Opération Epervier. Les conseils de Mebara crient au complot et à l'acharnement

Florette MANEDONG | Le Messager Vendredi le 11 Mai 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Face à la presse hier jeudi 10 mai 2012, ils estiment que tous les nouveaux faits d’inculpation portés contre leur client n’est que le fruit d’un complot de ceux qui rêvent de voir l’ex-secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) continuer de croupir derrière les barreaux.

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C’est une presse plutôt enthousiaste qui s’est retrouvée dans les locaux abritant les bureaux de Me Assira hier matin à Yaoundé. Au menu des échanges : des explications et des éclairages sur l’affaire Atangana Mebara. Le déplacement en valait donc la peine, car nombreux sont ceux qui se demandaient encore jusqu’à hier, où en est-on exactement avec cette affaire riche en rebondissements ? À cette question, Me Assira ne s’est pas privé d’être le plus explicite possible. Depuis le début de l’instruction en 2008 jusqu’à nos jours, en passant par les multiples ordonnances de jonctions et disjonctions, les décisions de remises en liberté et les refus de mettre en exécution ces décisions, l’homme de loi a passé en revue toute l’affaire.

La grande préoccupation néanmoins, et certainement ce qui l’a poussé à rencontrer la presse, reste la continuité de la détention de l’ex- secrétaire général à la présidence de la République. Les deux conseils présents, Me Assira et Me Assamba, crient au complot et à l’acharnement à l’endroit de leur client. Et soutiennent à cet effet que, «comment comprendre dans ces circonstances que nous en sommes à la recherche de la vérité ? » ils poursuivent leurs explications en arguant qu’après 48 mois de détention « provisoire », leur client en a assez fait pour continuer d’être « pris en otage par la justice camerounaise», pour des faits d’inculpation qu’on invente au fil du temps.

Toujours selon ces derniers, la nouvelle inculpation portant sur la tentative de détournement en coaction de la somme de 3.3 milliards Fcfa, indûment virée par la Standard charter la bank (Scb) sous ordre de Jean-Marie Atangana Mebara et Inoni Ephraïm au profit de Ansett world wide (Aww) pour soi-disant payer des créances de cette dernière sur la Camair alors qu’au même moment, ils avaient déjà saisi la Société nationale des hydrocarbures (Snh) aux mêmes fins. Et pour qui, en exécution, a viré la somme de 4.000.000.000Fcfa, n’est pas un fait nouveau, car présent sur la table de Pascal Magnaguemabé, depuis 2008, presqu’au même moment que tous les autres chefs d’inculpation. Le fait est d’autant plus surprenant qu’en quatre années, durée de la détention et deux années de procès, ce dernier n’ait jamais eu « l’ingénieuse » idée de poursuivre l’accusé en ces temps là. C’est n’est qu’après son acquittement que, se réveillant de son profond sommeil, le juge d’instruction (Ji) à choisi de réchauffer ce vieux dossier pour en faire un nouveau chef d’inculpation.

Thèse de complot

Pourtant, quand bien même il aurait été décidé que ce nouveau chef d’inculpation fasse l’objet de nouvelles poursuites et donc d’un nouveau procès, tous les faits portent à comprendre que l’ex Sgpr, a le droit de comparaître libre. Interrogé sur les raisons de la continuité de la détention de J.M. Atangana Mebara par Rfi, le Ji soutient que ce n’est que pure coïncidence, car ce dernier a refusé de se présenter plutôt devant le Ji. Les conseils de Mebara trouvent cette affirmation inexacte, car, convoqué le 8 mai chez le juge d’instruction, Pascal Magnaguemabé n’a pas laissé le temps à Atangana Mebara de venir à lui, mais il s’est plutôt déporté à Kondengui pour l’y inculper personnellement. Malgré cela, il n’a toujours pas jugé important de signer un mandat d’extraction, pour que l’inculpé puisse répondre présent à la convocation du mardi 8 mai. « Alors comment aurait-il refusé de se présenter chez le Ji puisqu’il n’est pas libre de ses mouvements ? »

Ainsi, les conseils, décriant une volonté délibérée de faire échec à une décision de justice, une atteinte à l’Etat de droit, ces derniers ont demandé la « récusation du juge d’instruction en raison de son absence d’impartialité et éventuellement son dessaisissement. Le cas échéant, un autre juge sera désigné pour instruire plus sereinement ». Plus loin dans leurs explications, ces derniers poursuivent : « A part solliciter l’annulation du mandat de détention provisoire du 7 mai 2012, seul verrou à la remise en liberté de M. Atangana Mebara, il n’y a aucune autre voie de recours. Il faut savoir que cette annulation ne peut être sollicitée qu’auprès du Ji lui-même… » C’est dire que la machine est à nouveau lancée, et la thèse de complot qui veut qu’à tout prix et à tous les prix M. Mebara, soit maintenu en prison de prospérer.

 

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