Lutte contre Boko Haram. Le journaliste italien interpellé sur la ligne de front, a été relaché après moult pressions.

RAOUL GUIVANDA | L’Oeil du Sahel Mercredi le 18 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le journaliste italien Porzio Giovanni Francesco a été brièvement interpellé le 12 mars 2015 à Mokolo par les services de sécurité et conduit le même jour à Maroua pour des enquêtes approfondies.

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Ma décision de les accompagner a été motivéepar le fait qu’ils venaient de Maroua et était passé à la région pour obtenir une autorisation de circuler. Ensuite, avant de venir à Mokolo, ils étaient passés par le camp des refugiés de Minawao réaliser des entretiens et faire des photos. N’entre pas qui veut à Minawao, le camp est très bien surveillé. Or ils y avaient travaillé durant quatre heures. A partir de là, j’ai décidé de les accompagner dans mon village, Mabass, qui souffre de tous les maux», explique Hama Dama Rigobert.

 

Selon les responsables du camp de Minawao, le journaliste a utilisé une belle ficelle pour déjouer la vigilance des autorités du camp. Il s’est tout simplement fait passer pour un humanitaire. Son passeport l’atteste d’ailleurs. C’est à Mabass que tout se complique pour le journaliste italien. Alors que jusqu’ici, la rivière n’avait pas quitté son lit. «C’est sur place que je me suis rendu compte que le document en sa possession n’était pas une autorisation mais un simple mail du HCR qui lui recommandait de prendre l’attache des autorités camerounaises pour effectuer son travail. J’ai donc orienté tout le monde les forces de défense et de sécurité installées dans le secteur.

 

 

 Un officier nous a demandés de retourner à Mokolo auprès des autorités afin de recueillir les autorisations nécessaires auprès du sous-préfet. A notre arrivée, le commissaire spécial nous a convoqués», poursuit Hama Hadama Bello. Lors de son interrogatoire par la police, Porzio Giovanni Francesco rappelle qu’il est journaliste bien que cette qualité ne figure pas sur son passeport et qu’il n’est pas en mesure d’exhiber une accréditation officielle. Pis pour les autorités, il possède par devers lui une carte sensible de la zone qu’il dit avoir obtenu d’un refugié au camp de Minawao. «Les journalistes de guerre utilisent généralement des couvertures pour leur travail en toute indépendance. Comme il ne possédait pas des documents concordants, les autorités ont pris des dispositions particulières.

Imaginez un instant qu’il était enlevé dans cette zone, alors même que nous ignorions sa présence ?», explique une source proche de la sous-préfecture de Mokolo. Hama Hadama Bello a été également entendu sur procèsverbal avant d’être libéré. Quant au journaliste italien, il a été convoyé à Maroua en compagnie de Donald Kandjo et d’Oumarou Yacouba et mis à la disposition de la Surveillance du territoire. «Il a été interrogé et reconduit à son hôtel, Porte-Mayo, sans que ne lui soient restitués ses documents, son téléphone et son matériel de travail. Ainsi, il était en quelque sorte privé de liberté», renseigne un policier.

 

C’est un des membres de sa famille, inquiet de son silence, qui qui ne parvenait plus à le joindre qui alerte l’ambassade d’Italie à Yaoundé. De fil en aiguille, les traces du journaliste sont retrouvées. Le 14 mars 2015, le journaliste italien a été prié par les autorités de l’Extrême-Nord de quitter la région. « Ses documents et son matériel lui ont été restitués», poursuit notre source policière. Selon Donald Kandjo, un de ses accompagnateurs, Porzio Giovanni Francesco était arrivé à Maroua le 12 mars 2015.

 

 

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