Cameroun - Réligion. La guerre de communiqués sur la mort de l’évêque de Bafia passionne les journaux camerounais

APA Mercredi le 12 Juillet 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Reléguant au second plan les autres aspects de l’actualité nationale, la guerre de communiqués entre l’Église catholique et a justice autour de la disparition mystérieuse de l’évêque de Bafia (Centre), Jean Marie Benoît Bala, dont le corps a été repêché des eaux du fleuve Sanaga le 2 juin dernier, a de nouveau enflammé les colonnes des journaux camerounais parus mercredi.

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Ainsi citant le nouveau communiqué publié la veille par la Conférence épiscopale nationale (CENC) sur le sujet, Le Jour bat en brèche les récentes affirmations du procureur général près la cour d’appel du Centre, Jean Fils Ntamack, qui a noté l’«absence de toutes traces de violence» sur le corps.

Pour les évêques, qui maintiennent non seulement leur déclaration du 13 juin, selon laquelle «Mgr Bala a été assassiné», son corps «portait bien des marques de violence».

«L’Église réfute la thèse de la mort par noyade», relaie également L’œil du Sahel avant de s’interroger : «Mais pourquoi le clergé ne demande-t-il pas simplement, au nom de la vérité, que soient rendus publics les trois rapports d’autopsie ? que soient auditionnés les deux collèges de médecins ‘’locaux’’ pour que chaque collège dise ce qu’il a constaté ? qu’une nouvelle autopsie soit pratiquée par un collège de médecins légistes, dont au moins la moitié sera choisie par la CENC ?»

Il s’agit aujourd’hui d’une véritable guerre de communiqués, confirme Émergence pendant que InfoMatin, sur quatre colonnes en couverture mais tout aussi dubitatif, annonce l’intégralité du communiqué censé remettre le procureur Ntamack à sa place.

«L’Église catholique présente ‘’son’’ rapport», insiste La Nouvelle Expression cependant que l’hebdomadaire Le Courrier, lui, voit cette même confession religieuse à l’épreuve du jugement», elle qui se doit tout de même de faire le ménage en son sein où les brebis galeuses sont légion.

«Pour le défunt, on souhaite un repos éternel dans les meilleurs délais, loin de toutes ces supputations et de la manipulation de sa dépouille. A travers ce bras de fer en filigrane, on pourrait se demander qui a raison entre Dieu et les Hommes. On est en plein conflit entre la science et Dieu», se désole Mutations.

Avant de constater la «fissure entre l’État et l’Église catholique», cette publication ne manque pas de s’interroger lourdement : «Qu’est-ce qui n’a pas été satisfaisant dans les premiers rapports ? Fallait-il absolument que des experts internationaux arrivent pour donner une crédibilité à cette autopsie ?»

Après un tel torrent d’interrogations et de critiques, il ne reste visiblement que peu d’espace pour s’intéresser à d’autres sujets.

Mais Le Quotidien de l’Économie s’y est essayé, qui, citant la sortie la veille du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, parle de rumeurs «fantaisistes et sans fondement» quant à une éventuelle dévaluation du franc CFA, la monnaie locale.

Les rumeurs sur cette dévaluation sont sans fondement, répond en écho Le Jour alors que son confrère à capitaux publics, Cameroon Tribune, résume la polémique en une formule : «Parité euro/CFA : pas de dévaluation en vue», la baisse des réserves de change ayant considérablement ralenti au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).

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