Cameroun - Transports. Le PM inaugure la route Ayos-Bonis ce jeudi

Olivier LAMISSA KAIKAI | Cameroon-Tribune Jeudi le 23 Aout 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En dehors du désenclavement de la région de l’Est, le tronçon facilite les échanges ( transport des marchandises et personnes) avec les pays voisins.

ADS



Jamais le bitumage d’une route nationale, en l’occurrence la nationale n° 10, n’a été aussi apprécié et salué par un peuple ! Et pour cause. Le rêve est enfin devenu réalité, malgré la longue attente de sept ans. Et lorsque le goudron est arrivé à Bonis, terminus de la route Ayos-Bonis, longue de près de 200 kilomètres, au courant du mois de mai 2012, les populations ont jubilé et exprimé leur joie de différente manière.

Si les uns ont parlé de soulagement, les autres ont estimé, à juste titre, que c’était la délivrance pour toute la région de l’Est, particulièrement enclavée. Au-delà de la reconnaissance populaire, l’importance de cette route bitumée n’a échappé à personne. Pour les populations et simples usagers, habitués à se rendre dans la capitale politique du pays, le tracé offre désormais un confort indéniable lors du voyage. La poussière en saison sèche et la boue en saison des pluies ne sont plus qu’un triste souvenir. Tout comme les vieux cars « Saviem », maîtres de cette piste dans un passé récent, ont changé de destination. Lorsque certains ne sont pas rangés aux oubliettes. Et désormais remplacés par des hiaces et bus, flambants neufs qui n’étaient jusque-là visibles que sur les autres tronçons tels que Yaoundé-Douala. De nouvelles agences de voyages s’installent d’ailleurs chaque jour dans la ville. « Bertoua s’est rapprochée de Yaoundé. On peut parcourir le trajet entre les deux villes en trois, quatre heures de temps. Et faire un aller-retour le même jour. Ce qui n’était pas possible dans un passé récent », explique Aloma, fonctionnaire.
Les hommes d’affaires et autres bayam-sallam se frottent aussi la main. Pour eux, cette route nouvellement bitumée revêt également une importance capitale dans leurs stratégies et activités qui prennent du volume et retrouvent un second souffle. « Les revendeurs viennent nous retrouver dans les champs pour acheter nos produits tels que la banane plantain, le manioc, le macabo, le maïs et nous profitons, parce que les prix ont changé », se réjouit Elvis Ntouh Ntiga, jeune agriculteur. Le revers de la médaille est aussi que les prix des denrées alimentaires ont grimpé sur la route Ayos-Bonis.
Ceux qui savourent davantage l’importance de la route Ayos-Bonis sont les chauffeurs des gros porteurs. Avec la nouvelle donne, le trafic connait un regain d’activité. Le nombre de camions, en transit, pour la capitale économique du pays, est sans cesse croissant. « Le parcours entre Douala-N’Djamena est désormais réduit, suite au bitumage. Le nombre de jours s’est réduit. Nous sommes fiers et contents », précise Ousseini de nationalité tchadienne, chauffeur de gros porteur. Si les chauffeurs tchadiens sont fiers du tracé, ceux de leurs collègues qui vont ou viennent en direction du Congo via la Boumba et Ngoko (corridor non conventionnel) et en direction de la République centrafricaine via Garoua-Boulaï pour la ville de Bangui ne tarissent point d’éloges sur cette route. Même si certains formulent des critiques portant sur la réalisation des travaux qui n’a pas redressé certains virages. « Le tracé originel n’a pas été modifié », se plaint Ousseini. Mais la route Ayos-Bonis facilite déjà le trafic des personnes et des biens. Tout comme elle permet plus facilement l’écoulement des marchandises vers N’Djaména et Bangui. L’intégration régionale au sein de la Communauté économique de l’Afrique centrale se consolide.

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS