Cameroun - Santé. Médicaments essentiels: Menaces sur l’accès aux traitements au Cameroun

Nadège Christelle BOWA | Le Messager Lundi le 13 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'alerte est donnée par les organisations de promotions de la santé et de droits humains qui dénoncent les accords de libres échanges en cours entre l'Inde et l'Union européenne. Lesquels risquent de porter atteinte à l'accès aux soins des patients du monde dont le Cameroun.

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Inquiétudes! Tel est le sentiment qui anime en ce moment même -notamment à la veille du sommet entre l'Union européenne (Ue) et l'Inde qui se tient demain 10 février 2012 à Delhi en Inde, les organisations de promotion de la santé et de droits humains au Cameroun. Au cours de cette rencontre, doit être finalisé le cadre politique des accords de libre-échange entre les deux parties. Selon Fogué Foguito, de Positive-Génération, porte-parole desdites organisations, «ces accords renforcent les droits de propriété intellectuelle et entravent l'accès aux produits de santé à bas prix, comme des vaccins ou des médicaments considérés comme essentiels». Sous la pression, voire le chantage explique-t-il, l'Inde est en voie de céder aux desiderata de la Commission européenne et des intérêts égoïstes de son industrie pharmaceutique, «toute chose qui paralysera sans doute l'accès aux traitements des pays pauvres comme le Cameroun», redoute-t-il. Jusqu'ici expliquent ces organisations de promotion de la santé, l'Inde produit 20% des médicaments génériques de la planète. Et au moins 90% des médicaments aujourd'hui utilisés contre le VIH/Sida dans les pays en voie de développement proviennent de ce pays.

L'exclusivité des données dans les accords de libre-échange entre l'Inde et l'Ue ne va pas sans conséquences, dont la prolongation du monopole des marques. En tant que membre de l'Organisation mondiale du commerce, l'Inde doit respecter l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle touchant au Commerce (Adpic) depuis 2005. Cet Accord international comprend des normes globales concernant la propriété intellectuelle, censée être garantie par chaque Etat membre. Ainsi, chaque pays doit accorder des brevets sur les médicaments pour une période de 20 ans. Or dans les actuels pourparlers avec l'Inde, l'Ue exige que ce pays introduise des mesures encore plus sévères afin d'assurer la protection de la propriété intellectuelle. A titre d'exemple, l'Ue demande que soit prolongé d'un certain nombre d'années (en moyenne 20 ans) le délai de protection des brevets. «Un surcroît d'années pendant lesquelles, l'entreprise productrice d'une marque conservera son monopole et pourra maintenir artificiellement des pris élevés. Des années de plus, durant lesquelles un traitement existant ne sera pas accessible aux patients des pays en voie de développement », dénoncent ces organisations.


Mobilisations

Si l'Inde venait à accepter les exigences de l'Europe, craignent-elles, les conséquences seraient énormes sur la production des médicaments génériques dans ce pays mais aussi sur la disponibilité des médicaments accessibles dans les pays en voie de développement. Etant entendu que l'Inde au regard de sa production est aujourd'hui considérée comme «la pharmacie des pays pauvres» à l'instar du Cameroun.

Où, les répercussions d'une telle mesure ne seront pas des moindres Ici, comme dans la plupart de pays en voie de développement 92% des malades du Sida- pour ne citer que cet exemple bénéficiant d'un traitement, le reçoivent des industries générique indiennes. Aussi, «priver le patients de génériques signer automatiquement l'arrêt a mort des millions de Camerounais car sans l'ombre d'un doute, une fois ces accords signés, la production de médicaments génériques à bas prix sera fortement entravée».


 

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