Affaire Monique Koumate. Limogeage : Monique Koumatekel emporte Jean II Dissongo

Lucienne Wouassi | La Nouvelle Expression Mercredi le 13 Avril 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala, a été limogé ce mardi 12 avril 2016 par un décret du premier ministre.

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La nouvelle est tombée au journal de 13h sur le poste national. Jean II Dissongo a été écarté de son poste de directeur de cette institution sanitaire, et remplacé par  la même occasion par le Pr Louis Richard Njock, précédemment directeur de l’hôpital régional d’Edea. Cette nouvelle tombe  exactement 1 mois après  le décès  le 13 mars 2016 de dame Koumatekel et ses enfants. Un décès dont les circonstances continuent de diviser les Camerounais.  Pour certains, ce limogeage était la nouvelle la plus attendue à la suite de ce drame. « Il fallait vraiment ça, comme dans  notre pays, les responsables ne savent pas démissionner », a indiqué un usager sur les réseaux sociaux.

Pourtant, l’ambiance est plutôt morose chez les proches du directeur  déchu. Il est un peu plus de 13 heures à l’hôpital Laquintinie, quelques minutes après que la nouvelle soit tombée. A l’entrée du centre hospitalier, c’est l’ambiance habituelle. Les gens vont et viennent. Et si rien de concret  n’indique le changement qui vient d’être opéré à la tête dudit hôpital, le mouvement de quelques personnes arborant des tenues de travail trahit cette ambiance. Une simple curiosité permet de comprendre que le seul sujet au centre des conversations reste le limogeage de celui qui est désormais l’ancien directeur. Certains ont même déjà peur pour leur poste. « J’ai appelé ma femme et elle s’est seulement mise à pleurer », lance un vigile à son collègue.  Ça se chuchote entre collègues,  mais rien ne se dit haut, mais quelques petits attroupements de deux  à trois personnes se font observer dans l’enceinte de l’hôpital. A la direction, l’ambiance est maussade. La tristesse se lit sur le visage des proches collaborateurs du directeur sortant.  C’est le silence absolu ici, pas de commentaires. Le directeur en question est à son poste. «Le directeur est là, la nouvelle est tombée quand il était en train de travailler, mais pour l’heure actuelle, il ne peut recevoir personne», indique le vigile. Un autre collaborateur qui revient du bureau du directeur très abattu confie d’ailleurs à ses collègues: « le boss est très serein, il est calme ». C’est donc réel, la page de Jean II Dissongo vient d’être tournée dans cette institution sanitaire.  

Ce décret du premier ministre serait,  selon certains, la conséquence de la scabreuse affaire de Monique Koumatekel.  C’était donc  une affaire de trop au compteur de cet hôpital qui est déjà catalogué de mouroir par les usagers.

Pour revenir sur les faits,  le 13 mars 2016, une vidéo sur laquelle on voit le corps inerte d’une femme enceinte éventrée, et ce devant la nouvelle maternité dudit hôpital fait le tour du monde.  L’image est inédite et choquante, surtout que deux bébés  y sont extraits.  Ça fait des vagues. Sur les réseaux sociaux, c’est le sujet qui divise au maximum l’opinion  Camerounaise.  Les versions fusent de toutes parts. Le directeur de l’hôpital quelques jours après le drame, publie un communiqué dans lequel il révèle que la dame serait décédée avant son entrée dans ledit centre hospitalier. Comme quoi, son institution n’est en rien concernée par ce que le collectif des avocats constitué pour la cause, a « taxé négligence médicale ».  Un rapport qui va d’ailleurs s’inscrire dans le même sens que celui rendu par le ministre de la santé quelques jours plus tôt. Pourtant  la famille de Koumatekel soutient qu’elle serait  décédée au sein de cette institution.  Mais dans l’opinion, plusieurs personnes pensent que dans un cas comme dans l’autre, l’hôpital a failli quelque part. D’ailleurs une marche en solidarité à cette dame de 33 ans et de ses enfants est organisée le dimanche 14 mars devant l’hôpital. Les personnes réunies ici réclament la démission de Mama Fouda, ministre de la santé publique et  Jean II Dissongo, directeur de l’hôpital Laquintinie. Alors que le corps de cette dernière est encore à la morgue, le décret du ministre qui est certainement une réponse à cette demande, vient certainement apaiser les  cœurs.  En espérant que le nouveau directeur va faire le grand ménage, il faut rappeler que l’hôpital Laquintinie est au Cœur de beaucoup de scandales.  Vivement que la toilette de cette institution soit faite, afin de redonner de l’espoir aux populations qui ne recherchent que du réconfort dans les hôpitaux.

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