Irak. Les islamistes irakiens mettent la main sur des réserves d'uranium

Ria Novosti Vendredi le 11 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les rebelles irakiens ont mis la main sur 40 kg de composants à base d'uranium stockés dans les laboratoires de l'université de Mossoul, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

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Bien que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait assuré que la matière volée ne représentait aucune menace, elle craint tout de même l'absence de contrôle de la substance nucléaire. Les experts interprètent les nouvelles de Mossoul comme une preuve de l'échec de la mission fixée par les Américains avant l'invasion de l'Irak en 2003 – exclure la possibilité d'utilisation d'une arme de destruction massive par les extrémistes.

Ce vol de 40 kg d'uranium a été révélé dans une lettre adressée par les autorités irakiennes au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon. D'après son auteur Mohamed Ali Alhakim, ambassadeur d'Irak à l'Onu, ces substances, pourraient "servir à fabriquer une arme de destruction massive".

L'AIEA a appelé hier à ne pas céder à la panique: selon les experts de l'agence, il s'agit d'une matière faiblement enrichie qui ne représente pas de danger substantiel pour la sécurité ou le régime de non-prolifération. Toutefois, l'AIEA met en garde: "Toute perte de contrôle de matériaux radioactifs par le régulateur suscite des craintes". Par exemple, les terroristes pourraient utiliser l'uranium volé pour fabriquer une "bombe sale", dont l'explosion contaminerait le sol et les eaux par ses radiations.

La nouvelle du vol d'uranium a été annoncée quelques jours après l'adhésion de l'Irak à la convention de l'AIEA sur la protection physique des matières nucléaires. Les pays signataires s'engagent à chercher ensemble les substances volées et empêcher les éventuelles provocations impliquant leur utilisation. Toutefois, on ignore comment appliquer cet accord en Irak, où une grande partie du territoire n'est plus contrôlée par les autorités.

Les rebelles qui contrôlent un territoire situé entre Alep - au nord de la Syrie - jusqu'à la province de Diyala - dans l'est - ont également saisi une usine de production d'armes chimiques située à 70 km au nord-ouest de Bagdad. Elle n'est plus en service depuis longtemps mais ses entrepôts abritent 2 500 missiles désactivés contenant du gaz neuroparalytique (sarin et ypérite). Ces missiles ont été fabriqués pendant la guerre Iran-Irak de 1980-1988.

Les experts rappellent qu'en lançant les opérations militaires en Irak en 2003 les États-Unis avaient pour objectif d'anéantir les armes de destruction massive, ainsi que les matières premières et l'infrastructure nécessaires à leur fabrication. Selon Evgueni Satanovski, directeur de l'Institut du Proche-Orient, les événements en Irak "font s'effondrer toute l'idée de sécurité régionale avancée par les anciennes administrations américaines". "On ignore pourquoi il a fallu lancer une campagne pour qu'au final des terroristes largement plus dangereux que Saddam Hussein mettent la main sur l'infrastructure permettant de travailler avec l'uranium et les composants d'uranium", s'interroge l'expert.
 


Irak: les islamistes s'emparent d'une base militaire

Les commandos du groupe terroriste sunnite Etat islamique ont pris le contrôle d'une base militaire irakienne située à 80 km au nord-est de la capitale, Bagdad, rapporte vendredi l'agence Reuters se référant aux autorités locales.

D'après la source, des commandos armés ont fait irruption dans la base située à l'entrée de la ville de Muqdadiyah, dans la province de Diyala. Avant de prendre le contrôle de ce site militaire, les islamistes ont occupé le nord de l'agglomération en question. 

Selon Reuters, des milliers d'habitants locaux ont signifié leur soutien aux forces gouvernementales et ont formé des forces d'autodéfense populaire. Toutefois, ils ont quitté le champ de bataille dès le début de l'offensive lancée par des islamistes. 

Les forces de sécurité du pays ont fait savoir qu'un grand nombre de citoyens d'autres pays arabes figuraient dans les rangs de commandos islamistes et que ces derniers avaient à leur disposition des chars de combat. 

Appuyé par des sunnites irakiens et par d'anciens militaires de l'armée de Saddam Hussein, le groupe extrémiste Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a envahi une vaste région irakienne englobant les provinces de Ninawa, de Salah ad-Din et d'Al-Anbar. Les autorités irakiennes s'efforcent d'endiguer l'offensive des djihadistes ultra-radicaux.

Le 29 juin dernier, l'EIIL a annoncé la création d'un "Califat islamique", le titre de calife étant attribué au chef de file de ce groupe djihadiste, Abdullah Ibrahim al-Samarrai, connu également sous le nom d'Abou Bakr al-Baghdadi. Le groupe s'est alors rebaptisé "Etat islamique".
 


Site chimique irakien aux mains des islamistes: Moscou perplexe

La Russie est profondément préoccupée par le fait que des chimiques irakiennes soient tombées aux mains de combattants islamistes, a annoncé jeudi le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch.

"Nous sommes profondément préoccupés par le fait que ce site stratégique soit tombé aux mains des rebelles, ce qui non seulement torpille les délais de destruction des armes chimiques en Irak fixés par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), mais représente une menace sérieuse. Les extrémistes peuvent employer ces substances non seulement en Irak, mais dans les pays voisins, y compris en Syrie", a expliqué le diplomate russe.

Selon les médias occidentaux, Bagdad a informé l'Onu que les insurgés de l'Etat islamique ont mis la main sur du matériel nucléaire dans le nord du pays. Ils ont notamment pris sous leur contrôle une ancienne installation d'armes chimiques.

 

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