Cameroun - Energie. Les premières exportations de diamant brut estimées à 600 carats

Josiane TCHAKOUNTE | Cameroon Tribune Jeudi le 17 Janvier 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’entreprise minière C&K Mining a officiellement reçu son certificat mercredi 16 janvier 2013 à Yaoundé.

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Le Cameroun exporte du diamant. « J’ai envie de le crier ! » lâche Emmanuel Bonde. Il y a de quoi se réjouir selon le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, qui n’a pas caché sa joie mercredi 16 janvier 2013, en remettant symboliquement aux responsables de C&K Mining, le tout premier certificat de Kimberley du Cameroun valant quitus pour exporter des diamants. La veille (Ndlr : mardi 15 janvier), la société minière qui exploite le gisement diamantifère de Mobilong a déposé pour évaluation auprès du laboratoire du secrétariat national permanent à Yaoundé, des lots de diamants bruts. Au terme de l’expertise (couleur, formes, pureté, transparence, poids), 600 carats (unité de mesure en masse pour les pierres précieuses) l’équivalent de 125 grammes de diamants bruts répartis dans des sachets ont passé l’épreuve. Cette quantité vaut plus de 72 millions de F. Encore que ces pierres sont à l’état brut. Une fois taillées et travaillées, une seule de ces pierres peut, en effet, coûter des centaines de millions de F.

Ce premier lot sera donc exporté selon les canaux prescrits par le processus de Kimberley dont le Cameroun est membre depuis le 15 août dernier. Maintenant, « nous espérons que cette première certification va déclencher une activité minière intense », déclare Jean Kisito Mvogo, secrétaire national permanent du Processus de Kimberley. Surtout que, précise-t-il, « sans certification, le diamant est déprécié d’à peu près 90% ». Raison de plus pour s’assurer que la commercialisation est bien encadrée. « Nous avons un point focal sur le site de Mobilong qui veille 24h/24 sur la qualité et la quantité de diamants extraits. Nous confrontons ces résultats à ceux qui nous parviennent au secrétariat national. Lorsque le gap est scientifiquement acceptable, nous validons et nous procédons à l’estimation de la valeur monétaire marchande des diamants », ajoute Jean Kisito Mvogo.

D’ici à la prochaine exportation, les recherches se poursuivent. Mais déjà, des études menées par le Bureau de recherche géologique et minière de France font état d’une production artisanale de 5 000 carats par an. Les réserves artisanales sont estimées à cinq millions de F. Plus important, ce sont les devises qui seront générées par l’exportation du diamant made in Cameroon. L’Etat, mais surtout les populations vont bénéficier des retombées de ce nouveau commerce. Désormais, le pays entend étendre le principe de transparence à tous les autres métaux précieux, à l’instar de l’or.

 

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