Cameroun - Sécurité. La population repousse une attaque de la Séléka

DOUWORÉ OUSMANE | L’Oeil du Sahel Mardi le 23 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elle a fait bloc toute la nuit face aux éléments de la milice centrafricaine.

ADS



La nuit du 16 au 17 juin 2015 a été très longue pour les habitants de Barkari, localité située à une trentaine de kilomètres de Touboro dans le département du Mayo-Rey. Ils ont passé une nuit blanche pour repousser une attaque des éléments de la Séléka venus de la RCA. Ces derniers, qui voulaient les surprendre dans leur sommeil comme d’habitude, ont été rapidement identifiés par des membres du comité de vigilance. «Un élément du comité de vigilance du village m’a téléphoné exactement à 24h49 pour m’informer de la présence des éléments de la Séléka aux abords du village.

Ils étaient sur le point d’entrer dans le village. J’ai relayé l’information. C’est comme cela que la nouvelle s’est répandue et nous sommes tous sortis de nos maisons pour nous retrouver sur l’axe principal du village. Nous nous sommes aussitôt mis à siffler, à chanter et à danser en faisant des va-et-vient sur la voie principale du village. Nous étions armés des flèches, des gourdins, des lances et bien d’autres armes blanches que nous avons à notre disposition», déclare Ahmadou Abdoulaye, habitant de Barkari.

Les éléments de la Séléka ont joué à la résistance pendant plus de deux heures d’horloge. Malgré la force d’en face, ils ont usé de tous les moyens pour intimider les villageois. «Ils se dissimulaient derrière des arbres pour nous contourner et entrer en ville. Pour se déplacer, ils étaient obligés d’utiliser leurs torches pour se guider. C’est ainsi que nous avons su qu’ils n’étaient qu’au nombre de six. Nous ne comptons plus sur personne car même les éléments des forces de l’ordre que nous appelions autrefois nous demandent de ne plus leur téléphoner, qu’ils ne viendront pas même. On ne sait pas trop pourquoi.

Nous sommes totalement abandonnés à nous-mêmes. Tout le monde le sait ici au village. Voilà pourquoi, nous nous organisons autant que nous pouvons pour prendre en main notre destin. Hommes, femmes et enfants se rassemblent pour le combat lorsque le besoin se fait ressentir », ajoute Ahmadou Abdoulaye. La localité de Barkari compte environ 7.000 âmes. Comme toutes les localités rurales de l’arrondissement de Touboro, elle subit régulièrement les assauts d’hommes armés. Courant 2015, elle a enrégistré plus de 10 enlèvements, des centaines de têtes de boeufs emportées et des dizaines de millions de francs Cfa versés en rançon.
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS