La qualité de jeu approximative de l’équipe relègue quasiment au second plan les résultats arithmétiques.

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Neuf matches d’affilée sans défaite. Cinq victoires consécutives. Huit buts marqués en cinq sorties. Deux buts encaissés. Voilà quelques statistiques des Lions indomptables, ces derniers mois. Le bilan-comptable de Denis Lavagne à la tête de la sélection nationale fanion est remarquable. L’ancien manager de Coton Sport de Garoua enregistre des résultats positifs avec les Lions. Le 29 février, il avait remporté le match-aller des préliminaires de la Can 2013 face à la Guinée-Bissau. Le technicien a gagné le match inaugural des qualifications de la Coupe du monde de 2014, sous le regard des membres du gouvernement, dont le Minsep, Adoum Garoua. C’est une entame réussie. Au Minsep et à la Fécafoot, on estime que Lavagne a fait ses preuves. Suffisant pour lui proposer un contrat de travail.

Ce matin, il signera officiellement ledit contrat tant attendu avec les Lions. Pour certains observateurs, ces performances sont encourageantes. Pour d’autres acteurs, ces résultats sont l’arbre qui cache la forêt. Cette dernière catégorie de personnes souligne que la qualité de jeu développée par les Lions indomptables est médiocre. C’est un euphémisme. L’équipe ne marque que grâce aux exploits individuels de Choupo Moting qui s’impose comme le fer de lance de la sélection en l’absence de Samuel Eto’o, suspendu par la Fécafoot.

Après avoir sauvé l’équipe en Guinée-Bissau, le sociétaire de Mayence (Bundesliga) a évité une crise aux Lions, samedi dernier, en obtenant un penalty face à la RDC. Coup de pied qu’il a transformé. L’équipe a également eu son salut grâce à la bonne forme de Kameni qui a repoussé tous les assauts adverses. Les deux matches officiels remportés par Lavagne n’ont pas laissé de souvenirs impérissables. Samedi dernier, l’équipe n’a développé que deux actions réelles de buts soldées par un tir cadré de Moukandjo et un autre de Choupo Moting. Analystes sportifs comme supporters relèvent le manque d’agressivité, l’absence d’un meneur et d’un véritable système de jeu. La défense a donné des sueurs froides, notamment à la première mi-temps. Les arrières latéraux droit et gauche ont eu beaucoup de difficultés face aux attaquants congolais. A l’immédiat, le staff technique doit s’atteler à trouver la bonne formule. Il pourrait utilement s’appuyer sur deux générations. Celle de 2003 composée des joueurs tels que Mbia, Nguemo, Nounkeu et Alexandre Song. Ils avaient remporté la Can cadets de 2003. Et la promotion qui participa à la Can juniors en 2007. Nkoulou, Mandjeck, Moukandjo… font partie de cette cuvée-là. Il y a de quoi bâtir un groupe compétitif.

Le coach est appelé à choisir les hommes censés l’animer. En ce moment, l’équipe dépend de Choupo Moting. Huit mois après sa désignation comme sélectionneur, Lavagne n’a pas encore trouvé la recette pour construire un collectif digne de ce nom. Huit mois, c’est beaucoup. Espérons que dimanche prochain face à la Libye, les Lions feront mieux dans l’élaboration du jeu.


 

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