Economie. Les ministres de la zone franc à Yaoundé sur fond d'inquiétudes pour l'économie de la région

avec AFP Dimanche le 10 Avril 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les ministres des Finances des 15 pays africains membres de la zone franc étaient réunis samedi à Yaoundé pour discuter de l'évolution de leurs économies, confrontées à de fortes turbulences en raison de la baisse des cours des matières premières.

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Cette réunion d'une journée, à laquelle participe aussi le ministre français des Finances Michel Sapin, doit permettre, selon les organisateurs, de "proposer des solutions" face aux difficultés financières rencontrées par plusieurs membres de la zone.

"Nos pays sont confrontés aux problèmes de financement des économies, aux risques d'instabilité financière et à la faiblesse des échanges intra-régionaux", a reconnu le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, à l'ouverture des débats.

Outre la France et les Comores, la zone franc regroupe huit pays d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo, regroupés dans l'UEMOA) et six pays d'Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-équatoriale, Tchad, membres de la CEMAC).

Ces pays, fortement dépendants des exportations de matières premières, ont vu leurs recettes chuter lourdement depuis 2014, en raison de la baisse des cours du pétrole, mais aussi du bois, du fer ou du coton. Malgré cette situation, plusieurs d'entre eux fortement augmenté leurs dépenses.

"Les Etats de la zone ont de moins en moins de réserves de change. Certains ont des arriérés de paiement, et des difficultés pour verser les salaires", souligne une source proche des discussions, qui redoute une spirale "d'endettement".

Selon le Fonds monétaire international, les pays de la CEMAC, les plus menacés par la baisse des cours, pourraient enregistrer un déficit de leurs comptes courants de plus de 8% du PIB (produit intérieur brut) en 2016, alors qu'ils se trouvaient dans une situation de quasi équilibre en 2013.

Cette rencontre intervient par ailleurs sur fond d'interrogations persistantes sur l'avenir du franc CFA, nom donné aux monnaies utilisées par les pays de la zone franc depuis 70 ans, et dont certains souhaitent l'abandon au profit d'une monnaie 100% africaine.

Interrogé à ce sujet à l'issue d'une rencontre avec le président camerounais Paul Biya, Michel Sapin a assuré que la question se trouvait entre les mains des responsables africains.

"C'est la décision des Africains qui s'impose, pas la décision de la France. Et j'ai toujours montré ma très grande disponibilité s'il y avait des propositions d'évolution dans telle ou telle direction, de la part de tel ou tel dirigeant", a-t-il déclaré.

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