Cameroun - Télécommunication. La désactivation des puces est progressive

Rita DIBA | Cameroon-tribune Mardi le 05 Juillet 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Passé le délai du 30 juin pour l'identification téléphonique, , la suspension des numéros se fait au fur et à mesure.

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Dimanche 3 juillet 2016. Trois jours maintenant que le délai fixé aux abonnés des entreprises de téléphonie pour s’identifier, le 30 juin, est passé. Avant que ne soient suspendus tous les contrevenants à cette mesure. Pour vérifier si la décision de désactiver les numéros non-identifiés est effective, on appelle une connaissance. Elle qui, à quelques heures de la fin prévue pour l’opération, nous assurait qu’elle n’avait aucune intention de se plier à quelque procédure d’identification que ce soit. Eh bien, ça sonne ! Et on décroche même à l’autre bout du fil.

Alors, y aurait-il une prorogation officieuse de la campagne d’identification ? Du tout ! Chez les deux principaux opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun, Orange et Mtn, la réponse est la même. Tous les numéros ne peuvent pas être désactivés au même moment, la suspension se fait au fur et à mesure, elle est progressive. Mais on rassure : « Les numéros qui n’ont aucune identité sont déjà effacés ». A Mtn, on explique que près d’un million de numéros sont déjà désactivés. Surtout que le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom li Likeng, le 28 juin dernier,  réitérait la décision de tolérance zéro du gouvernement à l’issue de « cette énième campagne d’identification ». Dans un contexte marqué par « un enjeu majeur de sécurité. » Sans oublier les sanctions promises aux opérateurs qui ne se plieront pas au décret du Premier ministre de septembre 2015.

L’occasion faisant le larron, un partenaire commercial de l’opérateur français a voulu profiter de l’affluence du dernier jour pour extorquer de l’argent aux abonnés. J.M. en a été victime du côté de Deido, non loin d’Ecole publique : « Ils demandaient 500F aux clients pour les identifier. » Une source chez Orange reconnaît que l’entreprise a été saisie de quelques cas et après vérification, des sanctions sévères ont été prises, comme la suspension du contrat avec les partenaires indexés.

Sinon, les identifications continuent. D’ailleurs, on pouvait voir hier dans la ville plusieurs agences ouvertes à cette fin. Les sociétés concurrentes de téléphonie ont mobilisé toutes leurs ressources, tout leur personnel, pour identifier. Parce que, comme explique un employé à Mtn, « nous sommes une entreprise commerciale. Notre intérêt n’est pas de suspendre immédiatement. Nous développons donc de nouvelles stratégies pour identifier le plus d’abonnés possible. »

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