Cameroun - Agriculture. La bourse ivoirienne des matières premières MELX lorgne sur le cacao et le café camerounais

Investir au Cameroun Lundi le 18 Avril 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les responsables de la bourse des matières premières Mel Commodities Exchange (MELX), basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, ont rencontré le 15 avril 2016 à Douala les opérateurs économiques locaux, afin de les intéresser aux activités de cette structure.

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Cette rencontre qui s’est déroulée dans les locaux du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) avait pour but principal d’aguicher les exportateurs et autres négociants de cacao et de café, afin qu’ils intègrent le réseau MELX. «Nous avons décidé en 2016 de coter toutes les matières premières à l'export, notamment le cacao et le café. D'où cette tournée au Cameroun pour dire aux exportateurs de cacao et à tous ceux qui détiennent un physique entreposé de venir le coter dans notre système. Nous le ferons ensuite en Côte d'Ivoire et au Ghana afin de créer un indice vendeur sur le contrat cacao, qui deviendra une référence», a expliqué Loïc Mpanjo Essembe, président de MELX, dans une interview accordée, la veille de la rencontre, à Commodafrica.

Concrètement, confie le président de MELX, «nous n'allons pas créer une bourse des matières agricoles au Cameroun. Elle reste à Abidjan où seront centralisées toutes les transactions. Mais, nous l'ouvrons à des sociétés camerounaises qui voudraient coter leurs matières premières et réduire le nombre d'intermédiaires. Nous avons un bureau à Douala qui va fonctionner comme une chambre de compensation pour les matières qui feront l'objet d'une transaction au Cameroun (…) Nous allons aussi affilier un réseau de transitaires permettant de suivre la marchandise sur l'ensemble du circuit pour, le cas échéant, convertir un risque en appel de marges pour sécuriser l'ensemble de la transaction d'un bout à l'autre».

 

Blocages autour du Cameroon Commodities Exchange

Lancée en 2014 en Côte d’Ivoire, Mel Commodities  Exchange (MELX) se présente comme étant une bourse des matières premières destinée à toute l'Afrique. Selon ses dirigeants, cette bourse a décroché ses premiers contrats en 2015, exclusivement dans la filière huile de palme dans laquelle se sont concentrées ses activités pour un départ. «A ce jour, nous avons pu faire une douzaine de contrats sur l'huile de palme origine Malaisie et l'Indonésie, pour valider l'étude de faisabilité et vérifier la pertinence du modèle économique», révèle Loïc Mpanjo Essembe.

Mel Commodities  Exchange devrait prendre une longueur d’avance sur le Cameroon Commodities Exchange (CCX), la bourse nationale des matières premières, dont le processus de création semble bloqué depuis septembre 2014, à la fin de l’étude de faisabilité de ce projet confié au cabinet Eleni LLC, qui a notamment créé la célèbre bourse des matières premières d’Ethiopie.

Selon nos sources, ce cabinet, qui attend depuis plus d’un an de recevoir le mandat du gouvernement camerounais pour lever les fonds et créer, en 12 mois, le CCX, se heurte à la réticence de certaines autorités, qui souhaitent que des opérateurs économiques locaux intègrent le projet. Dans le même temps, apprend-on, en plus du projet piloté par le cabinet Eleni LLC, un second projet de création d’une bourse des matières premières au Cameroun est tombé sur la table du gouvernement, qui se retrouve finalement avec deux projets similaires et tarde à faire les arbitrages nécessaires.

 

Brice R. Mbodiam

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