Cameroun - Environnement. Le gibier pris en chasse

Mireille ONANA MEBENGA | Cameroon-tribune Vendredi le 01 Avril 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Comme effet de l’action menée par les pouvoirs publics, la raréfaction des produits sur les étals.

ADS



Marché central de Douala, plus précisément au lieu dit Marché des chèvres. Le secteur jadis réservé à la viande de brousse est presque désert. Sur les étals cependant, quelques gibiers frais. Un porc-épic, un pangolin et un varan. Tout à côté, de la viande de brousse fumée. Dans la catégorie des boucanés, on a un singe et d’autres espèces : hérisson, porc-épic… Un observateur s’étonne qu’en cette période, pourtant propice à la chasse, l’offre paraisse si maigre. Cela dit, loi du marché oblige, ce qui est rare devient cher. Il faudra donc débourser au moins 12 mille francs pour emporter une pièce. Non négociable.

Les tenancières de restaurant, comme Mary Kate, achètent malgré le coût élevé. Le plat à la consommation sera aussi majoré pour rentrer dans les dépenses. « Je n’ai pas le choix : je propose le morceau à 2000 F. Avant c’était 1500F le plat, mais avec les prix de plus en plus exorbitants, je fais avec les réalités du marché. J’achète le singe à 15 000 F, je suis contrainte de vendre le plat à 2000. C’est le consommateur qui paye la facture ».

De fait, depuis que la délégation régionale du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) a  décidé de traquer les vendeurs de gibier, c’est la galère totale dans ce secteur d’activité. La viande de brousse se fait donc de plus en plus rare. Certains acheteurs n’osent plus mettre de l’argent dans les approvisionnements, de peur de tout perdre au cas où ils tombent sur un contrôle.

Toutefois, quelques commerçants plus tenaces s’agrippent au créneau malgré les constantes destructions du MINFOF. Selon des informations obtenues par CT, ils utilisent des circuits douteux pour écouler leurs produits. Mais les coups de la délégation du MINFOF portent. On se souvient encore de l’importante cargaison détruite au mois de novembre 2015, ou encore  de celle détruite en fin février 2016 dernier, au Bois des Singes.

Ainsi va la guerre contre les vendeurs de gibier, et par extension les braconniers à Douala et dans ses environs. Ainsi que le jeu de cache-cache au marché du gibier, où la presse n’est pas du tout la bienvenue. Une vendeuse, moins farouche que les autres, conseillera d’ailleurs au reporter de s’éclipser en douce avant que les autres ne se rendent compte de sa présence…

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS