International. Le chaos et le manque de confiance se renforcent dans les relations internationales

Ria Novosti Vendredi le 17 Octobre 2014 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le manque de confiance et le chaos se renforcent dans les relations internationales, selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

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Son discours prononcé à la session plénière du sommet Asie-Europe (ASEM) à Milan, a précédé l'arrivée de Vladimir Poutine jeudi soir.

L'ACEM, sommet de deux jours réunissant les chefs d'Etat et de gouvernement, a démarré jeudi à Milan. La position russe sur les problèmes internationaux a été présentée à la session plénière du sommet par le ministre russe Sergueï Lavrov. Il a déploré le fait qu'aujourd'hui encore on tente de donner au mot "compréhension" le sens "d'adhésion à son propre point de vue, donnant le droit d'ignorer les intérêts légitimes des partenaires et de dicter ses propres règles du jeu dans la politique, l'économie, les finances et le commerce". Selon le ministre, "tout cela conduit au renforcement du chaos dans les relations internationales, à l'expansion des zones de crise, y compris les vastes territoires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et aujourd'hui en Ukraine".

"Dans le contexte de profonds changements structurels dans le monde, on constate une hausse dangereuse du manque de confiance dans les relations internationales, une érosion de la culture de recherche du compromis et de solutions mutuellement acceptables, qui sont la seule base possible pour un travail en commun efficace. La Russie, seul membre de l'ACEM à se situer à la fois en Europe et en Asie, prône objectivement le début d'un travail sérieux pour le renforcement des mécanismes de gestion globale. Il devra s'appuyer sur le droit international, les principes de sécurité équitable et indivisible et la prise en compte mutuelle des intérêts. C'est le seul moyen d'éviter l'exacerbation de la confrontation aussi bien en Europe qu'en Asie-Pacifique", a déclaré Sergueï Lavrov. Ce dernier a souligné, parmi les tâches prioritaires dans le monde actuel turbulent, "le renforcement des fondements moraux des relations nationales, en s'appuyant sur les valeurs traditionnelles".

La session plénière de l'ACEM a été ouverte par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Il a noté que l'Asie et l'Europe avaient besoin l'une de l'autre et devaient se tenir à un règlement pacifique des conflits. "Aucun pays ne peut vivre isolé au XXIe siècle", a-t-il souligné.

Le président du Conseil européen a fait remarquer que le sommet de l'ACEM se déroulait à une "époque difficile pour l'Europe". "Après la crise, l'Europe se bat pour relancer la croissance économique et créer des emplois. La situation en Ukraine influe sur la sécurité de notre continent. L'instabilité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient a provoqué une montée du terrorisme et du crime organisé du Sahel au Nigeria", a déclaré Van Rompuy. D'après lui, tout cela affecte significativement l'Europe et l'Asie. "L'union de nos forces n'a encore jamais été aussi pertinente et cruciale", conclut-il.

Vladimir Poutine participera vendredi à Milan à plusieurs entretiens bilatéraux et multilatéraux, dont la situation en Ukraine sera le thème central.
 


Quatre scénarios de crise gazière

Selon le pire des scénarios les Balkans, les Pays baltes et la Finlande seraient les plus touchés cet hiver et pourraient manquer d'au moins 40% de gaz - mais si tous les pays européens coopéraient pour pallier le problème, "tous les ménages de l'UE seront chauffés" selon les résultats du test de résistance pour le gaz en hiver de la Commission européenne, écrit vendredi le quotidien RBC Daily.

La Commission européenne a préparé un rapport contenant une modélisation détaillée des éventuelles perturbations des approvisionnements en gaz des pays européen. La crise gazière a été simulée dans quatre principaux scénarios – la suspension du transit du gaz russe via l'Ukraine ou la cessation complète des fournitures russes en Europe pendant un ou six mois (septembre-février). Une attention particulière a été accordée au pire scénario – l'arrêt complet des livraisons de gaz russe jusqu'à la fin de l'hiver.

Les scénarios étudiés "ne sont en aucun cas des pronostics et ont été choisis pour tester les systèmes gaziers européens dans des conditions critiques, y compris la cessation complète des importations de gaz russe", souligne la Commission européenne.

La modélisation a été réalisée par le réseau européen des gestionnaires de réseau de transport de gaz (ENTSOG). Elle a mis en évidence que dans divers sous-scénarios d'interruption des fournitures de gaz en automne-hiver, l'UE et les membres de la Communauté de l'énergie (Albanie, Bosnie, Serbie, Macédoine, Moldavie, Kosovo) manqueraient au total de 5-9 milliards de mètres cubes de gaz, même en faisant appel à toutes les ressources alternatives.

L'ENTSOG a examiné deux scénarios de conduite des pays européens en cas de crise gazière – coopérative (les pays accepteraient de répartir équitablement le déficit des fournitures) et non coopérative (chacun pour soi). En l'absence d'une coopération entre les pays, la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie, la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine seraient les plus touchées et manqueraient d'au moins 40% de gaz à la fin de l'hiver, même si seules les livraisons russes via l'Ukraine cessaient. Si la Russie fermait tous les gazoducs, une partie des pays des Balkans manquerait de 60 à 100% du gaz nécessaire, sachant que la Finlande et l'Estonie resteraient sans gaz.

Ces perturbations des fournitures de gaz russe à grande échelle pourraient avoir un impact très négatif sur la situation dans la région. Même si l'interruption ne durait qu'un mois, les consommateurs industriels estoniens et lettons souffriraient d'une pénurie sensible. Sachant que l'Estonie serait la plus touchée car durant 4 ou 5 jours la république n'aurait même plus de gaz pour ses consommateurs protégés – les ménages et les PME.

Si la "pause" perdurait, tous les Pays baltes manqueraient de gaz, et les consommateurs protégés seraient plus ou moins touchés.

Quant à la Finlande, qui dépend entièrement des fournitures de gaz russe et est coupée des autres marchés gaziers de l'UE, la part relativement faible qu'occupe le gaz naturel dans la balance énergétique du pays, couplée aux mesures déjà entreprises par les autorités (réserves de gaz obligatoires et hydrocarbures alternatives, utilisation du gaz propane) réduira significativement l'impact d'éventuelles perturbations. Même si ces dernières duraient 6 à 7 mois, les consommateurs protégés seraient approvisionnés en gaz. De plus, au cours de cette période, les fournisseurs pourront acheter davantage d'hydrocarbures alternatifs sur le marché ouvert pour constituer des réserves jusqu'à la reprise des livraisons gazières.

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