Cameroun - Energie. Le Fmi contre la subvention du carburant

Beaugas-Orain Djoyum | Le Jour Jeudi le 24 Mai 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pressions. La délégation qui vient de séjourner à Yaoundé demande à l’Etat du Cameroun « de l’éliminer progressivement ».

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Fidèle à sa tradition, le Fonds monétaire international (Fmi) a une fois de plus demandé au gouvernement camerounais d’arrêter de subventionner le carburant. La dernière mission du Fonds, dirigée par Mario de Zamaróczy, qui a séjourné au Cameroun du 2 au 16 mai 2012, afin de mener les consultations de 2012 au titre de l’article IV du Fmi, a publié son communiqué hier, 17 mai 2012, sur le site web du Fonds. «Pour préserver la viabilité des finances publiques et de l’endettement à moyen terme, il importe de réévaluer la politique en matière de subvention aux carburants. L’élimination progressive de ces subventions pourrait s’accompagner du déploiement d’un dispositif de protection sociale ciblé en faveur des couches les plus vulnérables de la population », indique le communiqué.

La question des subventions de l’Etat au carburant a été abordée en décembre 2012, au moment où l’on parlait d’une probable augmentation des prix du carburant au Cameroun. «De 2008 à 2011, l'Etat a par exemple dépensé près 700 milliards de FCfa dans le cadre de la subvention des produits pétroliers. Cet argent pouvait permette de construire l'axe lourd Douala - Yaoundé ou être investi dans un secteur structurant», avait expliqué Boniface Ze, le directeur technique de la Csph, le 05 décembre 2011 au Palais des congrès de Yaoundé, en marge du salon Promote 2011. Il soutenait alors que «c’est humainement impossible de maintenir les prix des carburants à leurs taux actuels».

Augmentation des prix

Les déclarations de ce cadre de la Csph avaient suscité l’ire des populations et des associations de consommateurs. S’il arrivait que l’Etat arrête ses subventions, le prix du pétrole devrait doubler, redoutaient-ils. « Tout indique que le gouvernement veut procéder à la suppression des subventions sur les produits pétroliers. Ce qui va provoquer la hausse des prix à la pompe. Pourtant, tout le monde sait que le moindre relèvement des prix du carburant entraîne un renchérissement généralisé des prix des denrées et services de première nécessité. Nous allons mobiliser les consommateurs pour dire non à ce projet », menaçait alors Paul Gérémie Bikidik, le président du Réseau associatif des consommateurs de l’Energie (Race).

«L’augmentation des prix du carburant n’est pas encore à l’ordre du jour», avait rassuré le Dg de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph), Ibrahim Talba Malla, dans un communiqué publié le 15 décembre 2011. Aujourd’hui, le Fmi revient à la charge. Même s’il observe que la reprise de l’économie camerounaise s’est poursuivie après la crise mondiale de 2008-2009, avec un taux de croissance estimé à 4,2 % en 2011 et une inflation maîtrisée à moins de 3%. « Les perspectives économiques restent favorables et la croissance devrait atteindre 4,7% en 2012, principalement grâce à un rebond de la production et des exportations pétrolières, à une augmentation des investissements publics dans les grands projets d’infrastructures et aux initiatives engagées pour améliorer la productivité dans l’agriculture », observe le Fonds.

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