Cameroun - Télécommunication. Les opérateurs de la téléphonie ont désactivé des milliers de cartes SIM non identifiées

Investir au Cameroun Lundi le 04 Juillet 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La filiale au Cameroun de l’opérateur télécoms Orange a annoncé dans un communiqué officiel publié le 2 juillet 2016, avoir lancé, dès le vendredi 1er juillet 2016, «la suspension des clients qui n’ont pas pu se faire correctement identifier au 30 juin 2016». Dans le même temps, par message diffusé dans des médias, Orange Cameroun invitait «les abonnés dont les lignes sont suspendues à se rendre rapidement dans les agences et nombreux points d’identification munis de leur pièce d’identité en cours de validité pour faire réactiver leur numéro».

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Fort de ces suspensions et des appels à la régularisation, les points de contacts mis en place à cet effet par les opérateurs de la téléphonie dans la capitale camerounaise ont tourné à plein régime le week-end dernier. L’affluence des retardataires dans ces points d’identification, ainsi que dans les agences des opérateurs, se poursuit depuis ce lundi 4 juillet 2016. Il est question pour les abonnés dont les numéros ne sont plus «attribués» depuis le 1er juillet dernier, de montrer patte blanche avant de retrouver la possibilité de communiquer par appels téléphoniques, Sms ou surfer sur internet.

Pour l’heure, ni les opérateurs, ni le régulateur, ni même le ministère des Postes et Télécoms n’ont révélé le nombre de SIM désactivées depuis le 1er juillet. Selon nos sources, une équipe du ministère des Postes et Télécoms (Minpostel) séjourne actuellement à Douala, la capitale économique du pays, pour évaluer le nombre de SIM désactivées par l’ensemble des opérateurs en activité sur le territoire camerounais.

Au demeurant, certaines indications données par des opérateurs et des autorités publiques laissent penser que des milliers de SIM sont concernées par cette mesure de suspension. Par exemple, à en croire le délégué régional du Minpostel pour la région du Sud-Ouest, Nkwelle Epié, au 1er juillet 2016, le taux d’identification des abonnés au téléphone dans sa circonscription oscillait entre 70 et 75%, uniquement dans les zones urbaines.

Par ailleurs, si chez Camtel, l’opérateur historique des télécoms, l’on estime à 90% le taux de participation des abonnés à la dernière opération d’identification, chez Nextell, le 3ème opérateur de mobile du pays, qui revendique 2 millions d’abonnés, l’on évoquait officiellement un taux d’identification de 80% à quelques jours seulement du 30 juin, date butoir de l’opération.

Pour rappel, le lancement de cette nouvelle opération d’identification des abonnés au téléphone est survenu après la publication, le 3 septembre 2015, d’un décret du Premier ministre donnant de nouvelles orientations aux opérateurs en matière d’identification des abonnés au téléphone. Cette directive gouvernementale est surtout survenue dans un contexte marqué par les attentats terroristes perpétrés sur le territoire camerounais par la secte islamiste nigériane Boko Haram, attentats dans lesquels des téléphones portables sont utilisés pour actionner des charges explosives portées par des kamikazes.

Brice R. Mbodiam

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