Cameroun - Finance. MTN Cameroon répond à la BEAC et nie être une « émettrice de monnaie »

cameroun24.net avec Investir au Cameroun Samedi le 08 Juillet 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La société de télécom MTN Cameroon s’est exprimée, le 6 juillet à Douala, sur la suspension par la Banque centrale depuis le 19 juin 2017, de transférer de l’argent par le Mobile Money, hors de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), constituée du Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale et le Tchad.

ADS



Caroline Ekwalla, en charge de la conformité à MTN, a indiqué que la mesure de la BEAC ne s’adresse pas personnellement à MTN, mais à l’ensemble des banques de la zone Cemac. « MTN n’émet pas du cash. Nous ne sommes pas émettrice de monnaie, parce que nous ne sommes pas une banque. Mais nous sommes les partenaires techniques d’une banque qu’on appelle Afriland First Bank. Pour le cas d’Orange par exemple, c’est la Bicec. Et donc, lorsque le gouverneur de la Beac a écrit le 19 juin, il a pris une mesure conservatoire à l’endroit des banques de la sous-région qui ont, elles, un agrément en tant qu’établissement », a déclaré Mme Ekwalla. « L’argent qui circule par MTN Mobile Money appartient à notre partenaire Afriland First Bank », a renchérit Melvin Akam, Senior Manager Corporate Affairs.

Caroline Ekwalla a ajouté que la Beac mènera ses investigations mais se rendra compte que les sociétés de téléphonie mobile comme MTN agissent en toute légalité. « On s’est associés au plan international avec WorldRemit qui nous aide à faire les transferts à partir des pays en Occident. Ça signifie que les capitaux entrent et ne sortent pas, contrairement à la rumeur selon laquelle nous favorisons l’évasion des capitaux », a-t-elle précisé. En matière de blanchiment d’argent, MTN Cameroon indique qu’il utilise les protocoles de sécurité de son partenaire WolrdRemit. « Quand vous voulez transférer de l’argent via WolrdRemit, il y a des formulaires à remplir sur l’émetteur, le récepteur, l’origine des fonds, etc. Si ce n’est pas fait la transaction n’aboutit pas. WorldRemit dispose d’une liste de personnes politiquement exposées mises à disposition par l'ONU qui sont signalées lorsqu’elles effectuent une opération. Donc les risques de blanchiment d’argent sont minimisés. Sans oublier qu'il y a des seuils de montant d'argent qu'on ne peut pas dépasser », a indiqué la responsable chargée de la conformité.

Pour rappel, la Beac a écrit le 19 juin 2017 une lettre aux banques de la Cemac qui laissait transparaître des soupçons sur le caractère illégal des transferts d'argent par le Mobile Money hors de la sous-région. « Les opérateurs de téléphonie mobile seraient, en réalité, les véritables émetteurs de monnaie électronique, en assureraient la gestion et procéderaient à des transferts à l’international. De telles actions constitueraient alors une violation grave de l’esprit et de la lettre de la réglementation régissant non seulement l’activité d’émission de la monnaie électronique, mais aussi la réglementation des changes», avait écrit le gouverneur Abbas Mahamat Tolli.

Sylvain Andzongo
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS