Eliminatoire Can 2012. La révolte des sans-grade

Football365.fr Vendredi le 15 Octobre 2010 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La révolte des sans-grade Perdus dans les profondeurs du football continental depuis des lustres, la Centrafrique, le Niger et l’Ouganda sont en pleine renaissance. Les deux premières journées des éliminatoires de la CAN Orange 2012 les placent même en bonne position pour espérer participer au grand rendez-vous de 2012.

ADS


La Centrafrique (172ème au dernier classement FIFA), le Niger (154ème) et l’Ouganda (63ème) : de ces trois pays, seul le troisième nommé a déjà participé à une Coupe d’Afrique des nations, pour la dernière fois en 1978 et une place de finaliste. Et pourtant, ces équipes sont en train, lentement mais sûrement, de s’installer dans la peau de favorites en vue de la qualification pour la prochaine édition du tournoi continental. Après avoir pris un excellent point au Maroc (0-0) lors de la journée inaugurale, les Fauves du Bas-Oubangui ont battu dimanche l’Algérie (2-0) au terme d’une remarquable prestation, s’installant à la première place du groupe D, à égalité de points avec le Maroc. Avec la double confrontation à venir entre les deux équipes maghrébines, une qualification pour la CAN Orange 2012 ne relève plus de l’utopie pour les hommes du Français Jules Accorsi, qui doivent affronter deux fois la Tanzanie, a priori l’équipe la plus à leur portée du groupe.

Composée d’un savant mélange entre joueurs locaux (évoluant au pays, au Gabon ou encore au Cameroun), et de professionnels, portant les couleurs de clubs européens, le plus souvent dans des divisions inférieures, la sélection centrafricaine réussit là un retour fracassant dans les éliminatoires d’une épreuve qu’elle avait quitté depuis 2004, après un morne tour préliminaire. Et encore les partenaires du Troyen Eloge Enza-Yamissi étaient-ils privés de Habib Habibou, l’attaquant de Zulte-Waregem, et principale vedette de la sélection, avec Foxi Kéthévoama, qui fait lui les beaux jours du Kecskémèt TE ( première division hongroise). Si l’étonnante apathie de leur adversaire algérien a bien servi les desseins des Fauves, encore ces derniers auront-ils su saisir cette chance, avec talent et solidarité.

Le parcours du Niger n’est pas aussi brillant. Le mois dernier dans le groupe G, les Mena avaient été surclassés (0-2) en Afrique du Sud, n’échappant à une grosse « valise » que grâce à la maladresse de leurs adversaires. Dimanche, beaucoup d’observateurs leur promettait la défaite face à l’Egypte, piquée au vif par son nul face à la Sierra Leone. Que nenni ! Grâce à un but du Bordelais Moussa Maazou, les hommes de Harouna Doulla ont mis à leur merci les triples champions d’Afrique, qui trônent fièrement à la 9ème place du classement mondial de la FIFA. Une neutralisation de l’Afrique du Sud et de l’Egypte, au printemps prochain, pourrait aiguiser leurs ambitions… Si on le met en perspective, cet exploit surprend un peu moins : le football nigérien est en gros progrès. L’équipe A’, réservée aux joueurs locaux, a bouté le grand Nigeria hors du prochain CHAN, et l’ASFAN, club phare du pays, s’est qualifié pour la phase de poules de la Coupe de la Confédérarion Orange, en écartant des grosses cylindrées telles que le DC Motema Pembe (RD Congo) et Al-Merreikh (Soudan).

Enfin, on ne terminera pas sans souligner le remarquable début de campagne de l’Ouganda, dans le groupe J. Cela fait trente-deux ans que les Cranes n’ont plus disputé une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Et si l’année 2012 voyait leur retour dans le grand concert africain ? C’est bien parti pour, en tout cas. Après leur victoire sur l’Angola (3-0) lors de la journée inaugurale, les coéquipiers du chevronné Ibrahim Sekagya (Red Bull Salzburg) sont allés chercher un bon point samedi au Nyayo stadium de Nairobi face au Kenya (0-0). Les deux rencontres face à la Guinée Bissau pourraient permettre aux hommes de Bobby Williamson de donner vie à leur rêve. Pour se mettre en confiance, quoi de mieux que de conserver le mois prochain le trophée de la CECAFA Cup, conquis l’an dernier ?

Patrick Juillard
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS