Lutte contre Boko Haram. Les comités de vigilance invités au défilé à GAROUA

DOUWORÉ OUSMANE | L’Oeil Du Sahel Mercredi le 17 Février 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils ont renforcé le dispositif sécuritaire sur les sites le 11 février.

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Les autorités administratives de la région du Nord ont eu recours aux autorités traditionnelles et aux comités de vigilance pour renforcer la sécurité sur les sites du défilé. L’ambiance a donc été quasi identique sur tous les sites de défilé de la région. A Garoua 1er, 2ème, 3ème, à Ngong, Touboro, Guider, Lagdo, Rey- Bouba, Tcholliré ou Mayo Oulo, Figuil, Béka et Touroua, des hommes armés de gourdin et arborant de larges badges ont investi les places de fête. Ils ont sillonné tous les coins et recoins des sites du défilé.

«Leur présence ici nous rassure et donne une certaine quiétude. En quittant la maison ce matin, mon père n’a pas manqué de me demander d’être de retour immédiatement après mon passage devant la tribune. Il m’a dicté des consignes relatives à la sécurité que je dois respecter. Le contexte actuel et particulièrement ce qui se passe ces derniers temps dans les écoles ou dans les lieux de rassemblement des personnes, ne prédisposent qu’à la prudence. C’est la raison pour laquelle nous saluons cette initiative du gouvernement », a déclaré Mohamadou Abdoulaye, élève au lycée bilingue de Garoua.

L’implication des comités de vigilance dans l’organisation de la fête du cinquantenaire de la jeunesse, est une mesure régionale prise par le gouverneur du Nord, Jean Abaté Edi’i. Des instructions ont été données aux sous-préfets de renforcer le dispositif sécuritaire sur les sites du défilé en recourant à ces comités de vigilance. Les autorités traditionnelles n’étant non plus en marge.

«Le sous-préfet a invité par correspondance tous les chefs traditionnels à s’impliquer personnellement dans la réussite de la fête du cinquantenaire de la jeunesse. Il nous a aussi été demandé de mobiliser et de mettre en alerte nos comités de vigilance pour la circonstance. Chaque lawan ou djaouro devait dresser une liste de dix noms des membres du comité de vigilance de son secteur et la transmettre à la sous-préfecture pour confection des badges. Ces derniers les ont arborés le jour J. De la tribune où j’étais assis, je les ai aperçus, faufilant dans la foule.

Nous aurons une réunion d’évaluation avec le sous-préfet et je crois que ce n’est qu’après celle-ci que nous saurons si les fruits ont tenu la promesse des fleurs», a affirmé Abdoulaye Golda, Lawan de Douallaré II à Garoua 2ème. Pour le sous-préfet de Garoua 2ème, François Essomba Mabaya, l’appui des comités de vigilance aux forces de l’ordre sur les sites du défilé a été d’une importance capitale.

«Les comités de vigilance des différents quartiers de notre arrondissement seront impliqués dans le dispositif sécuritaire mis sur pied par le comité d’organisation. Ces braves hommes infiltreront les foules et agiront au moindre indice. Ils maitrisent une bonne partie de leur population. Ce qui est un atout  considérable sur le plan sécuritaire. Ils arboreront des badges que je signerai moi-même», déclarait le sous-préfet de Garoua 2ème le soir du 09 février lors d’une réunion d’autocritique de la répétition générale du défilé avec les responsables de l’Education de Base de son arrondissement.

Faut-il le rappeler, la fête du cinquantenaire de la jeunesse a été célébrée dans tous les arrondissements. Elle était présidée par les sous-préfets. Tous les élèves des classes intermédiaires ont participé au défilé. D’où la mobilisation des forces de l’ordre et des comités de vigilance.
 

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