Cameroun - Corruption. Les clarifications du ministre d’Etat Laurent Esso sur le décès de « Bibi Ngota »

Cameroon-Tribune Vendredi le 06 Juillet 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Face aux députés mardi dernier, alors qu’il est venu défendre le projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi du 14 décembre 2011 portant création d’un Tribunal criminel spécial, le ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, Laurent Esso, n’a éludé aucune question des députés, pas même sur ce qui avait été appelée en son temps « affaire Bibi Ngotta ». Il s’est d’ailleurs dit très heureux d’aborder le sujet pour la première fois, et ce devant la représentation nationale. Le ministre d’Etat a répondu à un ensemble d’interrogations qui lui avaient déjà été posées lors des travaux devant la Commission des Lois constitutionnelles quelques jours auparavant. CT revient sur quelques aspects de cette intervention.

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Sur les lettres, objet de l’affaire :

Le ministre d’Etat a indiqué avoir été le destinataire de deux correspondances. La première, manuscrite, signée de Germain Cyrille Ngota Ngota adressée au secrétaire général de la présidence de la République. Une seconde lettre, dactylographiée, qui est en fait un protocole d’interview, est signée d’Harrys Robert Mintya Meka, à laquelle était jointe la copie d’une lettre estampillée d’un cachet confidentiel prétendument adressée par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République à Monsieur l’Administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), faisant état d’une instruction de procéder dans les meilleurs délais et en toute confidentialité au paiement en avance de la somme de 1 milliard 342 millions de F représentant les frais de commission pour l’acquisition d’une barge dénommée Rio del Rey.

Sur la réaction du destinataire :

Ne se reconnaissant pas auteur de ladite correspondance, le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République l’a transmise aux services de la police pour exploitation. Ces derniers ont pu établir le caractère douteux de la correspondance dont aucune copie ne se retrouvait au secrétariat général de la présidence de la République. Après vérification par la DGRE, il a été procédé à l’arrestation de Germain Cyrille Ngota Ngota et par la suite de certains de ses complices, Harrys Robert Mintya Meka, Sabouang Yen Serge. Un autre, Nko’o Mvondo Hervé, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt non exécuté jusqu’ici.

Sur le sens de sa démarche :

Le ministre d’Etat Laurent Esso a indiqué devant les députés avoir agi par « loyalisme et loyauté ». C’est ce qui explique par ailleurs qu’il a saisi la direction générale de la Recherche extérieure « pour enquête et haute information du chef de l’Etat », dès lors qu’il apparaît selon lui qu’il était également fait état d’achat d’armes par ses soins, et donc de menace à la sûreté de l’Etat. « Le secrétaire général de la présidence de la République s’est conformé scrupuleusement à la déontologie administrative. Et la procédure pénale a été parfaitement appliquée ». Il a par ailleurs précisé qu’aucun des mis en cause dans l’affaire n’a jamais fait l’objet ni de plainte, ni de dénonciation de sa part. « M. Laurent Esso n’a été ni plaignant, ni partie civile dans cette affaire », a-t-il indiqué aux députés.

Sur l’achat de la barge baptisée « Rio del Rey » :

Le ministre d’Etat Laurent Esso a admis que la Société nationale des hydrocarbures (SNH) avait effectivement acheté cette barge en 2009. Et une large diffusion de cette information avait d’ailleurs été faite à deux reprises par le magazine publié par cette société d’Etat.

Sur le rôle du secrétariat général de la présidence de la République dans cette opération :

Laurent Esso a indiqué que le secrétariat général de la présidence de la République n’est pas intervenu dans le processus d’achat de cette barge. Une opération qui selon lui, relevait de la compétence de l’administrateur directeur général de la SNH. « Le secrétaire général de la présidence de la République n’est pas intervenu dans l’achat du Rio del Rey ».

Synthèse de Jean Francis BELIBI

Laurent Esso : « Je n’ai été ni plaignant ni partie civile dans cette affaire ».

 

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