Cameroun - Politique. Littoral: Le Sdf continue à se déchirer

Linda Mbiapa | La Nouvelle Expression Mercredi le 12 Octobre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les élections du bureau de la coordination départementale du Wouri se sont déroulées dimanche le 9 octobre 2016 sur fond de vives tensions et de contestations.

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La journée de dimanche dernier a été longue pour les militants du Social democratic front (Sdf). Durant près  de 6h d’horloge, militants et potentiels candidats ont fait le plein d’œuf de la salle des actes de la commune d’arrondissement de Douala 3ème à Logbaba. Avec pour objectif de voter le nouveau président de la coordination départementale Sdf du département du Wouri. Un vote qui s’est passé non sans couacs. Entre plaintes des électeurs qui n’ont pas pu participer aux élections bien qu’ayant rempli toutes les conditions, mécontentement des militants qui crient à la fraude, cris et coups de gueule des membres de cette formation politique, les élections ont finalement abouti à terme sous la coordination du Sénateur Tsomelu Jean, président de la commission régionale de supervision des votes.

Bien qu’un vainqueur ait été élu, dans l’ensemble, il y a eu de nombreuses contestations. « Il y a eu la fraude, je préfère changer de parti. Je vais envoyer le registre au National exécutif Comitee. C’est Lottin qui m’a donné le registre, alors pourquoi m’interdit-on de voter ? », a tempêté un militant. A côté de lui, c’est un autre venu du quartier Kongmondo qui dénonce : « je suis surpris que mon nom ne soit pas sur les listes et pourtant ce n’était pas le cas il y a quelques jours. Ce n’est pas sérieux. Pourquoi on nous empêche de voter ? Sur quels critères désigne-t-on qui doit être participant ou non ? Je suis déçu par la manière avec laquelle le processus électoral est mené. Je suis déçu du Sénateur Tsomelou ». La tension était vive. Les électeurs totalement divisés.

La bataille des clans d’Adolphe Lottin Samè et d’Emmanuel Kougni a fait la joie du premier (lui qui a été déclaré vainqueur sur le coup de 19h. La victoire de ce 4e adjoint au maire de Douala 1er a été saluée par ses partisans) et la colère du second dont les disciples ont tôt fait de décrier : « nous estimons qu’il y a eu anguille sous roche car beaucoup de personnes des différentes circonscriptions électorales n’ont pas assisté au dépouillement. Il y a eu un choix des gens qui ont accédé à la salle, dans l’intérêt des vainqueurs ».

Rappelons que les élections en question étaient d’un enjeu capital pour les régionales prévues le 16 octobre, les municipales et la présidentielle de 2018.

Linda Mbiapa, stg


Encadré

La presse chassée lors du dépouillement


« Allez, foutez le camp d’ici ». C’est en ces mots violents que le sieur Théophile Ngatcha Monkam de la police municipale de la mairie de Douala 3ème s’est adressé aux médias présents aux élections. Notamment La Nouvelle Expression, Dbs Télevision, Campus Fm. Seul les reporters de la  STV ont été admis dans la salle où a eu lieu le dépouillement après vote. En dépit des protestations des journalistes qui étaient en plein exercice de leurs activités et qui estimaient n’enfreindre aucune loi, les éléments de la police municipale, une dizaine d’ailleurs, ont chassé les médias. Sous le regard de nombreux militants du Social Democratic Front alors médusés. « Nous sommes en démocratie et normalement les médias doivent être là. Personne n’avait le droit de vous mettre dehors. Depuis 26 ans, le Sdf promeut la démocratie et ce geste envers les média est paradoxal et démontre qu’il y a eu fraude. Qu’est-ce qui explique qu’un seul média ait l’autorisation d’y être ? En d’autres termes, il y a eu anguille sous roche », ont crié les spectateurs.

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