Cameroun - Musique. Le bikutsi selon Nkul Obeng

Nadine Ndjomo | Mutations Mardi le 26 Mai 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le groupe a présenté un album aux messages didactiques, vendredi dernier au Centre culturel camerounais à Yaoundé.

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Sur la scène, un lit en bambou, un foyer soutenant une marmite. Des calebasses ornées de feuilles de bananiers secs. Le micro, la table du piano et la batterie en sont également décorés. Des flyers à l’effigie du groupe Nkul Obeng sont plaqués sur le mur en arrière-plan. Les lumières sont tamisées. Nous sommes au Centre culturel camerounais (Ccc) ce vendredi 22 mai 2015. Les spectateurs, calés confortablement dans leurs sièges, aperçoivent à peine la présentatrice du spectacle. Elle introduit le groupe, en citant nommément la vocaliste Tatiana Eyong.  Cette dernière arrive sur scène avec quatre musiciens : Simon Ati (guitare basse), Saturnin Bilobi (guitare, voix), Philippe Lebel Wandji (batterie) et Armand Eloundou (clavier).

 

Ces derniers prennent place derrière leur instrument. Des notes s’élèvent alors dans la salle. Le spectacle commence. Il débute sur un air émouvant. Les titres «Aziza» et «Enying mot», ou «La vie de l’homme», captivent le public. Tatiana Eyong, pieds nus, raconte les déboires d’un homme nanti qui se retrouve aujourd’hui sans un radis. «Tout le monde fuit. Il se retrouve seul. Les personnes qui l’approchaient quand il était aux affaires prennent la clé des champs», répète-t-elle inlassablement. Dans la salle, certains spectateurs opinent du chef, en dodelinant de la tête. C’est le cas de François Bingono Bingono, musicologue.  D’autres se contentent de soutenir leur tête avec la paume de la main gauche. Les yeux rivés sur la scène, ils admirent  la vocaliste.

 

Marseille

 

Elle se déhanche en occupant toute la scène. D’un coin à l’autre, Tatiana Eyong présente les pas de danse des régions de l’Ouest, de l’Est, du Centre et du Sud. La salle est en liesse. Seuls les instruments résonnent. Arrive la chanteuse Lab’l sur scène. Piquée dans la foule par la vocaliste, Lab’l s’essaie au bol (danse du Sud) avec un autre spectateur. Le couple se marche sur les pieds. Les spectateurs, eux, applaudissent. La température chute lorsque Simon Ati se met au micro. Il chante en langue duala. La chanson est un mélange de blues et de jazz. On dirait un titre du bassiste André Manga, en prémaquette.

 

«C’est l’une des particularités de l’album ‘Enying’», confie le fondateur du groupe, René Ayina, à la fin du spectacle. Un spectacle qui aura duré deux heures. Assez pour permettre à Nkul Obeng de présenter son premier album et de prendre des bénédictions avant son voyage en France. Le groupe y représentera le Cameroun au Festival Africa fête itinérant (Fafi), dont la 11e édition se tient du 11 au 13 juin prochains à Marseille, dans le sud-est de la France. Le groupe y est attendu pour un concert le 12 juin prochain à l’Espace Julien. Pendant le Fafi, il présentera «Enying», du  bikutsi made in Cameroun aux  messages porteurs, pouvant s’internationaliser comme la rumba. Avec pour objectif : «Vendre le bikutsi originel à l’étranger.»

 

 

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