Opération Epervier. Libération de Lydienne Eyoum : La France refuse de désespérer

Lindovi Ndjio | La Nouvelle Expression Mercredi le 16 Septembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un sénateur du second pays de l’avocate vient de monter au créneau pour réchauffer le dossier. Deux mois après le passage de François Hollande au Cameroun, Lydienne Eyoum est toujours en prison au Cameroun.

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Et cela fait déjà cinq ans que l’avocate franco-camerounaise croupit dans une cellule de la prison centrale de Yaoundé. A la déception du sénateur des Français de l’étranger. «La visite du président de la République au Cameroun, au début du mois de juillet, a permis de placer au-devant de l’actualité la situation de l’incarcération de Lydienne Eyoum, avocate franco-camerounaise dont la détention a été qualifiée d’arbitraire par le Comité des Droits de l’homme de l’Onu le jour où la Cour suprême rendait son verdict sur une affaire qui lui avait valu cinq années de détention préventives», réagit Jean Yves Leconte, sénateur des Français de l’étranger, à l’intention du gouvernement français. Et pourtant, «je m’étais rendu compte, en juillet 2014 des conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles elle était détenue à la prison centrale de Kondengui.


Détention d’autant plus discutable que la manière dont le procès s’était tenu, n’avait pas respecté les droits de la défense», écrit-il. L’homme avait effectué une mission au Cameroun pour s’abreuver des cas de ses compatriotes encore en détention au Cameroun, notamment Jean Emmanuel Foumbi.

Jean Yves Leconte saisit la perche à lui tendue par le gouvernement camerounais. Au cours du dernier Conseil de cabinet du gouvernement, Laurent Esso, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux, a lui-même peint un tableau sombre des prisons camerounaises. «Espérons que cette prise de conscience publique permettra à Lydienne de recevoir très vite une réponse à sa demande de transfèrement à Douala, sa ville d’origine, là où vit sa famille dont elle est éloignée depuis tant d’années», souhaite le Parlementaire. La condamnée ayant sollicité un transfèrement à Douala pour y purger sa peine. En attendant une éventuelle fumée blanche venant d’Etoudi. Le président de la république étant la seule chance pour la condamnée de retrouver sa liberté avant l’épuisement de sa peine.

«Pourquoi attendre?»

Paul Biya, lui, avait laissé croire aux Français que cet élargissement était d’une probabilité très grande. Interrogé sur la question par un journaliste français lors du passage de François Hollande à Yaoundé, Paul Biya avait déclaré que «je verrai ce que je pourrais faire si tel est le souhait de l’intéressée», après avoir évoqué l’éventualité d’une grâce «si la constitution le prévoit». Depuis, plus rien à se mettre sous la dent. Mais «pourquoi attendre ?» s’interroge Yves Leconte. Selon des sources, le parlementaire serait prêt à effectuer une nouvelle mission de pression sur le Cameroun.

Le 9 juin dernier, la Cour suprême du Cameroun a condamné à la peine de 25 ans de prison ferme contre Lydienne Eyoum. Confirmant ainsi la peine infligée par le Tribunal criminel spécial. Dans l’affaire qui l’opposait à l’Etat du Cameroun, au sujet de l’affaire de la liquidation de l’ex-Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb). Affaire dans laquelle la Société générale de banques au Cameroun (Sgbc), filiale locale de la Société générale, banque française, était en conflit. Il est reproché à l’avocate d’avoir transféré des fonds du virement en provenance de la Beac, à savoir la somme de 2 milliards 155 millions 971 mille 808 francs Cfa, dans son compte personnel, avant de retenir près d’un milliard pour son compte à elle.
 

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