Cameroun - Logement. La nouvelle vie des bidonvilles de Yaoundé

Assiatou NGAPOUT M. | Cameroon Tribune Vendredi le 21 Aout 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les habitants de ces quartiers pauvres et insalubres enregistrent des changements notables depuis le lancement du Programme gouvernemental d’amélioration de leur condition.

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Le quartier Nkolbikok II à Yaoundé, respire le bien-être en ce jeudi, 20 août 2015. Rigoles curées, habitations et ruelles bien nettoyées. Il y flotte comme un air de propreté. « Le changement est perceptible depuis quelque temps dans ce quartier. Par exemple, on ressent de moins en moins la présence des insectes nuisibles comme les moustiques et les cafards. Les rats aussi et certaines odeurs pestilentielles sont en train de diminuer grâce à une meilleure gestion des ordures ménagères», assure Arlette Mbarga, habitante du quartier.

Avec Melen, Mokolo Elobi, Mvog Ada, Abattoir… c’est l’un des quartiers les plus insalubres de la capitale. Heureusement, le Programme participatif d’amélioration du bidonville (PPAB) y a jeté son dévolu. Ainsi des blocs Melen 6 à Nkolbikok II, en passant par Melen 7A, 7B et 9, Mokolo… des aménagements ont effectués depuis 2011. Portés par des associations d’habitants, sur financement du PPAB et d’autres Ong dont le programme Fourmi. Concrètement, des dessertes et des points d’éclairage public sont aménagés dans certains de ces quartiers, les rendant plus accessibles. « Avant, il était très difficile d’arriver au fond du quartier par temps de pluie. Depuis que ces voies pavées ont été créées, il devient plus aisé pour nous de circuler. Nous ne sortons plus avec deux paires de chaussures. Par ailleurs, nous pouvons nous rendre sur la grande route même nuitamment, toutes les allées étant éclairées. La chose était impensable par le passé à cause des malfaiteurs embusqués dans l’ombre », explique Jean Nkengam.

Ici, l’eau potable aussi est devenue une réalité. « Avant, nous buvions tous à une source appelée « tap tap » dont la nappe phréatique se confondait avec fosses d’aisance du coin. Grâce au forage, les maladies hydriques ne sont plus qu’un mauvais souvenir », confie un autre. Ici comme à Nkolbikok II, l’on respire de l’air pur à certains endroits. La preuve, Karim Nsangou, commerçant, vient d’ouvrir son échoppe près d’un caniveau vidé des déchets et d’eaux stagnantes. Pourtant il y a quelque temps, personne n’osait s’installer en ce lieu qui dégageait des odeurs nauséabondes. Autre signe d’assainissement, le ramassage des ordures ménagères. « Un service de ramassage d’ordures ménagères se déploie chaque jour pour vider nos poubelles. En l’absence des bacs à ordures, les populations déversaient les déchets un peu partout. Maintenant, nous sommes organisés pour nettoyer le quartier sujet de plusieurs maladies, chaque semaine », confie un résident. En attendant les 6 km d’extension du réseau d’eau potable et les 500 nouveaux branchements annoncés par le PPAB, certains habitants s’abreuvent encore au puits et à la borne fontaine située un peu plus loin.

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