiri (La Puissance de la Sibérie) long de 3 200 km et d'une capacité de 38 milliards de mètres cubes. Il s'étendra de la région de Iakoutie, au centre du pays, à Vladivostok, dans l'Extrême orient russe, avec une dérivation vers la Chine près de Blagovechtchensk.

Les négociateurs n'ont pas dévoilé le montant final du contrat mais la formule tarifaire est associée au "panier pétrolier" selon le communiqué de Gazprom. Aucune précision n'a été faite à ce sujet mais l'on sait que le contrat inclut une clause de "take or pay", par laquelle le vendeur garantit la mise à disposition du gaz auprès de l’acheteur, qui assure en contrepartie le paiement d’une quantité minimale d’énergie, qu’il en prenne livraison ou non.

"Ce projet génère une valeur actuelle nette (VAN) positive pour un tarif à hauteur de 360 dollars les mille mètres cubes", explique Vladislav Metnev, gérant du portefeuille d'actions chez Concern General Invest. "A partir des quantités annoncées et du montant total la somme avoisine 350 dollars", a calculé Ekaterina Rodina de VTB Capital. C'est 8% de moins que le tarif d'exportation de Gazprom en Europe en 2013.

Le tarif est plus élevé, rapporte Interfax se référant à une source anonyme. Selon la Bank of America Merrill Lynch, il pourrait atteindre 380-400 dollars. "A ce tarif la VAN représente 3,2 milliards de dollars (sans tenir compte des privilèges qui pourraient être accordés) pour toute la durée du contrat", écrivent les analystes Karen Kostanian et Anton Fedotov.

"Il vaut mieux vendre du gaz sans bénéfice que de ne rien vendre. Seuls les sous-traitants de Gazprom qui construiront le gazoduc seront vraiment gagnants", déclare Mikhaïl Kortchemkine, directeur d'East European Gas Analysis. Selon lui, il serait plus avantageux d'engager des entreprises chinoises, dont les tarifs pour la construction de 1 km de gazoduc sont trois fois inférieurs, pour que le projet soit rentable.

Il s'agit de la première grande transaction de la Russie depuis l'adoption de sanctions occidentales contre Moscou.

"L'Europe ne peut plus menacer la Russie avec des sanctions gazières. Aucun vendeur ne pourrait remplacer la Russie. La Norvège n'a pas de capacités disponibles et les possibilités d'exportation de l'Algérie sont limitées, le Qatar reçoit une bonne prime pour les fournitures en Asie. Quant au gaz naturel liquéfié (GNL) américain, il n'arrivera pas en Europe avant 2 à 4 ans", a déclaré l'économiste Ulli Ulsen. La Commission européenne s'est refusée à tout commentaire concernant le contrat russo-chinois.

Il ne faut pas oublier que cette transaction ouvre les portes de l'immense marché asiatique à la Russie. "La Russie et la Chine sont toutes les deux gagnantes", explique l'économiste de Chatham House Keun-Wook Paik: "La Russie a accepté un certain compromis mais ce nouveau grand marché compensera toutes les concessions". D'après lui, s'il devenait un jour possible de s'entendre sur la construction d'un autre gazoduc jusqu'en Chine occidentale via l'Altaï, ce serait "un cauchemar pour l'Europe et un rêve pour la Russie".
 


Ukraine: le CE appelle à libérer les journalistes interpellés

Le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe Nils Muižnieks est préoccupé par les agressions visant les professionnels des médias en Ukraine et demande la libération des journalistes interpellés.

"Les employés des médias font face à des agressions physiques, enlèvements et interpellations illégales, ainsi qu'à des mauvais traitements, intimidations et saisies de matériels", lit-on dans une déclaration du commissaire dont RIA Novosti a obtenu copie.

"La liberté de la presse constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain (…). Toutes les parties concernées doivent respecter intégralement les droits de l'homme et s'abstenir de toute démarche susceptible de mettre les journalistes en danger. Les journalistes interpellés dans l'exercice de leurs obligations professionnelles doivent être immédiatement relâchés", a indiqué M.Muižnieks.

A la mi-mai, les journalistes de la chaîne russe LifeNews Oleg Sidiakine et Marat Saïtchenko ont été arrêtés par la Garde nationale ukrainienne à proximité de la ville de Kramatorsk, dans l'est du pays. Les journalistes couvraient les combats opposant l'armée régulière aux membres des forces d'autodéfense populaire qui refusent de reconnaître les nouvelles autorités pro-européennes.

Les autorités ukrainiennes ont par la suite accusé les journalistes russes de "soutenir le terrorisme". Moscou a demandé à Kiev de relâcher les journalistes et exhorté l'OSCE à œuvrer pour obtenir leur libération. L'ONG internationale Reporters sans frontières a également appelé Kiev à "libérer les deux journalistes dans les plus brefs délais".

Jeudi, le membre du Conseil des droits de l'homme auprès du président russe Maxim Chevtchenko, qui se trouve à Kiev, a déclaré à RIA Novosti que le sort de MM Sidiakine et Saïtchenko restait inconnu.
 


La Russie prête à coopérer avec l'Occident sur un pied d'égalité (Poutine)

Dans son message de salutations adressé aux participants du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le président Vladimir Poutine a déclaré que la Russie était prête à élargir les contacts avec tous ses partenaires sur un pied d'égalité et dans le respect des intérêts mutuels, indique un communiqué mis en ligne jeudi sur le site du Kremlin.

"La Russie est prête à élargir les contacts multiformes avec tous ses partenaires sur la base d'une véritable égalité en droits et du respect mutuel des intérêts", a indiqué M.Poutine.

Il a rappelé que le Forum économique international de Saint-Pétersbourg se déroulait sous la devise "Renforcer la confiance à l'époque des transformations", 

"C'est seulement en conjuguant ses efforts, en prenant en compte les intérêts mutuels et en resserrant les liens constructifs établis au cours de plusieurs décennies que la communauté international pourra aller de l'avant et assurer le développement mondial ultérieur", a constaté le chef de l'Etat russe.

Ces derniers temps, les relations de la Russie avec un grand nombre de ses partenaires étrangers se sont détériorées suite à la situation en Ukraine où un coup d'Etat a eu lieu fin février dernier. Hostiles à la politique ultranationaliste des nouvelles autorités de Kiev, certaines régions du sud-est du pays ont proclamé leur indépendance.

Lors du référendum qui s'est déroulé en Crimée le 16 mars, la plupart des habitants de cette péninsule ont voté pour son rattachement à la Russie. Cette décision a été mal accueillie par les pays occidentaux qui ont décrété des sanctions unilatérales contre certains fonctionnaires et sociétés russes. De nombreux pays ont en outre renoncé à leurs projets conjoints avec la Russie.

"Je suis convaincu que le XVIIIe Forum apportera une contribution de taille au règlement des problèmes de ce genre et contribuera à renforcer la confiance et la compréhension mutuelles", a conclu le chef de l'Etat russe
 


Ukraine: les fédéralistes font exploser un pont près de Lougansk

Des membres des forces d'autodéfense opérant dans la région ukrainienne de Lougansk (est) ont fait exploser le pont reliant les villes de Roubejnoïe et Lissitchansk, rapporte jeudi l'agence UNN citant la police locale.

Au total, deux ponts relient les villes concernées, précise l'agence. A l'heure actuelle, des combats se poursuivent pour le contrôle du second pont.

Selon un dernier bilan fourni par la police, quatre personnes ont été blessées dans les hostilités. Les écoles maternelles et secondaires ont été fermées dans la ville de Lissitchansk.

Depuis mars, les grandes villes du sud-est de l'Ukraine, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui refusent de reconnaître les nouvelles autorités pro-européennes. L'armée ukrainienne y mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les combattants des forces d'autodéfense populaire, qualifiés de terroristes par Kiev.

Les affrontements entre les deux camps ont déjà entraîné des dizaines de morts et de blessés. Sur fond de combats, les régions de Donetsk et de Lougansk ont organisé le 11 mai des référendums sur leur statut politique, à l'issue desquels la majorité des votants se sont prononcés en faveur de l'indépendance vis-à-vis de Kiev.

Les autorités ukrainiennes accusent Moscou de soutenir les protestations dans le sud-est du pays et de chercher à saper l'élection présidentielle prévue en Ukraine le 25 mai prochain. Les "républiques populaires" autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont déjà refusé de prendre part à l'élection du 25 mai.

 


Ukraine: le sort des journalistes russes interpellés est inconnu

Le sort des journalistes de la chaîne russe LifeNews interpellés en Ukraine reste inconnu, a déclaré jeudi à RIA Novosti Maxim Chevtchenko, membre du Conseil des droits de l'homme auprès du président russe.

"Dès ce matin, il y a une angoisse: on ignore où sont les gars et on ne comprend pas pourquoi personne n'est admis à les voir depuis quatre jours. Nous craignons qu'ils n'aient subi de violence, puisqu'on ne nous les montrent que sur des vidéos", a fait savoir M.Chevtchenko qui se trouve actuellement à Kiev.

Les journalistes de LifeNews, Oleg Sidiakine et Marat Saïtchenko, ont été interpellés à la mi-mai par la Garde nationale ukrainienne à proximité de la ville de Kramatorsk, dans l'est du pays. Les journalistes couvraient les combats opposant l'armée régulière aux membres des forces d'autodéfense populaire qui refusent de reconnaître les nouvelles autorités pro-européennes.

Les autorités ukrainiennes ont par la suite accusé les journalistes russes de "soutien au terrorisme". Moscou a pour sa part demandé à Kiev de relâcher les journalistes et exhorté l'OSCE à œuvrer pour obtenir leur libération.

Mercredi, M.Chevtchenko a indiqué que selon les informations dont il disposait les journalistes interpellés étaient "sains et saufs".

L'ambassade de Russie à Kiev déplore les persécutions régulières des journalistes russes en Ukraine, les qualifiant d'"attaques contre la liberté d'expression".

Plus tôt dans la semaine, l'ONG internationale Reporters sans frontières a appelé les autorités ukrainiennes à "relâcher les deux journalistes dans les plus brefs délais".
 


Ukraine : le Monténégro se joint aux sanctions antirusses de l'UE

Soucieux d'adhérer au plus vite à l'UE et l'Otan, le Monténégro a rejoint les sanctions de l'Union européenne contre la Russie imposées suite à la crise en Ukraine, a déclaré jeudi aux journalistes le président du pays Filip Vujanovic.

Selon lui, le Monténégro a accepté la décision du Conseil de l’Europe visant la Russie, au motif qu'en tant que pays candidat, il doit partager la politique de l'UE et de l'Otan.

"Si  nous ne l'avions pas fait, et étions restés indifférents à ces décisions, notre progression vers l'UE aurait été ralentie et toute possibilité d'être invité au sommet de l'Otan aurait été exclue", a expliqué le président monténégrin.

"La Russie est une grande puissance. Le Monténégro ne peut pas influencer les processus internationaux. La Russie doit comprendre que le Monténégro est simplement intéressé à faire partie de l'UE et de l'Otan, sans  témoigner aucune attitude antirusse", a souligné le président.
 


Ukraine: la Russie évoquera à l'OSCE les répressions contre les journalistes

La Russie envisage d'évoquer jeudi la violation des droits des journalistes en Ukraine lors d'une réunion du Conseil permanent de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a annoncé mardi à RIA Novosti le représentant permanent de la Russie à l'OSCE Andreï Keline.

"Nous envisageons d'évoquer demain - lors de la réunion du Conseil permanent - les violations grossières des droits des journalistes par les autorités de Kiev. Nous savons que d'autres délégations se préparent également à soulever cette question", a déclaré M.Keline.

Ces derniers temps, plusieurs journalistes travaillant pour les médias russes ont subi des répressions en Ukraine. A la mi-mai, la Garde nationale a arrêté près de Kramatorsk, dans l'est du pays, des reporters de la chaîne LifeNews, Oleg Sidiakine et Marat Saïtchenko. Ces derniers couvraient les combats opposant l'armée régulière aux forces d'autodéfense populaire dans cette région.

Mardi dernier, un journaliste britannique indépendant, Graham Phillips, qui travaillait pour la chaîne de télévision RT, a également été arrêté à Manioupol par les forces de sécurité ukrainiennes.

Moscou a demandé à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe d'adopter les mesures nécessaires pour obtenir la libération de tous les représentants des médias.

L'ambassade de Russie à Kiev déplore les persécutions régulières des journalistes russes en Ukraine et qualifie ce comportement d'"atteinte à la liberté d'expression".
 


Ukraine/nucléaire: impossible de renoncer au combustible russe (AIEA)

Il est impossible de remplacer le combustible nucléaire russe par le combustible américain dans les centrales ukrainiennes, a déclaré mercredi à Moscou Miroslav Lipar, directeur du département de la sûreté nucléaire de l'AIEA.

"Si l'Ukraine décide de remplacer tout le combustible, l'AIEA dira que c'est impossible. Ce n'est pas une pièce métallique, c'est très important pour des raisons de sécurité. J'espère que cela n'arrivera pas, parce qu'il y a des normes de sûreté nucléaire et un régulateur en Ukraine", a indiqué M.Lipar lors d'une conférence scientifique et technique intitulée "Sûreté, efficacité et économie du nucléaire civil".

Selon lui, il faut exploiter les nouvelles cartouches de combustible pendant une longue période afin d'évaluer les risques présentés par le remplacement du combustible.

L'Ukraine a récemment souhaité diversifier les livraisons de combustible nucléaire pour ses quatre centrales (Zaporojie, Khmelnitski, Rovno et Ukraine du Sud), pour réduire sa dépendance par rapport au groupe russe TVEL. Elle a prorogé jusqu'à 2020 l'accord entre le groupe Energoatom, opérateur des centrales nucléaires du pays, avec la société américaine Westinghouse sur la livraison de combustible. Des experts du nucléaire civil ont qualifié cette décision d'"irresponsable et cynique".

L'Ukraine a enregistré des problèmes de fonctionnement des ensembles de cartouches TBC-W en 2012 et 2013 à la centrale Ukraine du Sud. Les problèmes étaient provoqués par une défaillance technique du combustible de Westinghouse. Le préjudice causé par ces incidents à l'ukrainien Energoatom pourrait atteindre 175 millions de dollars.

Les centrales nucléaires ukrainiennes ont une puissance totale de 13,835 GW, soit plus de la moitié de la puissance de toutes les centrales électriques du pays.
 


Onu: consultations à huis clos sur l'Ukraine au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'Onu tient des consultations à huis clos consacrées à la situation en Ukraine, a annoncé mercredi le représentant permanent de la Grande-Bretagne auprès de l'Onu, Mark Lyall Grant.

"Nous comptons entendre un rapport d'Oscar Fernandez Taranco, assistant du secrétaire général de l'Onu pour les affaires politiques, sur le respect des droits de l'homme à Kiev et en Ukraine, et obtenir des informations sur la récente visite en Ukraine de Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint aux affaires politiques, consacrée à la préparation de l'élection du 25 mai", a indiqué le diplomate britannique avant la réunion.

Selon un représentant de l'Onu, l'assistant du sous-secrétaire général des Nations Unies aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, chargé de coordonner les activités des observateurs internationaux en Ukraine, participe aux consultations.

Le Conseil de sécurité de l'Onu réunit 15 pays dont cinq membres permanents: la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie.
 



L'Onu salue le retrait des troupes russes de la frontière avec l'Ukraine

L'Onu salue la décision russe de retirer ses troupes de la frontière avec l'Ukraine, a déclaré à New York le porte-parole du secrétaire général de l'Onu, Stéphane Dujarric.

Selon lui, le retrait des troupes sera un pas important vers la désescalade de la situation.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi avoir donné l'ordre de retirer les unités militaires russes, qui s'entraînaient à proximité de la frontière avec l'Ukraine, "pour créer des conditions favorables pour la prochaine présidentielle ukrainienne" du 25 mai.
 


Ciel ouvert: Kiev veut effectuer un vol d'inspection au-dessus de la Russie

Kiev a demandé à Moscou de l'autoriser à effectuer un vol d'inspection au-dessus du territoire russe pour s'assurer que les troupes russes se sont réellement retirées de la frontière séparant les deux Etats, indique un communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères mis en ligne mercredi sur son site.

"L'Ukraine et la Fédération de Russie participent au Traité international Ciel ouvert qui prévoit des mesures visant à améliorer la stabilité et la transparence et à réduire la menace de conflits. A cette occasion, l'Ukraine a demandé à la Fédération de Russie par les canaux de l'OSCE l’autorisation de réaliser un vol d'inspection extraordinaire au-dessus du territoire russe", lit-on dans le communiqué.

Kiev espère que "la Fédération de Russie confirmera sa disponibilité à accueillir la mission d'observation ukrainienne".

"Cette mission a pour but de vérifier les informations faisant état du retrait des troupes russes déployés le long des frontières ukrainiennes", souligne le communiqué.

Moscou a antérieurement annoncé que les militaires russes ayant participé aux exercices militaires organisés dans les régions de Rostov-sur-le-Don, de Belgorod et de Briansk étaient retournées dans leurs lieux de déploiement permanent.

Signé le 24 mars 1992 à Helsinki, le Traité Ciel ouvert est appliqué depuis le 1er janvier 2002. Il vise à accroître la transparence et la confiance entre les Etats signataires dans le domaine des activités militaires et du contrôle des armements.

Le traité a été signé par 34 Etats d'Europe et d'Amérique du Nord, membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La Russie y a adhéré le 26 mai 2001.
 


Le contrat Gazprom-CNPC contient la clause "take or pay"

Le contrat portant sur la livraison de gaz russe à la Chine par l'itinéraire oriental, signé mercredi entre Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC), contient la clause "take or pay", indique le conglomérat gazier russe dans un communiqué.

"Le contrat est signé à des conditions avantageuses et comprend des paramètres fondamentaux tels que l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole et la clause "take or pay", lit-on dans le communiqué.

Gazprom inclut traditionnellement cette clause dans ses contrats gaziers, ce qui lui vaut le reproche de manquer de souplesse. Cependant, au cours des dernières années, le holding russe a réduit pour un grand nombre de ses clients le volume de gaz soumis à la clause "take or pay".

Le russe Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) ont signé mercredi un contrat de livraison de gaz naturel à la Chine. Le prix total du contrat conclu pour 30 ans se chiffre à 400 milliards de dollars. Le gaz russe sera acheminé vers la Chine par une ramification orientale du gazoduc Iakoutie-Khabarovsk-Vladivostok baptisé Power of Siberia.

Les livraisons doivent débuter en 2018. Prévus au départ à 38 milliards de mètres cubes par an, les volumes de gaz fournis à la Chine pourraient atteindre avec le temps 60 milliards de mètres cubes.
 


USA: la Russie pays sponsor du terrorisme selon une pétition

Une pétition en faveur de la proclamation de la Russie pays sponsor du terrorisme a recueilli plus de 100.000 signatures sur le site de la Maison blanche depuis le 23 avril et pourrait être soumise à l'administration américaine pour examen.

Les auteurs de la pétition affirment que la Russie mène des opérations secrètes en Ukraine ces derniers mois, ce qui constitue un acte de terrorisme international.

La liste américaine des pays sponsors du terrorisme comprend actuellement l'Iran, la Syrie, Cuba et le Soudan.

Un changement de pouvoir ayant des caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Dénonçant le coup d'Etat, la Crimée a proclamé son indépendance et a adhéré à la Russie. L'armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une opération contre les militants du sud-est du pays qui contestent les nouvelles autorités pro-européennes de Kiev. L'armée utilise des blindés, l'artillerie et l'aviation. Il y a des victimes des deux côtés. Les régions de Donetsk de Lougansk ont tenu des référendums sur leur statut politique et ont proclamé leur indépendance par rapport à l'Ukraine début mai.

Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux accusent la Russie d'ingérence dans la situation en Ukraine. Ils affirment que Moscou a dépêché ses militaires dans l'est de ce pays. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ces déclarations d'absurdes. Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a aussi démenti les informations sur la présence de groupes subversifs russes sur le territoire ukrainien.
 


Ukraine: des négociations bilatérales avec la Russie exclues (Iatseniouk)

Des négociations bilatérales entre Kiev et Moscou sont exclues à présent, et seuls des contacts quadripartites internationaux sur la sortie de la crise ukrainienne sont possibles, a affirmé mercredi le premier ministre ukrainien par intérim Arseni Iatseniouk.

"Dans le contexte actuel, il n'est pas question de négociations bilatérales entre l'Ukraine et la Russie (…). Il faut relancer d'abord les contacts quadripartites", a déclaré M.Iatseniouk lors de la troisième "table ronde d'unité nationale", tenue dans le cadre de l'initiative de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans la ville ukrainienne de Nikolaïev.

Et d'ajouter que l'Ukraine, les Etats-Unis, l'Union européenne et la Russie pourraient se réunir de nouveau pour évoquer la crise ukrainienne mais à condition d'avoir des propositions concrètes.

Par ailleurs, le chef du gouvernement ukrainien par intérim a prévenu que l'Ukraine ne s'adresserait pas à la Russie "la main tendue", en implorant la reprise de l'aide financière.

Les représentants de la Russie, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de l'Ukraine ont adopté le 17 avril à Genève un document sur la crise ukrainienne, appelant les belligérants à renoncer à la violence, à l'extrémisme et à la provocation, à désarmer les groupuscules clandestins, à libérer les bâtiments occupés illégitimement et à entamer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.

Toujours est-il que ce document reste lettre morte, alors que Kiev et Moscou en rejettent la responsabilité l'un sur l'autre.

Un changement de pouvoir s'est opéré en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Les régions du sud-est de l'Ukraine se sont révoltées contre la politique des nouveaux dirigeants du pays. Pour réprimer cette révolte, Kiev a lancé une opération armée qui a fait des dizaines de morts et de blessés. Les régions de Donetsk et de Lougansk ont proclamé leur indépendance par rapport à Kiev à l'issue de référendums.
 


Kiev invite l'UE à acheter du gaz à la frontière russo-ukrainienne

L'Ukraine invite l'Union européenne à acheter du gaz naturel à la frontière russo-ukrainienne et à signer de nouveaux contrats avec Gazprom, a annoncé mardi un communiqué du gouvernement ukrainien, citant le premier ministre Arseni Iatseniouk.
 
"Nous proposons de transférer le point de réception du gaz naturel russe vers la frontière russo-ukrainienne et de signer de nouveaux contrats ad hoc qui permettraient aux sociétés gazières européennes d'utiliser les capacités de stockage souterrain dont dispose l'Ukraine dans l'intérêt de la sécurité énergétique", lit-on dans le communiqué.
 
Le 1er avril, le prix du gaz russe pour l'Ukraine a atteint 485 dollars les 1.000 mètres cubes. Cette hausse résulte de l'annulation de deux rabais antérieurement consentis par Moscou à Kiev. Le premier remonte à 2010. La Russie a alors accordée à l'Ukraine une réduction de 100 dollars sur les livraisons de gaz naturel lors de la signature d'un accord prévoyant la prolongation du bail de la base navale de la Flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée. Le second rabais a été consenti à l'Ukraine en décembre 2013. A l'issue de négociations à Moscou entre les présidents russe et ukrainien Vladimir Poutine et Viktor Ianoukovitch, la Russie a réduit le prix du gaz vendu à l'Ukraine en le portant à 268,5 dollars les 1.000 mètres cubes.
 
A l'heure actuelle, la dette de l'Ukraine pour le gaz russe s'élève à 3,5 milliards de dollars. Kiev refuse de régler ce montant tant que Gazprom maintient le prix du gaz pour l'Ukraine à 485 dollars.
 
Le groupe russe Gazprom a officiellement notifié à la société gazière ukrainienne Naftogaz sa décision de passer au système de prépaiement et a émis une facture pour juin prochain.
 


Exercices Russie-Chine: les USA ne seront plus le maître du monde (expert)

Des exercices militaires conjoints russo-chinois programmés pour 2015 sont appelés à obliger l'Amérique à "jouer selon les règles des pays civilisés", a estimé mardi Igor Korottchenko, directeur du Centre d'analyse du commerce mondial des armes (TSAMTO).

"Compte tenu de l'actuelle situation géopolitique dans le monde, la Russie et la Chine deviennent des partenaires stratégiques, et leur coopération ne sera plus uniquement économique, mais aussi militaire. Aussi, la tenue d'exercices militaires conjoints constitue un facteur extrêmement important attestant la similitude de nos approches des problèmes militaires et politiques", a déclaré l'expert à RIA Novosti.

Et d'ajouter que la participation de la Chine à ces exercices montrait une fois de plus que Moscou et Pékin avaient des objectifs communs et partageaient les mêmes positions sur les événements en cours dans le monde.

Selon M.Korottchenko, les futurs exercices militaires russo-chinois permettront de limiter l'influence des Etats-Unis dans le monde et "obligeront l'Amérique à jouer selon les mêmes règles que le reste du monde civilisé".

"Il va sans dire qu'il est nécessaire d'empêcher les Etats-Unis de décider seuls des destinées du monde", a estimé l'expert.
En organisant des exercices conjoints, Moscou et Pékin montrent aux Etats-Unis qu'il est des pays capables de dresser une barrière sur la voie de l'expansion américaine.

Les présidents russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, ont décidé de tenir en 2015 des exercices militaires conjoints dédiés au 70ème anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie. D'après le général Evgueni Boujinski, ex-responsable de la direction des accords internationaux auprès du ministère russe de la Défense, ce seront très vraisemblablement des exercices terrestres.

Ces dernières années, la coopération militaire entre la Russie et la Chine est en plein essor. En 20 ans, Moscou a livré à Pékin un large éventail d'armements et de matériels de combat, dont des chasseurs Su-27, et des armes de défense antiaérienne, dont des missiles sol-air S-300, Bouk et Tor. La partie chinoise compte élargir la nomenclature des armements achetés à la Russie, notamment commander des systèmes S-400 et des avions Il-76 et Il-78.
 


Ukraine/Donetsk: un mort et sept blessés dans un combat

Un combat opposant l'armée ukrainienne à des "hommes armés inconnus" a fait lundi un mort et sept blessés parmi les insurgés à Amvrosievka, dans la région de Donetsk, non loin de la frontière russe, a annoncé le ministère ukrainien de la Défense.

Selon le ministère, une cinquantaine d'hommes armés ont attaqué un poste de contrôle situé près du point de passage Ouspenka de la frontière russo-ukrainienne. Les militaires ont détruit plusieurs véhicules des attaquants.

"Il y a pas de victimes parmi les militaires ukrainiens", a ajouté le ministère.

Un porte-parole de la république autoproclamée de Donetsk, Vitali Ivanov, a démenti les informations sur la mort d'un combattant des Forces d'autodéfense populaire dans le combat près d'Ouspenka.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine en réaction au coup d'Etat du 22 février dernier. L'armée régulière utilise des blindés et des avions. Les événements ont pris une tournure particulièrement dramatique à Slaviansk (nord de la région de Donetsk), ainsi qu'à Odessa, à Kramatorsk et à Marioupol. Les régions de Donetsk de Lougansk ont tenu des référendums sur leur statut politique et ont proclamé leur indépendance par rapport à l'Ukraine début mai.
 


Ukraine: tenir au plus vite une réunion du Conseil Russie-Otan (Moscou)

La Russie a proposé de tenir une réunion extraordinaire du Conseil Russie-Otan sur la situation en Ukraine, estimant nécessaire de le faire au plus vite sans attendre la semaine prochaine, a annoncé lundi à RIA Novosti le délégué permanent russe auprès de l'Alliance Alexandre Grouchko.

"L'initiative d'une réunion extraordinaire du Conseil Russie-Otan nous revient. Elle a été dictée avant tout par une brusque aggravation de la situation dans le sud-est de l'Ukraine où les autorités autoproclamées de Kiev mènent une opération punitive criminelle avec l'usage de troupes et d'armes lourdes. Nous estimons qu'alors que la situation ne cesse de se dégrader chaque heure, alors que les victimes se multiplient, il est nécessaire de convoquer une réunion du Conseil Russie-Onu au plus vite, sans attendre la semaine prochaine", a déclaré le diplomate.

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a supposé plus tôt lundi qu'une réunion du Conseil Russie-Otan pourrait se tenir la semaine prochaine. Une source au sein de l'Alliance a précisé à RIA Novosti que l'Otan avait proposé de tenir une telle réunion au niveau des ambassadeurs le 27 mai prochain.
 


Ukraine: Poutine et Merkel prônent le dialogue entre Kiev et les régions

Kiev devrait poursuivre un dialogue avec les régions de l'Est de l'Ukraine, ont estimé lundi lors d'un entretien téléphonique le président russe Vladimir Poutine et la chancelière fédérale allemande Angela Merkel.

"Les chefs d'Etat ont examiné la crise en Ukraine, y compris en prévision de l'élection présidentielle du 25 mai. Ils ont espéré que l'Ukraine poursuivra la réforme constitutionnelle et le dialogue avec les régions qui a été lancé conformément à la feuille de route de l'OSCE", a indiqué le service de presse du Kremlin.

La "feuille de route" proposée par le président en exercice de l'OSCE Didier Burkhalter pour la période allant jusqu'au 25 mai, date de la présidentielle ukrainienne, prévoit notamment la tenue d'une consultation nationale sur la décentralisation, la mise en place d'un large dialogue et l'organisation de tables rondes dans différentes régions d'Ukraine.

Les grandes villes de l'est et du sud de l'Ukraine, dont Donetsk, Slaviansk, Kramatorsk, Kharkov et Lougansk connaissent une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui contestent les nouvelles autorités pro-européennes de Kiev, arrivées au pouvoir à l'issue d'un coup d'Etat du 22 février.

L'armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les partisans de la fédéralisation, impliquant des hélicoptères et des blindés. Il y a des victimes des deux côtés.
 


Europe: l'Otan augmente sa présence sur le flanc oriental

L'Otan augmente d'urgence sa présence à l'est de sa zone d'influence en réaction à l'adhésion de la Crimée à la Russie, a déclaré mardi à Bucarest le vice-président américain Joe Biden lors des exercices roumano-américains Carpathian Spring.

"Les Etats-Unis et leurs alliés de l'Otan ont augmenté d'urgence leur présence en mer, sur terre et dans les airs dans la partie orientale de l'Otan", a indiqué M.Biden dans une déclaration diffusée par la Maison blanche.

"D'autres navires, y compris le croiseur USS Vella Gulf, entreront ces prochains jours en mer Noire pour y faire des escales et mener des exercices navals", a ajouté M.Biden.

Il a rappelé que les navires américains USS Truxtun, USS Donald Cook et USS Taylon ont déjà navigué dans cette région. La Roumanie et les Etats-Unis y ont en outre organisé les exercices aériens Dacian Viper engageant des chasseurs F-16.

"Les Etats-Unis organisent des vols de ravitaillement en Pologne et en Roumanie depuis la mi-mars pour appuyer les avions radar AWACS de l'Otan. Nous sommes prêts à ouvrir un site de défense antimissile à Deveselu", en Roumanie, a noté M.Biden.

Les militaires russes ont récemment dénoncé l'augmentation notable de la présence militaire de l'Otan en Europe.
 


Ukraine: le statut du russe consacré dans la nouvelle Constitution (parlement)

La Rada suprême (parlement) ukrainien promet de consacrer le statut de la langue russe dans le cadre de la réforme constitutionnelle, lit-on dans le "mémorandum de paix et de consensus", approuvé mardi par le parlement.

"Parallèlement au statut constitutionnel de l'ukrainien, en tant que langue d'Etat, la Rada suprême d'Ukraine garantira le statut de la langue russe. L'Etat se portera garant du soutien aux langues des minorités ethniques dans les régions où elles résident de façon compacte", stipule le document.

252 députés ont voté pour cette décision, la majorité qualifiée étant de 226 voix. Ledit mémorandum a été adopté sous forme de résolution ayant force de la loi. Cette décision entre en vigueur dès le moment de son adoption.
 


Ukraine: le parlement promet de décentraliser le pouvoir

La Rada suprême (parlement ukrainien) a promis de décentraliser le pouvoir dans le cadre de la réforme constitutionnelle, lit-on dans le "mémorandum de paix et de consensus", approuvé mardi.

La Rada s'engage "d'assurer la réalisation immédiate d'une réforme constitutionnelle reposant sur le principe de décentralisation du pouvoir", est-il indiqué dans le document.

Le mémorandum prévoit en outre de proclamer l'Ukraine république semi-présidentielle, de rétablir l'équilibre entre les branches du pouvoir, de lancer une réforme judiciaire d'envergure en vue de garantir l'indépendance du système judiciaire et protéger les droits des citoyens.

252 députés ont voté pour cette décision, la majorité qualifiée étant de 226 voix. Ledit mémorandum a été adopté sous forme de résolution ayant force de loi. Cette décision entre en vigueur dès le moment de son adoption.
 


Ukraine: le président demande l'interdiction du Parti communiste

Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a demandé au ministère de la Justice d'interdire les activités du Parti communiste dans le pays, rapporte lundi le correspondant de RIA Novosti à Kiev.

"Je demande au ministère ukrainien de la Justice d'examiner l'éventuelle implication du Parti communiste dans les démarches visant à porter atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du pays (…) et d'adopter sans délai les mesures prévues par la loi pour interdire le Parti communiste d'Ukraine", lit-on dans une lettre publiée sur le site officiel du président.

Auparavant, M.Tourtchinov a demandé au ministère de la Justice de vérifier l'implication du Parti communiste dans l'organisation d'"activités terroristes et séparatistes" sur le territoire du pays.

Depuis mars, les grandes villes du sud-est de l'Ukraine, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui refusent de reconnaître les nouvelles autorités pro-européennes. L'armée ukrainienne mène depuis la mi-avril une vaste opération contre les protestataires, qualifiés de terroristes par Kiev.

A l'heure actuelle, le Parti communiste occupe 32 sur 450 sièges au sein de la Rada suprême (parlement monocaméral ukrainien).

La semaine dernière, le premier secrétaire du Parti Piotr Simonenko a annoncé le retrait de sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 25 mai, qualifiant le scrutin d'illégitime par avance.
 


L'Occident ne domine plus le monde (Brenton)

Anthony Brenton était l'ambassadeur britannique à Moscou de 2004 à 2008, quand les relations russo-britanniques s'étaient dégradées avec l'affaire Litvinenko et la guerre contre la Géorgie en août 2008, écrit lundi le quotidien Komsomolskaïa Pravda.

L'an dernier, le diplomate a proposé d'intenter contre la Russie un procès pour non-respect des normes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) suite à son interdiction des importations lituaniennes. Selon lui, la Russie faisait pression sur la Lituanie, alors présidente de l'UE, à cause des plans ukrainiens de signer un accord d'association avec l'Union européenne. Mais aujourd'hui les appels de Brenton mettent en évidence une vision plus objective de la situation.

"Aujourd'hui l'Ukraine entrevoit la sortie de crise. Les négociations promues par les Allemands sont soutenues par tous les gouvernements-clés. L'intention est de déclarer un cessez-le-feu, de discuter des futurs arrangements constitutionnels de l’Ukraine et de l’élection d’un nouveau président ukrainien le 25 mai. Il est toujours possible que cela tourne mal", écrit
l'ex-ambassadeur dans son article intitulé "La crise ukrainienne met en lumière un nouvel ordre mondial". Le diplomate suggère à l'Occident de tirer quelques leçons de cette situation.

"Pendant 20 ans l'Occident n'a pas pris la Russie au sérieux, notamment avec la guerre au Kosovo et l'expansion de l'Otan. Quand elle a réagi par le rattachement de la Crimée et la déstabilisation du sud-est de l'Ukraine, l'Occident a fait demi-tour pour tenter de retenir les tentatives russes de rétablir l'Union soviétique. Heureusement, nous semblons nous être réveillés et voyons qu'il ne s'agit pas d'une Russie revancharde mais d'une Russie froidement calculatrice. Elle ne souhaite pas une guerre et ne veut pas endosser le fardeau économique de la reconstruction de l'est de l'Ukraine, la liste des revendications russes est minimale - la neutralité de l'Ukraine, une plus grande autonomie pour les russophones – et il faut l'accepter avant que la Russie se retire", écrit le diplomate.

Il reconnaît que l'époque de domination de l'Occident est révolue.

"Le monde, régi par des lois dans lequel nous imaginons vivre depuis 1991, a toujours été une illusion et elle est maintenant en train de s'estomper. C'était une illusion car les lois, telles qu’elles sont admirablement exposées dans la charte des Nations Unies, ont été en fait interprétées et décrétées par un Occident économiquement et militairement dominant. Quand l’Occident voit qu’il a besoin d'une exception – en Irak, au Kosovo, en Israël – les autres ronchonnent dans leur coin mais le soutiennent. Mais nous ne sommes plus dans un monde où l'Occident pouvait simplement imposer son point de vue", résume Anthony Brenton.

La conclusion du diplomate est la suivante: la meilleure solution pour l'Ukraine, et pour nous, serait de signer un accord avec la Russie pour chasser les grandes puissances, comme en Finlande pendant la Guerre froide.
 


Ukraine: le rêve américain reste parfois au stade de rêve

"Si les Etats-Unis veulent stabiliser la situation en Ukraine et empêcher une crise plus profonde en Europe, les politiciens comme les médias américains doivent revoir leur approche des réalités", affirme dans le Washington Post Katrina vanden Heuvel, rédactrice en chef de l'hebdomadaire américain The Nation, dont les propos sont relayés lundi par le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Ces derniers mois les actions des USA vont à l'encontre du bon sens. Compte tenu des divergences profondes au sein de la société ukrainienne et des intérêts vitaux de la Russie dans ce pays, Washington a commis un acte de provocation en reconnaissant immédiatement la légitimité inconditionnelle des nouvelles autorités, arrivées au pouvoir après un coup d'Etat et transgressant les accords visant un règlement pacifique de la crise. Il est insensé d'interpréter les actions de la Russie comme une menace pour l'ordre mondial, notamment quand on sait que l'Occident a besoin d'elle pour stabiliser la situation politique et financière en Ukraine.

Les médias et l'élite politique ont poussé l'administration américaine à prendre des mesures inconsidérées et destructrices en politique étrangère. L'incohérence des débats à ce sujet est tout simplement honteuse. Tous les spectres politiquent dénoncent les faiblesses du président Obama, l'appelant à des actes décisifs tout en excluant l'implication de l'armée américaine - car tout le monde a conscience du fait que le peuple américain ne souhaite pas s'ingérer dans un nouveau conflit à l'autre bout du monde.

Il est encore temps de prendre des mesures pour régler la crise avant que la situation n'échappe définitivement à tout contrôle. En premier lieu, il faut faire preuve de bon sens : l'Ukraine est profondément divisée - la moitié du pays attend l'aide de l'Europe, l'autre moitié attend celle de la Russie.

La frontière avec l'Ukraine est primordiale pour la Russie en matière de sécurité. Ni les USA ni l'UE ne sont prêts à entrer en guerre contre Moscou pour l'Ukraine et ne soutiendront pas éternellement Kiev financièrement - ni paieront sa facture de gaz. Si l'Ukraine veut survivre, elle n'a pas d'autre choix que de chercher des voies de coopération avec la Russie.

Seules la négociation peut éviter que l'Ukraine se divise, notamment après les référendums sur l'autonomie des régions de Donetsk et de Lougansk. Il est crucial de tout faire pour réduire la tension sur place. La Russie avait soutenu la suggestion d'organiser des tables rondes avec la participation de divers acteurs. Il est important que les USA se positionnent également en faveur de ces initiatives constructives.

Quel que soit le président élu en Ukraine, il faut espérer qu'il contribuera au dialogue sur les réformes constitutionnelles, qui poseront les bases de la formation d'un gouvernement d'unité nationale légitime.

Cependant, un accord constitutionnel n'apporterait rien en Ukraine si le pays restait un pion dans le jeu qui oppose les USA et la Russie. L'establishment politique américain doit renoncer au rêve d'expansion de l'Otan jusqu'aux frontières de la Russie. L'Occident doit reconnaître que l'Ukraine sera indépendante de l'Alliance et la Russie doit accepter son maintien en tant qu'Etat indépendant dans les frontières actuelles. L'Union européenne doit aussi cesser de pousser l'Ukraine vers un choix entre l'est et l'ouest. S'il lui reste encore des chances de se relever, elle aura besoin aussi bien du soutien de l'Occident que de la Russie.

Ce résultat ne serait atteint que si les politiciens et les médias américains faisaient appel à leur bon sens. Il est temps pour les USA de renoncer à leurs ambitions triomphatrices formées après la Guerre froide. Washington ne dispose pas de ressources ni de mandat pour le rôle de "policier du monde". Les pays comme l'Ukraine doivent eux-mêmes chercher des solutions pour protéger leur indépendance dans le cadre d'un voisinage avec des Etats plus puissants. Les USA, leurs alliés et les organisations internationales peuvent rendre ces situations plus ou moins stables. Il faut être prudent: la vie d'autrui est menacée par les illusions de ceux qui ne voient pas de limites à la puissance et la force militaire américaine.
 


Gaz/prépaiement: Gazprom coupera les livraisons si Kiev ne paie pas

Si Kiev ne réalise pas de prépaiement pour le gaz russe en juin, seule la quantité nécessaire à l'Europe sera livrée à la frontière russo-ukrainienne, a annoncé lundi le PDG d

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