Burkina Faso. La Transition fait le ménage au Burkina Faso
Le général putschiste Gilbert Diendéré et l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé ont été inculpés par la justice.
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Le général Gilbert Diendéré, ancien chef du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur d’un putsch en septembre dernier contre le régime de Transition, et le général de gendarmerie Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré, ont été entendus mardi dernier à Ouagadougou par un juge d’instruction et mis sous mandat de dépôt par la suite. Interpellées il y a quelques jours, les deux personnalités sont sous le coup de onze chefs d’inculpation. Il s’agit, entre autres, d’«attentat à la sûreté de l’Etat»; de «meurtres, coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures et de destruction volontaire de biens». Lors du coup de force du RSP, une quinzaine de personnes avaient été tuées et plus de 250 autres blessées, selon un communiqué officiel. Les deux généraux sont également poursuivis pour «collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure». A ce sujet, le gouvernement de Transition a dit dans un communiqué avoir connaissance de la mobilisation de forces étrangères et de terroristes pour prêter main forte aux putschistes dans «leur funeste dessein». Mais, Djibrill Bassolé, par le biais de Me Alexandre Varaut, son avocat français, nie toute implication dans le putsch avorté.
Mardi dernier en journée, une cérémonie symbolique de désarmement du Régiment de sécurité présidentielle a eu lieu dans la capitale burkinabè. Présidée par Yacouba Isaac Zida, Premier ministre et ancien n°2 du RSP, cette cérémonie a donné lieu à l’exposition de l’arsenal utilisé par cette unité d’élite. A l’occasion, des blindés, lance-grenades, lance-roquettes, mortiers et canons antichars ont été présentés à la délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) présente à la place de la Nation, lieu de la cérémonie. L’état-major général des armées burkinabè en a profité pour faire le point sur le processus de recensement et de collecte des armes de l’ex-RSP. «Ce coup d’Etat était le couronnement d’un plan savamment préparé par le général Gilbert Diendéré et dont l’objectif n’était autre que de mettre fin à la transition et d’installer un régime de terreur. Les chiffres officiels de 14 morts et de 251 blessés enregistrés en si peu de temps en sont une preuve», a accusé à l’occasion le Premier ministre Yacouba Isaac Zida.
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