Cameroun. Les états généraux du sport camerounais ouverts jeudi à Yaoundé

Brice Mbeze | Cameroon Tribune Vendredi le 19 Novembre 2010 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
11. C’est le nombre de joueurs d’une équipe de football. Onze membres du gouvernement auxquels s’est associé le gouverneur de la région du Centre ont pris place à l’estrade de l’une des salles du palais des Congrès de Yaoundé, hôte de l’évènement.

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Ce chiffre symbolique traduit à lui seul l’intérêt que le gouvernement accorde aux états généraux du sport. Michel Zoah, ministre des Sports et de l’Education physique (MINSEP), qui agissait comme le représentant personnel du Premier ministre, chef du gouvernement, a présidé la cérémonie d’ouverture de ces assises très courues. Dans l’assistance, on notait également une présence massive des anciens membres du gouvernement, des présidents des fédérations sportives nationales, des techniciens, des consultants. Instruits par le chef de l’Etat, Paul Biya, les états généraux du sport et de l’éducation physique qui s’achèvent demain ont pour thème général « la redynamisation du sport et de l’éducation physique ».

La cérémonie d’ouverture a été marquée par la dense allocution du MINSEP. Après un vibrant hommage rendu aux acteurs du mouvement sportif national disparus, Michel Zoah a tracé le canevas de la réflexion, énoncé les attentes et esquissé les pistes de sortie de la crise. Le conclave est censé déboucher sur une série de recommandations et de propositions concrètes visant à sortir le sport camerounais du stade artisanal pour le propulser au stade industriel. La professionnalisation du sport, objectif recherché, peut créer des milliers d’emplois et susciter en même temps le rayonnement du mouvement sportif national. Le sport camerounais doit devenir une industrie. Six ateliers de travail ont été constitués. Ils vont de la relance de l’éducation physique au financement en passant par les sports olympiques, la formation en sport et le football qui a encore hérité de la part du lion. Le « soccer » est le seul sport à avoir pris un atelier à lui seul. Ce qui a encore fait jaser…

Michel Zoah a cependant précisé que les experts ne doivent plus revenir sur le diagnostic, déjà fait lors du Forum national sur le football. L’atelier qu’anime le Pr Adolphe Minkoa She est appelé à proposer un plan d’action en vue de la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur le football organisé en mai dernier. Pour que le mouvement sportif national devienne compétitif, le MINSEP pense que la gouvernance des fédérations sportives nationales devrait être améliorée. Il souhaite par ailleurs une grande implication des entreprises citoyennes, invitées à entrer dans l’actionnariat des clubs. Mais pour sécuriser les investissements, un cadre juridique est préconisé. Un groupe de travail planchera également sur le marketing et le sponsoring. Le MINSEP a également préconisé une synergie entre son département ministériel et les ministères de la Santé publique, de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur, des Enseignements secondaires, de l’Education de base et des Finances. La relance du sport passe par la promotion du sport en aval. Michel Zoah a pris un engagement fort. Face à la crainte exprimée aussi bien par les participants que par l’opinion publique sur l’espérance de vie des résolutions, le MINSEP a promis que les recommandations concrètes seront converties en actes et en décisions dans l’immédiat. Bref, qu’elles ne vont pas mourir dans les tiroirs. Qui vivra verra !

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