Cameroun - Economie. Les œufs deviennent plus chers

Josiane TCHAKOUNTE | Cameroon-Tribune Mardi le 13 Mars 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elle est bien loin l’époque où on pouvait s’offrir un œuf d’une grosseur considérable à 50 F. Aujourd’hui, il faut débourser entre 60 et 75 F pour un œuf frais.

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Le prix de l’œuf à la coque quant à lui est maintenu à 100 F depuis un bon moment. Cher, mais également de petit calibre, de l’avis des consommateurs. « Le volume est resté le même tandis que les prix eux, augmentent », déclare Alain Mbatkom, consommateur rencontré hier dans un dépôt d’œufs au marché Mokolo à Yaoundé. Dans ce magasin, la hausse des prix des œufs a entraîné une perte des clients. « Tous les lundis, il y avait une file d’attente devant mon magasin. Aujourd’hui, l’on ne se bouscule plus », déclare Jules Djeuping, responsable des lieux. En effet, il n’y a pas grand monde dans son échoppe. Pendant que certains ouvriers s’emploient à faire sortir des cartons d’œufs du magasin, d’autres, à l’extérieur, s’attèlent au tri, pour retirer les œufs cassés. Les rares clients qui entrent dans la boutique en ressortent aussitôt après avoir eu connaissance des prix. « Mes ventes ont baissé de 40% », ajoute M. Djeuping, la mine renfrognée.


A quelques mètres de là, on accuse aussi une baisse de recettes due à la cherté du produit. « Actuellement, il n’y a pas suffisamment d’œufs et nos ventes ont baissé de 10% », déclare Josiane Yangue. « Même les consommateurs le ressentent ! », lance une dame à l’arrière de l’échoppe. « J’aime les gros œufs et depuis quelque temps, je n’en trouve plus », regrette la jeune dame qui fouille en vain une alvéole à la quête du calibre désiré. Finalement, c’est avec un alvéole de 1 700 F qu’elle ressortira de la boutique, visiblement insatisfaite.

D’après les commerçants, c’est généralement le calibre de l’œuf (grosseur) qui attire les clients. Aujourd’hui, ils se font rares. Une situation qui s’explique par une baisse des commandes au niveau des fournisseurs que sont les éleveurs. Ces derniers à leur niveau, font face à plusieurs problèmes, à l’instar de la cherté des intrants pour la provende. Le sac de 45 kg de provende coûte 19 000 F et selon des informations recueillies à l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), les fermiers ont débuté l’année avec du soja de mauvaise qualité. Ce qui a affecté l’alimentation des pondeuses. Autre intrant dont le coût a augmenté, c’est le maïs dont le kilogramme se vend aujourd’hui à 235F, contre 125 F par le passé. Des coûts qu’il faudra encadrer pour augmenter la production d’œufs.
 

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