Lutte contre Boko Haram. Le Cameroun dans la psychose Boko Haram

Frédéric Powelton | Sahel Intelligence Jeudi le 13 Aout 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après la vague d’attentats-suicides qui a fait plus de 40 morts dans l’Extrême-nord du pays en juillet, la peur des islamistes nigérians s’est propagée comme un feu de paille sur toute l’étendue du Cameroun.

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Les islamistes de Boko Haram ont progressivement commencé à rentrer en profondeur sur le territoire camerounais et à viser les grandes villes du pays. En se fondant dans la population, ils sont parvenus à mener des attentats spectaculaires comme les attaques-suicides qui ont frappé le marché central et un bar les 22 et 25 juillet à Maroua, la capitale de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, épargnée jusqu’alors. Aujourd’hui, la peur s’étend de plus en plus dans le pays. Les dénonciations, encouragées par les autorités, se multiplient. Selon le ministre de l’Information Issa Tchiroma Bakary, elles ont permis de déjouer un attentat la semaine dernière. Alerté par l’attitude suspecte de son client, un conducteur de moto-taxi a changé d’itinéraire pour le conduire dans un commissariat. Le client, un adolescent de 15 ans qui transportait des explosifs, a été interpelé ainsi que deux complices présumés. Selon le ministre, leur objectif était de se faire exploser dans une mosquée.

Les mesures de sécurité ont été considérablement renforcées à Maroua, ville commerçante majoritairement musulmane. La circulation des deux – roues, un moyen de transport privilégié par les insurgés islamistes, était déjà interdite la nuit. Les parents hésitent à renvoyer leurs enfants à l’école. Preuve de la psychose qui se répand dans le pays, la sécurité a également été renforcée à Yaoundé, pourtant située à plus de 1 000 kilomètres de Maroua. Les policiers et les militaires y sont omniprésents. Des opérations policières musclées ont eu lieu la semaine dernière dans des maisons et des mosquées de Briqueterie, un quartier populaire de la capitale où vit une forte communauté musulmane. Selon plusieurs journaux locaux, des dizaines de personnes ont été interpellées.

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