Les Jeux olympiques ne sont pas exclusivement le plus grand rendez-vous sportif mondial, organisé tous les quatre ans, retransmis en mondovision et popularisé dans tous les pays.

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A travers et par-delà les compétitions sportives, ils incarnent le rêve de la trêve olympique créée par la Grèce antique au IXe  siècle av. J.C., rénovée en 1894 par le Français Pierre de Coubertin, modernisée et stylisée de nos jours  par le Comité international olympique (CIO). Convaincue de la convergence des valeurs olympiques de paix et d’humanisme avec les siennes ainsi que de leur importance, l’Organisation des Nations unies s’est  appropriée ce rêve en recevant, pour la première fois, en 2014 la flamme olympique au palais de Manhattan, son siège à New York. Tous soulignent l’importance de la trêve olympique, tradition sacrée des Grecs de l’antiquité, période d’arrêt des hostilités et partant de paix.

 La devise olympique du baron de Coubertin portait déjà en elle les aspirations d’un humanisme toujours plus élevé et toujours mieux partagé : « citius, altius, fortius » , en d’autres termes toujours « plus loin, plus haut, plus fort ». Le CIO a repris les valeurs olympiques dans les trois mots suivants : excellence, amitié et respect. L’excellence vise à donner le meilleur de soi, dans les arènes sportives comme dans la vie quotidienne, pas seulement pour gagner mais aussi pour progresser. L’amitié vise à considérer le sport comme un outil de compréhension, de tolérance entre les individus et les peuples appelés à surmonter leurs différences politiques, économiques, raciales, pour construire un monde meilleur. Quant au respect, il porte sur soi-même, sur les règles et le règlement, sur l’éthique à l’instar de la lutte contre le dopage, sur le fair-play.

Alors que s’ouvre à Rio, au Brésil, le rendez-vous privilégié de la célébration des valeurs olympiques, le monde a rarement été aussi dangereux  depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Certains observateurs n’hésitent pas à parler d’une « troisième guerre mondiale fragmentée », tant  les champs de confrontation sont éparpillés à travers le monde, inopinés, imprévisibles et tous terriblement meurtriers : guerres civiles entre peuples d’un même Etat comme au Soudan du Sud, guerres asymétriques imposées par les terroristes comme celle que mène le Cameroun contre Boko Haram…Que faire pour que le rêve de la trêve olympique prenne corps ? Question complexe.

Dans ce contexte, il est significatif que le Cameroun, pays de paix, d’amitié, respectueux des valeurs olympiques, participe avec les autres nations aux jeux olympiques de Rio pour célébrer le rêve de réalisation d’une humanité  réconciliée avec les valeurs olympiques.

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