Cameroun - Nigeria. La fermeture de la frontière Cameroun-Nigeria inquiète des commerçants

Mireille ONANA MEBENGA | cameroon-tribune Lundi le 25 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au marché Mboppi à Douala, les boutiquiers se demandent combien de temps ils pourront tenir.

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L’annonce de la fermeture des frontières entre le Cameroun et le Nigeria, pour cause de fièvre Ebola, inquiète chez ceux des commerçants qui se ravitaillent dans ce pays voisin. Et dont une bonne partie des produits sont écoulés au Marché Mboppi. Un espace marchand où CT s’est rendu lundi matin.

Ce 25 août, alors qu’il est environ 10h, la pluie qui s’abat depuis la vieille sur la ville s’estompe peu. Les commerçants peuvent ouvrir. Les allées sont encore recouvertes d’eau, il faut chausser des bottes pour un meilleur déploiement. Les boutiques sont presque toutes ouvertes, les porte-tout font leur remue-ménage, chargés à outrance, il faut libérer le passage à leur vue. Malgré cette activité bien visible, le sujet sur la fermeture des frontières hante les esprits. On s’en rend compte, tout le monde ici est au courant.

Modeste G., commerçant de nationalité nigériane, est propriétaire d’une boutique qui commercialise du matériel électrique et de plomberie. Pour lui, il n’y a de pas de problèmes : depuis un bon moment déjà, il n’achète plus rien au Nigeria mais se ravitaille au marché chinois d’Akwa. Toutefois, il sait que ses collègues qui sont fournis depuis le Nigeria vont rencontrer d’énormes difficultés si la situation perdure. « A Tiko, les bateaux n’accostent plus, c’est vraiment difficile. Il n’y a plus d’activité de ce côté-là. Au bout d’une semaine ça va être difficile », explique-t-il.

La boutique de Victor, elle, propose des mèches, greffes et autres produits de beauté venant du pays d’Okocha. Pour le moment, elle est achalandée mais pour combien de temps encore, il l’ignore. Dans une semaine, il craint de se retrouver en rupture de stock. Pour éviter de fermer boutique, et anticipant sur ce qui peut arriver, ce vendeur, qui a perdu le sommeil depuis l’annonce de la fermeture des frontières, a songé à une solution de rechange. « J’ai encore un petit stock mais dans quelques jours, ce ne sera plus possible de satisfaire mes clientes. Alors, j’ai pris des contacts avec des fournisseurs sur place si les choses ne changent pas d’ici là ».

Cela dit, un autre constat se dégage, pas rassurant non plus, c’est l’augmentation du prix de divers produits importés depuis le Nigéria (l aits corporels, pommades pour soins, vernis, etc.) sur nos marchés. La crainte de beaucoup est que des commerçants véreux se lancent dans une spéculation sauvage, surfant sur la pénurie ou le risque de pénurie. Surtout que la congestion du port de Douala (marchandises bloquées) en rajoute à la rareté de certains produits nigérians sur le marché local.

 

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