Cameroun - Nigeria. Les ravisseurs des Français seraient cernés au Nigeria

Reuters Jeudi le 21 Février 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
PARIS/MAIDUGURI, Nigeria (Reuters) - Les ravisseurs des sept Français enlevés mardi au Cameroun sont cernés dans l'Etat de Borno par les forces de sécurité nigérianes, qui s'emploient à obtenir la libération des otages, a annoncé jeudi une source militaire nigériane.

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L'armée nigériane a localisé les otages et leurs ravisseurs entre les localités de Dikwa et de Ngala, dans l'extrême nord-est du Nigeria, a précisé cette source qui a requis l'anonymat.

Dikwa est distant de moins de 80 km de la frontière camerounaise, où les trois adultes et les quatre enfants français ont été enlevés mardi.

Contacté par Reuters, un haut responsable militaire camerounais s'est refusé à tout commentaire en raison de la sensibilité du sujet.

François Hollande a expliqué à Paris que la France était "en pleine coopération avec les autorités nigérianes et camerounaises pour localiser l'endroit ou seraient retenus, détenus nos ressortissants".

"Nous avons un certain nombre de forces qui ne sont pas loin puisque nous sommes présents à N'Djamena", au Tchad, a-t-il ajouté. "Pour le moment, le mieux est de travailler dans la discrétion pour d'abord identifier la place exacte ou seraient retenus, sans doute en deux groupes, nos ressortissants et comment nous pourrions les faire libérer dans les meilleures conditions."

La région où les ravisseurs auraient été repérés est considérée comme appartenant à la sphère d'influence des mouvements islamistes Boko Haram et Ansaru, qui a revendiqué dimanche l'enlèvement de sept étrangers qui travaillaient pour l'entreprise de construction libanaise Setraco dans l'Etat nigérian de Bauchi.

CONFUSION EN FRANCE

Le sort des otages a donné lieu à la plus grande confusion jeudi matin, contraignant les autorités françaises, nigérianes et camerounaises à démentir des informations de presse sur leur libération présumée.

"C'est une folle rumeur que nous ne pouvons pas confirmer", a dit à Reuters le ministre camerounais de l'Information, Issa Tchiroma Bakary. "Nous ne savons pas d'où ça vient.

S'exprimant à l'Assemblée nationale, le ministre aux Anciens Combattants Kader Arif a dans un premier temps confirmé les informations faisant état de la libération des otages.

Quelques minutes plus tard, après avoir fébrilement consulté son smartphone, il a repris la parole dans l'hémicycle.

"C'était une information parue par voie de presse. Il n'y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade de la libération", a-t-il corrigé, s'attirant de vives critiques de l'opposition.

Le directeur du centre de crise du ministère français des Affaires étrangères a formellement démenti cette information.

"Après vérification de nos ambassades, cette information apparaît sans fondement", a expliqué Didier Le Bret. "Les gouvernements des pays concernés, principalement le Nigeria et le Cameroun, ont également démenti."

Le Nigeria, où les otages auraient été emmenés après avoir été enlevés dans le nord du Cameroun, a lui aussi démenti.

"Ce n'est pas vrai", a déclaré Sagir Musa, porte-parole d'une unité spéciale de l'Etat de Borno.

De source diplomatique française, on souligne que "la règle veut que les otages ne soient considérés comme libérés qu'à partir du moment où ils sont entre les mains des diplomates français, ce qui n'est pas le cas pour l'instant".

Des gendarmes français, protégés par des soldats, se sont rendus mardi au Cameroun pour aider les enquêteurs camerounais, avait déclaré mercredi un porte-parole du ministère de La Défense.

Service France, avec Ibrahim Mshelizza au Nigeria et John Irish à Dakar; édité par Yves Clarisse

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