Cameroun - Communication. Lutte contre le sida: Issa Tchiroma, Ministre de la Communication, s’attaque aux patrons des médias

Patricia Ngo Ngouem | Mutations Mercredi le 30 Novembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre de la Communication les accuse de saper les politiques nationales de prévention en ouvrant leurs antennes aux «charlatans». Pour Issa Tchiroma Bakary ces «affirmations erronées» sont de nature à saper les efforts du gouvernement en matière de prévention et de prise en charge des personnes vivant avec le vih-sida (Pvvs) au Cameroun.

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Sur les ondes radios et même télévisées, il n’est plus rare d’entendre tel tradi-praticien affirmer haut et fort avoir trouver le «remède-miracle» qui permettrait de guérir du sida. Pour le (Mincom), ces «affirmations erronées» sont de nature à saper les efforts du gouvernement en matière de prévention et de prise en charge des personnes vivant avec le vih-sida (Pvvs) au Cameroun.

«Les publicités mensongères sur les antennes de radios et télés sont préjudiciables à nos politiques de prévention contre le vih et de prise en charge des personnes infectées. Au moment où le gouvernement, avec l’appui de la communauté internationale, se mobilise et mène un combat déterminant, il est inacceptable que des charlatans en mal de popularité et de fortune abusent de nos populations», a déclaré Issa Tchiroma Bakary hier, lundi 28 novembre, lors de la conférence de presse conjointe Minsanté, Minproff et Mincom donnée au Djeuga Palace à Yaoundé dans le cadre de la semaine camerounaise de lutte contre le sida qui se tient du 24 au 30 novembre 2011.

Ainsi, «face à cette situation caractérisée par l’ouverture des antennes et colonnes des médias aux charlatans qui rivalisent de déclarations et annonces divers les présentant comme détenteurs de solution miracle contre le sida, il est de notre devoir de dénoncer ces manœuvres d’escroquerie. Les responsables des médias et leurs collaborateurs devraient pouvoir nous y aider», a-t-il ajouté, demandant aux patrons des médias de faire preuve de plus de responsabilité. Et annonçant des sanctions pour les contrevenants qui trouveront «la loi sur leur chemin». Pour le Mincom, «le monde attend son bienfaiteur», c’est-à-dire celui-là qui trouvera «effectivement» le remède contre le sida.

Le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, espère que «la solution viendra du Cameroun», notamment avec les travaux de recherche sur le développement d’un candidat autovaccin contre le vih du Pr Victor Anomah Ngu, décédé le 14 juin dernier. «Pour l’instant, nous n’avons pas d’éléments qui permettent de dire que ce qui est fait à la Clinique de l’espoir conduit à la guérison», a néanmoins tempéré André Mama Fouda.

En attendant donc l’arrivée d’un remède ou d’un vaccin qui guérirait du sida, il est important, selon le Minsanté, d’intensifier les actions de prévention afin de réduire le nombre de nouvelles infections chez les femmes et les enfants, couches les plus vulnérables à l’infection. Mais aussi de mettre un accent particulier sur la transmission maternelle du vih à l’enfant.

Ainsi, le slogan «Femme et enfants sans vih» retenu pour la semaine camerounaise contre le sida «devrait être perçu par chaque membre de notre société comme une interpellation personnelle à plus d’engagement dans la lutte contre le vih et le sida en faveur des femmes et des enfants», dit-il.

Pour son homologue de la Protection de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoua, il est primordial que la femme, «maillon indispensable de la chaîne familiale», prenne conscience de la gravité du fléau par l’utilisation du préservatif féminin en particulier, se fasse dépister en vue de connaître son statut sérologique, que ses capacités soient renforcées afin de l’aider à jouer pleinement son rôle dans la lutte contre le sida au Cameroun où 60% des Pvvs sont des femmes, sur une population de personnes infectées estimée à près de 570.000 en 2011, selon des statistiques officielles.



 

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