Cameroun - Culture. Les Medùmbà plaident pour leur langue

Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon Tribune Lundi le 24 Aout 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les fils du Ndé dans le Wouri ont animé ce week-end des journées de sauvegarde culturelle.

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Les sixièmes éditions des journées Medùmbà dans le Wouri se sont achevées samedi 22 août 2015 dans un cocktail de musiques et de danses du terroir que l’on désigne ainsi, parlant des quatorze communautés du département du Ndé, dans la région de l’Ouest.

Comme leurs sœurs et frères à travers le Cameroun, avant le rendez-vous du festival Medùmbà de l’an prochain, les gens du Ndé à Douala se retrouvaient à New Bell autour de réflexions et manifestations culturelles mais aussi sociales et politiques. Cette année, le Medùmbà suggérait  à ses enfants de mieux connaître leur langue pour s’intégrer partout comme tels et mieux vivre en harmonie avec les autres membres de ce forum des peuples.

Tandis que l’on rappelait l’impérieuse nécessité de participer à restaurer la quiétude et la sérénité du Cameroun perturbées par les terroristes de Boko Haram, d’aucuns ont apprécié de se retourner sur le chemin parcouru depuis 1995, quand a germé la graine des retrouvailles Medùmbà. Si aujourd’hui, des classes de langue sauvent des enfants de la coupure culturelle avec leurs ancêtres et leur culture communautaire, c’est en raison de l’engagement de leurs aînés qui ont tracé ce cadre sous la direction de Marcel Niat Njifenji, fils du terroir et président du Kum Ntsi’ Medùmbà, le groupe qui promeut la pérennisation et la diffusion de cet héritage.

Dans un message adressé aux siens, M. Niat Njifenji a indiqué que le premier défi actuel est celui d’une meilleure implication des jeunes dans le mouvement de sauvegarde. Lequel compte pour ce faire sur les femmes, canal fondamental de transmission des savoirs et usages traditionnels. Mieux, pour le Dr Emmanuel Ngonya, président de la branche locale du Kum Ntsi’ Medùmbà, c’est au Cameroun que le rayonnement de la communauté profitera. Dès lors que le Ndé apporte avec lui la richesse de ses enfants et de leurs pratiques sociales. Pour que le Cameroun soit pareillement une terre de richesses, il faudra que la fortune des uns soit dupliquée dans les autres communautés et vice-versa, a-t-il conclu.

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